Après un an de présence dans le diocèse de Périgueux, Mgr Philippe Mousset, a choisi de lancer une consultation des fidèles des 28 paroisses du diocèse avant de procéder aux nominations des prêtres dans leurs nouvelles charges pastorales. Dans un message pastoral d’une dizaine de pages intitulé « Me voici, envoie-moi ! », il appelle à « une conversion pastorale » et pose des questions précises auxquelles les diocésains sont invités à répondre avant Noël 2015. Mgr Philippe Mousset prendra alors des décisions et annoncera publiquement les nominations lors de la messe chrismale, en mars 2016.
Au fond, le temps de réflexion proposé à notre Église diocésaine, ce projet nominations et mission, consiste à répondre à la question suivante : Quelles conversions pastorales sommes-nous appelés à vivre dans nos struc- tures et fonctionnements, pour que notre Église diocésaine puisse rejoindre le monde, pour que les hommes et les femmes du Périgord puissent naître à la joie de l’Évangile, et cela en tenant compte de nos richesses et de nos atouts, mais aussi de nos pauvretés et de nos limites ?
Et nous mesurons que cette question nous amène aussi à regarder de près la vie des hommes et des femmes en Périgord, car l’urgence n’est pas d’abord de se dire comment va l’Église mais de se demander comment va l’humanité et comment, compte tenu de ses moyens, l’Église peut se rendre présente à l’humanité telle qu’elle est.
Le projet nominations et mission est donc un appel à vivre une vraie conversion pastorale, en nous rendant vraiment disponibles à l’Esprit Saint, à ce qu’Il dit aujourd’hui à notre Église. Ce que le pape François souligne avec force : « La pastorale en terme missionnaire exige d’abandonner le confortable critère pastoral du « On a toujours fait ainsi ». J’invite chacun à être audacieux et créatif dans ce devoir de repenser les objectifs, les structures, le style et les méthodes évangélisatrices de leurs propres communautés. Une identification des fins sans une adéquate recherche communautaire des moyens pour les atteindre est condamnée à se traduire en pure imagination. […] L’important est de ne pas marcher seul, mais de toujours compter sur les frères et spécialement sur la conduite des évêques, dans un sage et réaliste discernement pastoral ».
Permettez-moi maintenant de vous partager quelques convictions accompagnées de questions, pour vous aider à mettre en œuvre ce projet nomi- nations et mission afin que le fruit de vos réflexions participe à un sage et réaliste discernement pastoral. J’ai bien conscience que ces questions ne sont pas nouvelles ! Nous ne partons pas de rien… Mais le contexte dans lequel nous sommes appelés à vivre notre mission de baptisés a changé peut-être plus rapidement que ce que nous avions imaginé. D’où la pertinence de ces questions déjà posées pour nous aider à dis- cerner de nouvelles manières de servir la mission de l’Église en fidéli- té à Jésus-Christ, forts du chemin déjà parcouru et conscients de nos pauvretés.
La mission de l’Église en Périgord ne peut pas se vivre sans une véritable attention aux personnes et à ce qui fait leur quotidien. D’où l’importance d’une véritable proximité qui ne devienne pas pour autant synonyme d’épuisement ! Ainsi, compte tenu de nos pauvretés et de nos limites, comment concrètement nous est-il possible de vivre cette proximité dans la mission ? Selon quels critères ?
- La mission de l’Église en Périgord ne peut pas faire l’économie de l’engagement du plus grand nombre de baptisés appelés à exercer une responsabilité dans l’annonce de l’Évangile. Comment concrètement pouvons-nous favoriser l’engagement du plus grand nombre de baptisés pour le service de la mission ? Et de quels accompagnements avons-nous besoin pour soute- nir la diversité des engagements ?
La mission de l’Église requiert que tous les acteurs de la mission (prêtres, diacres, consacré(e)s, religieux et religieuses, fi- dèles laïcs) puissent trouver de quoi se ressourcer, se former, se stimuler, s’encourager dans un esprit de communion fraternelle. Concrètement, comment permettre ce ressourcement nécessaire et vital ? Quelles propositions et quels moyens ?
La mission de l’Église dans le contexte actuel nous invite à ré- fléchir à de nouvelles manières de vivre et d’exercer les minis- tères, en approfondissant notamment la spécificité du ministère des prêtres au service de la communion ecclésiale. Comment, concrètement, les ministres ordonnés (prêtres et diacres) vont-ils pouvoir vivre et exercer leur ministère au service de la vie et de la mission de l’Église en Périgord, et cela en tenant compte de leur petit nombre ?
Comment développer la prière pour les vocations de prêtres, consacré(e)s, religieux et religieuses ?
Comment nous donner les moyens de discerner des voca- tions au ministère de diacre permanent ? Pour quelles missions ?
