Laurent Camiade, vicaire général d’Agen (en même temps que curé de la paroisse de Lavardac, comme c’est souvent dans les petits diocèses d’aujourd’hui) est nommé évêque de Cahors. Perepiscopus lui a déjà consacré un article en 2010.
Né en 1966 à Agen, il a suivi des études scientifiques, puis il est devenu séminariste pour le diocèse d’Agen au séminaire de l’Institut catholique de Toulouse, le séminaire Pie XI, à l’époque où cette maison – aujourd’hui fermée – passait pour être majoritairement « à droite ». Il a obtenu une licence de philosophie et un doctorat en théologie à l’Institut catholique de Toulouse. Dans son diocèse, il s’est beaucoup occupé de la pastorale des jeunes, de scoutisme. Il a été curé de la grosse paroisse de Villeneuve-sur-Lot durant 5 ans, avant de devenir vicaire général.
C’est un homme jeune (49 ans) qui est nommé évêque de Cahors. Il a une réputation de classicisme, notamment dans sa théologie, exprimée dans les ouvrages qu’il a publiés chez Desclée de Brouwer, Vivre sa solitude, L’amour trahi – Osons parler du péché, et l’an passé, Obéir en homme libre. Liturgiquement, on pourrait le classer parmi les « intégristes Paul VI », du moins à l’origine, car le vicaire général d’Agen s’est cru tenu de mettre de l’eau dans son vin. En revanche, il se tient à distance – pour l’instant – du monde traditionnel, sauf que nombre de ses amis en sont très proches.
Il est aussi enseignant de théologie spirituelle à l’Institut Catholique de Toulouse, dont le recteur est le P. Somme, op, avec lequel il est parfaitement en phase. Il a été « poussé » vers l’épiscopat, selon l’expression consacrée, par le métropolitain de Cahors, Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse.
Laurent Camiade est un homme prudent, dont la carrière, à son âge, est encore devant lui. Prudent ou timoré. On s’en est récemment aperçu, à Agen, lorsqu’il a laissé passer la colossale « boulette » canonique de Mgr Herbreteau organisant une paroisse sans prêtre (lire ici…)
Le diocèse de Cahors, avec un pôle très classique (Rocamadour), un pôle traditionaliste (l’ICRSP), et quelques clercs de valeur, n’est pas un diocèse mort comme le sont bien des diocèses ruraux (même s’il est financièrement fort malade). Mgr Camiade saura-t-il, osera-t-il, donner sa mesure, tant dans le diocèse qu’à la Conférence des Evêques ?
Cette notice est bien informée!!!
L’épiscopat pourrait bien réussir à cet ecclésiastique de valeur, sensible et cultivé et musicien, dont l’ultra-classicisme de jeune ordonné avait été émoussé au contact de la réalité diocésaine.
Il n’est pas un timoré, mais peut-être il a ressenti de la lassitude à force de se battre seul contre tous, comme beaucoup d’autres de sa génération.
En effet, il est étrangement opposé au monde du rite extraordinaire, suivant en cela les positions des Scouts d’Europe auquel il est/a été longtemps attaché.
Notons que son CV officiel diffusé ce jour occulte parmi son cursus universitaire son séjour de prêtre étudiant à Rome. Espérons que c’est plus un oubli qu’une marque de gallicanisme pour amadouer l’opinion de l’Eglise-qui-est-en-France!!
On ne peut que lui souhaiter d’être un nouveau Mgr Brouwet, beaucoup moins classique que le P. Camiade dans ses jeunes années sacerdotales.
Il a été « poussé » vers l’épiscopat, selon l’expression consacrée, par le métropolitain de Cahors, Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse.” Inexact. Cahors est suffragant de Bordeaux, non de Toulouse.
Désolé de vous contre dire mais Cahors est bien dans la province de Toulouse depuis le ré découpage de 2002 , auparavant il était suffragant de l’archidiocèse d’Albi .
inexact. Cahors dépend bien de Toulouse jusqu’à nouveau découpage !
excellent excellent! voilà qui redonne de l’espoir !
Ne vous réjouissez pas trop vite!
bonjour Karr
Donnez nous des détails pour illustrer vos propos le cas échéant svp.
La notice, quoique juste sur certains points, est cependant inexacte à deux égards : il n’est pas vrai que Laurent Camiade ait été en phase avec l’actuel recteur de l’ICT. Il n’appartient pas à son entourage proche et n’occupait jusqu’à présent aucune fonction dirigeante, au Rectorat ou à la Faculté de théologie de laquelle il dépendait. Au passage, il convient de relever aussi que le Recteur L.-T. Somme n’est pas le”conservateur” que l’auteur du billet laisse entendre. L’expérience de ses deux années de mandat a laissé paraître le visage d’un opportuniste aux projets plutôt gauchisants (par exemple, l’accueil de religieux musulmans dans le cadre d’une formation sur la laÏcité, formation dont a été exclue M.-T. Urvoy, la spécialiste de la question…). Par ailleurs, le projet d’organisation de paroisse sans prêtre est inédit : contrairement aux accents négatifs du même auteur – qui ne doit pas finalement si bien connaître l’intéressé – il a été bâti sur l’examen des actes… de l’abbé Linsolas qui fut le promoteur des paroisses confiés à des laïcs à Lyon durant la Révolution, en vue de préserver la foi. Tout le contraire de ce qui est entendu dans l’article. Et pour cause : l’auteur de ce projet est… un fidèle vraiment catholique !
