Le blogue Rorate Coeli rapporte les premiers textes des groupes de travail linguistique au synode. Il y a 3 groupes francophones. Voici celui auquel appartient Mgr Ulrich, archevêque de Lille :
1. Le tour de table au sujet de l’introduction et de la première partie de l’Instrumentum Laboris (IL) nous permet de dégager quelques thèmes en commun, sans ignorer des différences d’approche.
D’une part, nous sommes heureux que l’introduction mette en valeur la beauté et la profonde sacramentalité du mariage. Nous évoquons le besoin de donner ce goût d’une vie belle ; nous avons entendu évoquer les situations douloureuses, les problèmes de la vie familiale ; nous désirons aussi parler des défis, et du don de Dieu qui aide à les porter.
Certains font remarquer que la première partie envisage la vie de famille dans son ensemble, et non pas seulement le mariage : ce qui est un point de vue plus ouvert.
Cependant, d’autres aiment revenir aux questions posées par le mariage dans la vie du monde contemporain. Tandis que l’un des participants, approuvé par d’autres, souligne le fait qu’il n’est pas bon que le synode tourne seulement autour des problèmes et crises que traversent les familles en Occident.
Peut-être pouvons-nous nous accorder sur les points suivants qui mériteraient d’être approfondis et développés au fil de nos observations et modi à apporter au texte de l’IL.
D’une part, il nous faut partir de ce qui est vécu par les familles d’aujourd’hui et qui constitue des points d’appui pour une annonce de l’évangile : nous savons pouvoir discerner des semina Verbi dans les expériences des familles d’aujourd’hui. Partout il existe des problèmes et difficultés, des souffrances, mais dans toutes les parties du monde aussi il existe des familles qui vivent heureusement leur enracinement dans le Christ et dans la foi.
Il faut que notre texte adopte un ton ouvert qui favorise le dialogue avec nos contemporains.
D’autre part, nous voulons que ce texte adopte le point de vue de la vie des familles, sans se limiter à celle des couples et au mariage, même s’il sera essentiel de l’aborder. Il sera certainement fécond de replacer la vocation et la mission de la famille, à la lumière de l’évangile, dans celles de toute l’humanité à devenir fraternelle. Devenir un frère ou une sœur de tout homme, c’est certainement l’expérience la plus universelle : on constate avec douleur que des personnes trouvent difficilement leur place dans leur famille de sang, dans la communauté humaine et chrétienne. Mais tout le monde peut devenir et est appelé à devenir frère, sœur de ceux qui sont hommes et femmes avec lui. La vie des familles y prépare. La vie de l’Eglise y appelle.
2. Quand nous abordons le travail, chapitre après chapitre, numéro après numéro, nous mesurons que la matière est considérable. Nous savons bien que la question des familles ne se résume pas à une ou deux qui agitent l’opinion ; mais nous percevons que les enjeux sont nombreux, et que tout ce qui se trouve dans l’IL mériterait une attention soutenue de notre part.
Nous sommes satisfaits de constater qu’il y a de longs moments consacrés à l’échange en groupe linguistique pour traiter toute cette matière, et pour aller dans un échange en profondeur, mais nous sommes conscients que ces prochains quinze jours seront insuffisants pour honorer tout ce programme !
Quoi qu’il en soit, certains qui ont de l’expérience expriment une certaine inquiétude que tous les modi que nous allons proposer, rédiger et adopter après de bons débats ne seront pas tous retenus ! Chacun est forcément sans illusion sur le devenir de ses propres opinions et se prépare généreusement à les abandonner, au moins partiellement … Mais chaque groupe aimerait certainement qu’il n’en soit pas ainsi de ses chers modi travaillés avec tant d’attention, et de discussions qui ont demandé non seulement beaucoup d’énergie, mais aussi beaucoup d’abnégation pour les écrire en tenant compte au mieux des avis de tous.
Nous voulons surtout dire que nous sommes touchés de la rencontre des différentes cultures qui peut se réaliser entre une vingtaine de personnes qui parlent pourtant la même langue. Les situations de l’Afrique francophone, du Moyen et du Proche Orient, de la France, de la Suisse même et du Canada sont variées. Les mots de la langue française ne revêtent pas toujours le même sens d’un côté et de l’autre de l’Atlantique ou de la Méditerranée.
