Le diocèse de Saint-Claude vient de publier la conférence prononcée par Mgr Jordy lors du pèlerinage diocésain à Lourdes en mai dernier sur
“La joie de la mission avec Bernadette”
La conférence est ici et elle fait 26 pages. En voici la fin, sur les façons d’évangéliser :
“La prière
Tout d’abord la prière. Vous le savez bien, vous qui êtes ici et portez dans votre cœur des personnes pour lesquelles vous priez. J’ai entendu des confidences de grands-pères, de grand-mères qui m’ont dit être là pour leurs petits-enfants. Combien de temps sainte Monique a-t-elle prié pour que son fils Augustin se convertisse ? La persévérance dans la prière est un puissant moyen d’évangélisation.
Le témoignage passif, par la qualité de notre vie chrétienne
Le deuxième grand moyen est le témoignage passif. Quand on s’occupe des malades, par exemple, on est évangélisateur. C’est une façon d’évangéliser que de faire extraordinairement bien, comme l’Evangile nous le demande, notre devoir d’Etat là où nous sommes. Si vous vous occupez de belle manière d’un malade, de votre époux, de vos enfants, vous rayonnez quelque chose de l’Evangile, sans y penser et sans le savoir, comme M. Jourdain faisait de la prose sans le savoir. Une vie chrétienne authentique et droite est une vie qui évangélise par elle-même. Certaines personnes rayonnent tellement que l’on a envie d’être comme elles. Si c’est cela être chrétien, si ce qui fait ce qu’elle sont est le fait de la foi, on a envie d’être comme elles.
Le témoignage direct
Le troisième grand moyen est le témoignage plus direct. Il y a des gens dont on rencontre la vie, des parents, des amis, des collègues de travail, qui viennent avec leurs souffrances, leurs questions ; ils nous demandent comment nous faisons, nous… Et là nous sentons que l’Esprit Saint nous a préparé le terrain, qu’il veut nous inviter à témoigner de ce que nous vivons. Alors faisons-le tout simplement, ayons la joie de témoigner, de dire ce que Jésus nous apporte dans notre vie. Et vous verrez alors que plus vous le ferez, plus votre vie de foi se développera, car plus vous ouvrez votre cœur pour témoigner de Jésus, plus dans ce cœur ouvert Jésus peut s’engouffrer à nouveau.
Certains d’entre vous vont me dire : « J’ai quatre-vingts ans, qu’est-ce que je peux faire dans mon village ? » Je réponds toujours : « Vous avez bien une amie, une voisine, qui habite tout près de chez vous, dans votre rue, et qui ne vit peut-être pas du Christ comme elle pourrait en vivre ? » Pourquoi ne pas lui en parler un jour, entre une tisane et un tour de jardin ? Lui parler de Lourdes, par exemple, en lui disant ce que ça vous apporte.
C’est cela l’évangélisation, irradier ce que nous portons. Et si nous vivons cela, alors nous expérimentons l’ouverture de notre cœur, la libération que l’Evangile nous apporte, qui nous rend attentif aux autres, qui ouvre notre cœur, et qui nous fait goûter la joie, la joie de l’Evangile. La joie d’en vivre, d’en témoigner, de le partager, la joie parfois de voir qu’il touche des cœurs et les transforme. Telle personne pour laquelle nous avons prié et qui maintenant retourne à la messe, ou tel petit enfant à qui nous avons prêté un livre qui a transformé sa vie. Nous savons qu’il y a de la fécondité. Jésus ne nous ment pas, il ne nous trompe pas ; il nous l’a promis : si nous témoignons, nous ferons des choses aussi belles que lui.
Alors, frères et sœurs, vivons la joie de l’Evangile, ici et maintenant, avant de la vivre un jour, c’est promis, là-haut, dans la vie éternelle.”
Je propose un quatrième moyen:
Arrêter de dézinguer nos paroisses par des regroupements sans fin et acceptez comme une grâce de Dieu comme la nouvelle manne au milieu de nos déserts spirituels, les prêtres de la FSSP (en autres) et les prêtres étrangers en leur confiant des paroisses et vous verrez qu’il n’y a aucun fatalité au déclin du catholicisme en France.