“On ne peut que lui souhaiter d’être un nouveau Mgr Brouwet, beaucoup moins classique que le P. Camiade dans ses jeunes années sacerdotales”
Ca veut dire quoi un nouveau Mgr Brouwet ??? un évêque mou ? un évêque qui se contredit sans arrêt dans ce qu’il dit ou décide ? un évêque qui s’entoure de francmac ?
je ne comprends pas bien…
un évêque plus tradi que quand il était séminariste et jeune prêtre et qui s’affiche à Wigrazbad et à Chartres, c’est pas mal par les temps qui courent. Après il a sans doute ses limites comme vous et moi.
“un évêque…qui s’affiche à Wigrazbad et à Chartres”
Voilà vous avez tout dit : qui s’affiche et dans son diocèse que fait il ???????????? j’y vis : rien.
Si ce n’est dire blanc à l’un, puis noir au suivant, ne jamais trancher, ne surtout pas parler aux familles “tradis” sinon on pourrait croire que,… bref beaucoup d’espoir déçus.
Mais Mgr Camiade aura un truc en plus : des jeunes prêtres derrière lui, tandis qu’à Tarbes ils sont 2 ou 3 et Mgr Brouwet ne s’appuie par sur eux, mais les écarte…
Mgr CAMIADE n’est pas encore ordonné, tout juste est-il nommé depuis 24 heures et voilà qu’on cherche déjà à le classer, à le mettre dans un camp, à lui donner une étiquette ! Et on en profite au passage pour égratigner telle ou telle personne. Prêtre, Mgr CAMIADE est au Christ et à son Église. Que celles et ceux qui aiment le Christ et aiment l’Église prient pour lui, pour sa nouvelle mission, pour le diocèse qui s’apprête à le recevoir comme Évêque et pour l’Église.
Tout est dit dans cet article ! Il suffit de lire. Un prêtre opportuniste et mielleux, qui va là où le vent souffle. Pas de bruit, pas de vague. Quant à -intégriste de “Paul VI”- cela fait sourire. Un évêque qui aura de grandes chances d’être comme la majorité de ses confrères : mou, contre l’ouverture à la Tradition, en maintenant cependant un fond de liturgie pour faire bonne figure.
Wagram dit : “peut-être il a ressenti de la lassitude à force de se battre seul contre tous, comme beaucoup d’autres de sa génération.” Mais se battre contre quoi ??
je vois que tous les amis pour ne pas dire confrères tradis connaissant l’abbé Camiade (j’en suis) s’expriment en vrac. Attention les gars! Qu’est-ce qu’il nous faut alors????
François, “se battre contre quoi?” demandez-vous? il faut vraiment n’avoir jamais mis les pieds dans une paroisse depuis 50 ans, avec ses cohortes de mémés “modernes” voulant la peau des jeunes prêtres, les filles enfants de choeur inamovibles sous peine de mise à mort, les équipes hostiles, les évêques heureux de se servir de ces gens pour casser la nuque des petits abbés trop romains…. Si ça c’est pas du combat????
Je confirme que l’abbé Camiade a terriblement déçu d’abord devenant curé en 2005 d’une grosse paroisse où il a tout laissé faire, se reniant lui-même pour ceux qui l’ont connu jeune vicaire. Puis Vicaire Général en 2010, où il a brillé par son inexistence et sa démission, voire même sa complicité dans les fantaisies pastorales modernes. Il est vraisemblable que ce faux modeste ait assez tôt reçu les explications lui permettant de progresser. Pas de vagues, et attendre. Voilà qui paye! Prions pour qu’une fois évêque il révèle sa sensibilité classique, à moins que ses ambitions ne soient un siège archiépiscopal voire cardinalice, auquel cas les tradis n’ont rien à attendre de lui à Cahors, et son inexistence de se prolonger en attendant…
Pour avoir connu également l’Abbé Camiade en poste, vous avez dit, Benoît, de manière plus développée ce que je pense également de ce futur évêque. Et même son avenir possible.
Il est vrai qu a Villeneuve entre le vicaire qu’il a ete pour commencer et puis le curé qu il a ete plus tard apres quelques annees par la suite on pensait que ce n etait pas la même personne… En tant que curé il a eu a gerer d emblee une situation d abus moral par un pretre du coin en etablissement catholique, qui l a litteralement laissé vidé et mis dans une phase de reelle depression.
Comme quoi, comme dit Wagram,il y a eu des difficultés
L arrivee du p. Camiade semble echauffer le tradiland autant que celle en leur temps de l affreux mgr Fonlupt et du plus affreux encore mgr Le Boulch. Ca en dit long sur le moment que traverse l Eglise de France…. Peurs, souffrances immenses, perte totale de la confiance a commencer par la confiance en Rome, desormais la capitale du desordre ecclesial et temple de l esprit du monde.
Faut vite que ca cesse. Car on va s entre egorger
Car, ou alors mes yeux sont malades, il est en soutane sur la photo (Il la met régulièrement). Oui, oui : qu’est-ce qu’il nous faut???!!!! Tant de “pères évêques” arrivent en cravate ou chemise à carreaux…. (Remarquez ça n’a pas donné que du mal ! Cf. Mgr Pansard naguère… et Mgr Séguy lui-même dans son premier poste épiscopal!!! Voyez la suite : un premier merveilleusement accueillant et participant en soutane violette au pélé de Chartres et le bon travail fait par le second à une époque où c’était vraiment le goulag fin 80….)