Il me semble que ces questionnements et ces perspectives pourraient être réfléchis concrètement à partir de pôles de vie au service de la mis- sion, à l’échelle des cinq ensembles pastoraux. De fait, l’Église ne peut plus couvrir le territoire comme elle l’a fait jusqu’à ces dernières années. Et, pour autant, il n’est pas question de promouvoir un mouvement de centra- lisation qui risquerait de porter atteinte à la proximité requise. D’où l’importance de repenser aussi la manière dont l’Église en Périgord peut s’organiser pour que l’annonce de l’Évangile rejoigne les personnes là où elles vivent, et cela sans que les prêtres, les diacres et toutes les personnes engagées s’épuisent à vouloir être partout présents !
Ainsi, en fonction de ce qui s’est déjà mis en place dans les ensembles pastoraux, quels sont les pôles de vie qui nous relient les uns aux autres ? Comment pouvons-nous les déve- lopper, sans nous laisser enfermer dans un modèle unique ?
Pensez-vous nécessaire pour la mission de redéfinir les li- mites de certaines paroisses ? Et de quelle manière ?
Enfin, comment voyons-nous la présence des ministres or- donnés (prêtres et diacres) dans les Services diocésains, dans l’Enseignement Catholique et dans les Mouvements ? A quels changements sommes-nous appelés pour que cette présence ne soit pas vécue par les prêtres et les diacres comme une surcharge ?
Voilà, chers amis, ce que je souhaite vous partager pour vous aider à répondre à la proposition faite à notre Église diocésaine en vue des nominations que je ferai et que je souhaite rendre publiques au cours de la messe chrismale 2016. Je compte donc sur vous et sur le fruit de vos réflexions et de vos partages, que je vous invite à adresser à l’évêché, avant Noël 2015.
L’on devrait faire la même chose pour la nomination des évêques!!!
Encore un évêque démagogue.
Quand la nonciature se décidera-t-elle à mettre de vrais évêques !!!
Le cardinal Burke ne pourrait-il pas intervenir…
Comment consulte-t-il les fidèles ? Il place des bulletins de vote et des urnes dans les églises ?
L’Eglise ne fonctionne pas comme une société démocratique !
De nombreux évêques ne semblent pas en accord avec la FOI.
Comment ont ils étaient formés ? Que leur a t on appris pendant leurs études ?
A force de parler de tout au lieu de faire connaître le Bon Dieu on arrive à avoir des
hommes d’église complétement déconnecté de leur mission.
Bientôt ils vont demander aux fidèles ce qu’ils veulent croire !!!!
A aucun moment le P.Mousset ne demande aux chrétiens périgourdins qui ils veulent comme pasteur. Il leur demande comment l’Eglise peut remplir sa mission, ce qui est trés différent.
Et vous pensez que les fidèles ont la réponse ? Vous pensez que le curé d’Ars a demandé à ses ouailles comment remplir sa mission et son église ?
Ne devrait-il pas plutôt revenir à l’ adoration, honorer le Seigneur par de belles cérémonies, soigner le sacrifice de la messe, recommander la confession, veiller au catéchisme qui est donné dans les établissements dits catholiques ou à dans les paroisses, réciter le chapelet devant le St Sacrement, les retraites, les récollections, réactualiser des pèlerinages, faire des processions, consacrer son diocèse au Sacré Cœur et à la Ste Vierge, organiser les gardes d’honneur etc… Mais tout cela demande du courage, de la persévérance et la volonté de mener les âmes vers le Salut : voilà la mission, p
…et vivre la charité, Madame. Vous oubliez cet aspect pastoral du curé d’Ars.
“Vivre la charité, aspect pastoral du curé d’Ars…” bien sûr.
Cet évêque veut surement bien faire mais l’Eglise ne se vit pas du bas vers le haut mais du haut vers le bas. Le prêtre est là pour relier les hommes à Dieu, pour amener et élever les hommes à
Dieu, c’est cela la mission.
Demander aux fidèles comment les hommes d’église peuvent remplir leur mission ?
C’est assez étonnant les fidèles ont déjà du mal à remplir la leur. La bonne méthode, à mon avis, c’est d’appliquer la méthode du curé d’Ars que j’ai énumérée, s’il fait, le ciel fera et sans questionnaire !!!
Tant que les Evêques seront “nommés” par l’Etat franc-maçon, on aura que de la misère ……
A ma connaissance, l’État peut intervenir uniquement dans les diocèses concordataires de Metz et Strasbourg. Avant de lancer n’importe quoi, informez-vous!
Les évêques ne sont pas nommés par l’Etat, à part ceux de Strasbourg et de Metz, nommés conjointement par le pape et le président de la république. Pour les autres, la secrétairerie d’Etat communique les noms au ministre de l’intérieur avant leur nomination.
