Le cardinal Scola s’est exprimé dans La Croix. Fidèle à ses positions, il estime “nécessaire de revoir l’actuelle procédure de vérification de la nullité du mariage.”
En effet:
Tout en restant rigoureuse dans ses étapes, une telle procédure doit être plus souple et davantage marquée par un style pastoral. L’Instrumentum laboris du prochain Synode sur la famille (notamment le chapitre 3 de la deuxième partie) va dans ce sens.
Le cardinal cite l’expérience de son diocèse:
C’est cette perspective qui est à l’origine d’une initiative prise à titre expérimental par l’Archidiocèse de Milan. Un bureau diocésain a été créé où les fidèles qui vivent des situations matrimoniales douloureuses et canoniquement irrégulières pourront trouver des personnes (professionnelles) préparées à les accueillir, à les écouter attentivement et à les orienter vers les voies possibles et les mieux adaptées pour affronter leur situation. Ce bureau veut faciliter, quand les conditions sont réunies, l’accès aux parcours canoniques pour la dissolution du mariage ou pour la déclaration de nullité (en allant dans certains cas jusqu’à la présentation du mémorandum auprès du tribunal diocésain) des fidèles qui vivent l’expérience de la séparation conjugale. Ce service – gratuit – veut être une expression directe du souci de l’évêque pour les fidèles, en accélérant le temps de vérification et en favorisant la collaboration entre les conseillers familiaux et les responsables permanents du tribunal ecclésiastique – la compétence de ce dernier, il va sans dire, restant intacte.
Sur le fond, concernant les motifs qui justifient une déclaration de nullité, il souligne également la nécessité d’engager une réflexion sur la foi comme condition du mariage. C’était une piste suggérée, alors, par Benoît XVI:
Plus fondamentalement, la réflexion théologique et canonique sur le mariage doit approfondir le caractère inséparable de la foi et des biens, fins et dons propres du mariage et en expliciter les implications pastorales. Une lecture du mariage comme institution naturelle déjà réalisée en soi, élevée successivement par Notre-Seigneur à un sacrement, apparaît inadéquate pour montrer le lien entre foi et mariage. Il est nécessaire de proposer une théologie du mariage qui voit dans le don nuptial du Christ à l’Église le fondement et la condition de possibilité de l’amour des époux. On accueille de cette façon l’indication de Benoît XVI et du pape François à considérer le lien entre la foi des époux et le mariage.
À cet égard, le cardinal estime que l’“on doit prêter une grande attention aux cas dans lesquels un mariage, célébré de fait sans un minimum fidei, s’est révélé avec le temps inconsistant. Il conviendra de se demander s’il n’y a pas la possibilité de déclarer nul le mariage effectivement célébré parce que la foi n’y a pas joué le rôle nécessaire, dans le cas évidemment où cet élément peut être vérifié d’une façon suffisante.”
Pour le cardinal Scola, cette hypothèse “jaillit de la nécessité d’inscrire le mariage sacramentel dans l’unique dessein salvifique de la Trinité. Dans cette même optique encore, le « mariage naturel », ainsi dénommé, des non – baptisés demeure garanti par la reconnaissance de son orientation objective au regard de l’économie du salut.”
Enfin, l’archevêque de Milan se penche sur la question des divorcés dits remariés (il s’agit, évidemment, d’une expression inexacte: il faudrait parler de “séparés réengagés”):
les divorcés remariés qui entreprennent un parcours de reprise de la vie de foi ne doivent pas interpréter l’impossibilité d’accéder à la communion sacramentelle et au sacrement de la réconciliation comme une exclusion de la communion ecclésiale. La discipline de l’Église en la matière veut être, au contraire, l’indication d’un chemin possible à accomplir dans le temps, moyennant un accompagnement de la part de la communauté chrétienne et par des personnes dûment préparées. Familiaris consortio et Sacramentum caritatis fournissent des indications pour que cette communion puisse être opportunément vécue dans le respect du parcours qui est en train de s’accomplir.