3. Mais surtout les contextes historiques et culturels ne sont pas les mêmes. On ne peut pas dire partout que le nombre des mariages (et des baptêmes d’ailleurs) est en diminution. On ne peut pas parler de la même façon de la présence de l’Église dans nos sociétés respectives. Les possibilités de partager la foi dans nos pays ne sont pas identiques, le témoignage public qui peut en être donné n’est pas aisé partout. Et ce n’est pas pour les mêmes raisons que c’est difficile : la liberté de le faire dans les pays “libéraux” ne signifie pas que ce soit vraiment reconnu, et peut conduire à des attitudes contradictoires – les uns choisissent une position de forte identité, tandis que d’autres s’exercent à un dialogue patient et pas toujours compris. Dans d’autres pays la pression religieuse ou culturelle qui s’exerce à l’encontre des chrétiens ne signifie pas qu’ils se taisent, mais que depuis des siècles ils doivent se frayer un chemin douloureux.
Cela nous est connu, en principe. Mais dans une discussion qui concerne les aspects si concrets et si multiples de la vie des familles, nous sentons que nous faisons là une expérience unique de catholicité, laquelle n’est jamais définitivement acquise : c’est un don de Dieu qui nous est fait à travers cette expérience d’Église, mais il nous faut le recevoir, le vivre avec fidélité, l’approfondir en vérité. Nous prenons le temps de nous écouter, d’aller au fond de nos réflexions partagées ; nous essayons véritablement de nous expliquer mutuellement pourquoi nous avançons telle idée, en vertu de quelle expérience nous nous exprimons. C’est avec précaution que nous avançons, c’est un défi très intéressant d’accueil et d’écoute mutuelle qui nous est lancé.”
l’église n’à pas à changer d’un millimètre l’église est de ce monde mais n’est pas de ce monde , si elle change cela elle est du côté de ce crétin de Satan et personnellement je serais extrêmement dégouter de l’église, qui suis toutes ses modes guider par ce crétin de Satan qui fout la M… dans ce monde devenu complètement fou !!!
en tant que homme ou femme on n’à pas à changer de partenaire comme on change de chaussure c’est ça qui fout dans la M….
le sexe il y à que ça qui compte , c’est pas aimer son corps de coucher à tout va avec n’importe qui et çà depuis l’âge de 10 ou 11 ans hélas.
l’église laissera passée dans ce cas présent ce message qu’on à cas ce Marier à tout va seulement pour le tralalas et divorcer comme on change de sac de poubelle ou un kleenex !!!
l’église ne doit pas bouger et rester très ferme et dur !!! et encore plus maintenant et en plus ça serais crucifié une fois de plus le Christ !!!! et la fidélité ?
@Joëlle
Commentaire très juste et….savoureux! Martinique? Réunion?
Dans le sens que vous donnez “M…” ne prend pas de majuscule
si ca tourne autour des familles Occidentales sans le dire ( homosexualisme; divorcés-remariés; divorces; etc..) c’est que les “infiltrés” et les “manipulateurs” de ce Synode ont une idée bien précise en tête, oui….
En lisant ce texte, on s’aperçoit clairement que personne n’est d’accord avec personne et que ça piétine lamentablement. Vive l’efficacité du travail en groupe !
Ce qui laisse perplexe, c’est l’idée même d’un synode sur la famille : la famille pré-existe au christianisme. Elle a été “recadrée” par le Christ et superbement codifiée par l’Eglise depuis vingt siècles… Que peut-on trouver à discuter encore ?
Qu’il existe des attaques nouvelles et de plus en plus puissantes contre la famille ? Défendons-là, c’est tout !
Il n’y a qu’une façon pour la Sainte Eglise Romaine de suivre la vérité sans se tromper ;
Proclamer la vraie Doctrine et condamner l’erreur en demeurant dans la Vérité de l’Evangile.
Pas un évangile à la carte soufflé par le malin.
Malheur à ceux qui appellent le mal bien et le bien mal, qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, qui changent l’amertume en douceur, et la douceur en amertume. (Isaië 5,20)
L’Eglise ne sortira pas de ce tourbillon infernal de la crise tant qu’elle ne condamnera pas les erreurs.
Je suis originaire d’un pays du Tiers Monde (où j’y vis), et je trouve dommage en effet qu’à cause de notre indigence matérielle et technologique, de notre faible rayonnement culturel et de notre influence quasi nulle dans les affaires de ce monde, qu’il nous soit en quelque sorte interdit de rappeler et de marteler s’il le faut le message libérateur de Jésus et que nous soyons relégués au second plan même pour les questions liées à notre sort éternel . Je n’ai rien contre l’Occident en tant que tel, le monde lui doit beaucoup, mais s’il a choisi de mêler à la vraie religion toute sortes d’idées étranges, il n’a pas pour autant le droit d’imposer un pseudo-Evangile correspondant à ses seules vues !
Ce synode est inutile, à moins qu’il se borne à rappeler les vérités incontournables et l’enseignement immuable du Christ à ceux/celles qui les auraient oubliés ou les ignoreraient.