Si on les lit attentivement, les questions ne sont pas idiotes. On pourrait même proposer des réponses.
Pour se ressourcer : l’adoration perpétuelle.
Changer les structures : excellente idée – dynamiter tous les conseils qui mangent le temps des prêtres en réunions inutiles. Remettre le prêtre au centre de la paroisse, et le tabernacle au centre de l’église.
Pour l’engagement les laïcs : inviter et encourager les laïcs à évangéliser sur leurs lieux de vie et de travail. Refaire des paroisses des sanctuaires, et non des centres d’engagement. Réduire les services au strict minimum. Ne pas permettre que des volontaires trustent les postes plus d’un an. Permettre au prêtre de gouverner la paroisse en autonomie (fut-ce en prenant conseil). Orienter l’énergie des fidèles vers l’évangélisation, et non la sacristie.
Pour les prêtres : recentrer sévèrement leurs rôles autour de la vie sacramentelle et le gouvernement du troupeau. Il est inadmissible que les prêtres aillent de réunion en réunion et ne prennent plus le temps des confessions.
Pour l’évangélisation : remettre le Christ au centre des questionnements. Ne pas croire que le salut vient d’une forme d’organisation, mais qu’il vient du Christ. Remettre d’urgence la sainteté individuelle à l’ordre du jour : adoration, oraison, prière, mortification, charité…
Voilà. Tous les systèmes seraient parfaits si les hommes étaient des archanges, disait Talleyrand (évêque d’Autun). Sans aller faire la bête, cherchons le Royaume, et tout sera donné par surcroit (je crois, parceque c’est dans l’Evangile).
Est ce aux évêques de faire voter les fidèles ? Et comment, quand et où ?
Est ce canonique et permis par l’Eglise catholique romaine ?
J’aimerai avoir l’avis du cardinal Burke.
Quand un évêque, deux mois à peine après son ordination, mute 4 doyens sur 5, ça ne va pas. Quand un autre veut consulter le peuple, ça ne va pas non plus. Entre des prêtres qui veulent parfois un ministère sur mesure et des fidèles qui ne veulent pas qu’on change leurs habitudes, la tâche des évêques est compliquée. Il est facile de résoudre les problèmes en trois phrases sur un blog. On peut aussi se contenter de remercier Dieu de nous donner des pasteurs: le prêtre change; Jésus, sur l’autel, est toujours le même.
il est tout de même invraisemblable que ce soient les fidèles, la plèbe, qui fassent la leçon §§§§§§!!!!!!
Je suis pas sûr que tout soit criticable dans la démarche de Mgr Mousset.
Il essaie d’insuffler un peu de dynamisme dans un diocèse qui ne doit pas l’être beaucoup naturellement….
Moi, ça ne me choque pas.
Absolument de votre avis.
Le rôle des prêtres est en priorité l’enseignement et les sacrements.
Tout le reste est en sus.
L’idée me semble bonne si elle n’est pas faussée.
Dans les années 90 les fidèles avaient été consultés sur le type d’évêque qu’ils souhaitaient pour leur diocèse de Chartres,il ne s’agissait pas de “voter” pour tel ou tel prêtre,pourquoi pas pour les nominations de curé de paroisse?
On ne nous demande jamais ce que nous attendons d’un prêtre ou d’un évêque.Dans les premières communautés chrétiennes les évêques étaient élus par acclamation,ce fut le cas pour St-Ambroise de Milan par exemple,mais à l’époque on se connaissait au sein de la communauté.
A présent les évêques sont parachutés dans un diocèse qui leur est inconnu,ils sont parfois déjà évêques et tout simplement mutés d’un poste à un autre comme les préfets.
La cooptation s’opère également très souvent,les évêques de la conférence épiscopale présentent leurs candidats.
Au Moyen- Age, les fidèles demandaient des évêques qui leur semblaient les plus proches de Dieu, souvent ils vivaient dans un monastère. Ainsi Saint Martin de Tours; et après sa nomination, il parcourut la campagne de France pour convertir les habitants , cet évêque est à l’origine de la conversion d’une grande partie du centre de la France
Chiche !
Que le clergé demande aux fidèles comme ils désirent que les offices soient faits, à la noé-protestante ou suivant le rite de Saint pi X ?
Des prêtres et des évêques qui soit dignes de leur sacerdoce, pas des personnes qui sont entrées dans les ordres avec l’ambition de s’élever dans la hiérarchie comme ils le feraient dans une entreprise !
@ volpette : il a aussi un rôle de conseil, de soutien, de morale, de directeur de conscience (ça fait vieux j’ton, je sais).