Paix Liturgique vient de publier sa 500ème lettre. Le collectif nous rappelle la genèse de son action pour soutenir les fidèles qui veulent vivre leur foi avec la liturgie traditionnelle en application des directrices du Saint-Siège
Il y a douze ans, en juin 2003, quelques familles du diocèse de Nanterre (Hauts-de-Seine) décidaient de lancer un mouvement permettant à tous ceux qui le souhaitaient de vivre leur foi catholique au rythme de la liturgie traditionnelle de l’Église au sein de leur diocèse, en parfaite communion avec leur évêque, ce qui leur était jusqu’alors interdit, malgré de très nombreuses demandes réitérées par des familles du diocèse entre 1988 et 2002. Autrement dit, ces quelques familles comprenant qu’elle n’avaient pas d’interlocuteurs honnêtes en face d’elles décidaient de s’engager pour l’établissement réel de la paix liturgique dans leur diocèse.Tout naturellement, les premières lettres d’information de ce mouvement ” Pour la Paix Liturgique et la réconciliation” prirent le nom de Paix liturgique. À la fin de l’année 2003, après quelques lettres imprimées, une toute première lettre électronique était envoyée à quelques centaines d’amis, principalement du diocèse.Aujourd’hui , Paix liturgique fête le 500ème numéro de cette lettre électronique, désormais déclinée tous les mois en sept autres langues.500 numéros ! Ce nombre symbolique, signe de l’immense intérêt porté dans le monde entier (pas seulement en France !) pour la forme extraordinaire du rite romain, nous donne l’occasion de nous arrêter quelques instants sur le travail accompli au long de ces douze années pour tenter d’en tirer quelques enseignements et d’envisager des perspectives d’avenir.
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Je suis un curé de campagne qui célèbre dans les deux formes du rite romain. Je ne sais bien pas comment l’action de Paix Liturgique est perçue dans d’autres diocèses et quels en sont les fruits. Ce que je sais, c’est qu’ici dans le diocèse de Digne, cette action de Paix liturgique a failli aboutir à une catastrophe : pétitions où l’on faisait signer des enfants au berceau, des personnes âgées alitées en région parisienne et j’en passe; pressions de tout genre avec des arguments fallacieux auprès de l’évêque d’alors et de son conseil épiscopal. Tout aurait pu très mal se passer car nous étions pris en otage et les laïcs demandeurs, poussés par Paix Liturgique ils me l’ont dit de vive-voix, nous ont accusés d’être en dehors de l’Eglise et de travailler contre la communion de l’Eglise. J’ai eu d’autres échos de quelques paroisses hors de mon diocèse où le combat de Paix liturgique s’est transformée en guerre de tranchées avec naturellement beaucoup de dégâts collatéraux. Grâce à Dieu, ils ne sont plus actifs dans notre diocèse et la messe traditionnelle peut être célébrée régulièrement dans la paix qui vient de Dieu et par quatre prêtres diocésains qui se relaient.
Pourquoi la messe en forme extraordinaire, dans le diocèse de Digne, est-elle célébrée par quatre prêtres différents? Est-elle célébrée chaque dimanche dans quatre paroisses ou bien est-elle célébrée dans un seul lieu, par quatre prêtres, à tour de rôle?