L’abbaye de Melleray en Loire-Atlantique a été fondée en 1145. C’était aux premières années qui suivirent la réforme de Cîteaux [fondé en 1098], des moines envoyés par l’abbé de Pontron s’en vinrent au pays de Bretagne chercher un lieu convenable pour la fondation d’un monastère. [Mal reçus] ils arrivèrent dans un bois… et y passèrent la nuit sous l’abri d’un vieux chêne dans lequel ils découvrirent des rayons de miel sauvage. Exténués qu’ils étaient de fatigue et de faim, ce leur fut une grande joie ; leur première pensée fut de bénir la Providence et de remercier le Père céleste, qui donne la nourriture à tous… Ils résolurent de s’arrêter à cet endroit… La tradition rapporte que, plusieurs années après, le maître-autel de l’église abbatiale fut érigé à l’endroit précis où s’élevait le chêne aux abeilles…
Monseigneur Jean-Paul James, Evêque de Nantes, le Père Abbé Gérard Meneust, de l’Abbaye Cistercienne Notre Dame de Melleray et le Père Laurent Fabre, Responsable de la Communauté et Supérieur Général de l’Institut Religieux du Chemin Neuf, annoncent officiellement que, le 17 septembre 2015, quatorze frères et soeurs de la Communauté du Chemin Neuf viendront prendre le relais de la vie religieuse dans l’Abbaye Notre Dame de Melleray.
Le 31 juillet 2014, le Père Abbé de Notre Dame de Melleray écrivait au Père Laurent Fabre :
« Cette lettre voudrait vous soumettre l’interrogation que porte notre petite communauté cistercienne du fait d’un manque de recrutement et d’un désir que ce lieu monastique puisse rester, si possible, un lieu d’Église, une sorte de pôle spirituel non seulement pour la région de l’Ouest mais aussi pour la communauté chrétienne toute proche.».
Pendant une année, plusieurs rencontres, dont certaines avec Mgr Jean-Paul James, avec le Père Abbé Olivier Quenardel de l’Abbaye Notre-Dame de Cîteaux, d’autres supérieurs cisterciens et cisterciennes et des représentants de la Communauté du Chemin Neuf permirent de préciser les modalités de ce relais. Il a été décidé que du 17 septembre 2015 à septembre 2016, un petit groupe de moines cisterciens restera sur place pour assurer la transition et partagera certains offices et services de l’Abbaye avec la Communauté du Chemin Neuf. Les membres de ce petit groupe veulent vivre ce temps dans la fidélité à leur vie monastique, tout en portant la question de la place de la vie contemplative dans l’Eglise d’aujourd’hui. Les autres moines ont choisi de rejoindre d’autres abbayes.
Le projet de la Communauté du Chemin Neuf (présente dans une trentaine de pays) est d’installer dans une partie des bâtiments de l’Abbaye un noviciat international. Les frères et sœurs de la Communauté du Chemin Neuf poursuivront l’accueil des groupes et l’accompagnement des personnes. Cette belle Abbaye restera un lieu de silence et de prière au service de l’Eglise.
C’est avec grande tristesse que j’ai appris le départ progressif des moines Trappistes de l’abbaye Notre Dame de la Meilleraye faute de vocations. La petite communauté de moines sera remplacée par des consacrés de la Cté du Chemin Neuf. Ce monastère, je l’ai connu il y a une quarantaine d’années et c’est en ce lieu, un soir alors que je participais à une retraite spirituelle avec d’autres enfants et adolescents en participant à l’office de Complies et en entendant le beau chant du Salve Regina selon le mode Cistercien que ma vocation est née. J’aime ce monastère, le lieu et les mots manquent pour décrire mes sentiments. Or sans porter préjudice à la Cté du Chemin Neuf, je pense vraiment que l’Ordre Cistercien se doit sous peine de disparition retrouver et retourner à ses racines primitives désirées par St Bernard et ses compagnons. L’Ordre doit revenir à sa liturgie latine et grégorienne, au travail de la terre et aussi à son amour premier qu’est la dévotion à la Ts Vierge Marie , Sainte Patronne de l’Ordre. Les vocations monastiques reviendront. Aujourd’hui l’Ordre Cistercien de France, qui a fait la France; se meurt. Beaucoup de moins sont âgés ou malades. Les abbayes se vident. Prions avec foi et force pour que des jeunes et moins jeunes comme St Bernard et ses compagnons repeuplent les monastères Cisterciens de France à l’exemple de leurs soeurs de Ste Marie de Boulaur et de Rieunette Ayons le Foi!
Il est urgent que l’Église retrouve la valeur de sa liturgie traditionnelle et du sens des vocations.
Vous avez raison. Et les monastères qui sont fidèles à la règle de leur fondateur et à la foi de toujours n’ont aucun problème de vocations: elles affluent. Et je suis étonné de voir que les communautés d’origine pentecôtiste, très axées sur “l’œucuménisme” (lequel?) bénéficient de dons ou prêts de bâtiments conséquents (Hautecombe, ND des Dombes….), alors que les communautés traditionnelles (qui manquent de place pour loger leurs postulants et séminaristes) doivent tout financer avec les dons des fidèles et se trouvent perpétuellement à l’étroit.
@Desiderius
J’ai beaucoup de mal à savoir la liturgie que pratiquaient ces cisterciens en leur abbaye.
J’ai vu sur leur site : “liturgie orientale…” Qu’est-ce donc ?
Bémol au mel de Desiderius : l’abbaye de Sept Fonds, dans l’Allier, se porte très bien : elle a même fondé en Tchéquie.
En dehors de Sept-Fonts les abbayes trapistines de France ferment les unes après les autres,ND du Port du Salut est dans cette situation également.
Qu’est ce que cette communauté oecuménique et charismatique apportera à cet endroit merveilleux et chargé d’histoire.
Il serait plus que temps que les religieux en général se remettent en question,pourquoi les jeunes ne sont-ils plus attirés?
Pourquoi des abbayes classiques bénédictines recrutent t-elles?
Cela vaut également pour d’autres Ordres et Congrégations,la moyenne d’âge des religieuses en France dépasse les 80 ans.
Les Capucins abandonnent leurs couvents tout comme les Franciscains,la règle de St-François est sans doute trop exigeante !
Les frères enseignants sont tous à la retraite,pour l’année de la vie religieuse le bilan en France comme en Belgique,Suisse,Allemagne et autres pays d’Europe et d’Amérique du Nord n’est guère brillant!
Il faut aussi constater que les religieuses n’ont pas de renouvellement pour leurs communautés..
Peut-être que les directives du concile sur lesquelles elles se sont alignées n’étaient pas bonnes ?
On juge l’arbre à ces fruits !
Il faut reconnaître que les communautés de la Tradition avec la messe Pie V n’ont pas de soucis, elles ont même des problèmes de place.
Quand notre clergé moderniste comprendra aussi que les vocations naissent dans les familles et qu’ils faut les protéger, que les jeunes ont besoin de retrouver les fondamentaux de la Doctrine Catholique cela ira mieux.