À lire le cardinal, on peut estimer in fine qu’il envisage la possibilité d’une communion réelle, mais sous réserve du respect de la continence. On pourrait concevoir, au terme du chemin pénitentiel, une conversion significative… En tout cas, le cardinal recommande l’utilisation des textes de Jean-Paul II et de Benoît XVI. Ces textes ne prônent pas la communion aux personnes ayant une situation irrégulière…
Le cardinal Scola défend la communion de désir:
par ce biais, les personnes cultivent le désir de la pleine union sacramentelle, à travers l’humble prière du cœur qui demande à Dieu d’avoir la force pour accomplir le chemin nécessaire. Dans cette perspective, il devrait apparaître clairement qu’il s’agit davantage de l’indice d’un chemin pénitentiel sérieux et exigeant qui rend encore plus authentique l’attente de la communion eucharistique.
Les personnes en situation d’adultère public pourraient-elles alors exercer des fonctions dans l’Église ? L’archevêque répond:
quand il existe un réel chemin de conversion, il convient de reconnaître à ces fidèles, qui se trouvent dans un cheminement authentique de révision de leur vie, la possibilité d’exercer quelques services et d’assumer quelques charges dans l’Église envers la communauté chrétienne après un discernement ecclésial opportun : ceux-ci pourraient remplir la fonction de lecteur ou de catéchiste et, s’ils remplissent les conditions adéquates, celle de parrain et marraine pour le baptême et pour la confirmation. Il n’est pas exclu que leur itinéraire de conversion puisse se révéler un témoignage utile pour stimuler tous les fidèles à vivre leur vocation baptismale dans un engagement renouvelé.
Une contribution intéressante, non axée sur un souhait de triturer à tout prix une impossibilité objective (l’accès à la communion eucharistique), mais qui se base à la fois sur l’amélioration des procédures existantes et sur le souhait de creuser les motifs de déclaration de nullité. Une pièce à retenir pour l’épineux débat à venir.
1Le bureau des pleurs est grand ouvert;2 l’Eglise va fabriquer un thermomètre pour quantifier la foi et un autre pour l’amour ainsi qu’un baromètre pour indique le climat avec une station météo pour les prévisions;3 pour le charabia,pas besoin d’inventer pas plus que pour les contradictions ponctuées d’élans mystiques,les hérétiques de tout poil ont déja fait le boulot;4 La foi n’est plus “comme en miroir”-elle se mesure à sa confusion , à ses brumes,la variation des sentiments et ses revendications incessantes:plus on en a, plus on a la foi;5 le désir fait la loi;s’il change,on change la loi;6 L’Eglse n’est plus “Mère et Maîtresse”;elle est servante et esclave de qui veut bien et de ses caprices;8 le lien “conjugal” n’est plus un joug que l’on porte à deux mais une partie de rigolade et de jambes en l’air;7 toutes les personnes en situation irrégulière se foutent éperdument de tout ce baratin et veulent ne pas être discriminés par une Eglse où ils ne mettent jamais les pieds mais au contraire être louangés parce qu’ils ont sacrifié au Dieu Amour, et continuer comme devant;8 Quant aux époux fidèles,ce sont des hypocrites,des obscurantistes qui ignorent les immenses mystères de l’amour car ils n’ont pas tout essayé;etc,etc!Les non-occidentaux diront non mais comme ce sont des primates-kasper-aucune importance!Quo non descendam?Aux invertis le tour maintenant,aux trans-sexuels,aux polygames,aux pervers polymorphes,le tout c’est d’aimer!
PS 1 Cet “Evêque”-comme souvent le Pape François-porte la haine sur le figure,le visage fermé,la vanité,l’insignifiance!Son diocèse est celui où le taux de natalité est le plus bas d’Italie,déja très bas;il accumule les échecs et il n’apprend rien!Saint Ambroise qui fit renoncer au futur Saint Augustin de continuer sa vie licencieuse ,où êtes-vous?
PS 2 Les orthodoxes ont accepté d’abord un seul divorce,puis deux,puis trois,etc;
PS 3 Personne n’est obligé de se marier!
PS 4 La critique est aisé mais l’art est difficile?Certes mais personne n’est obligé d’accepter d’être Cardinal!
PS 5 “Génaration maudite,engeance de vipères,sépulcres blanchis,scribes et pharisiens hypocrites”!Mais quand donc vont-ils accepter de débarrasser le plancher qu’ils ont souillé pour une poignée de figues et un plat de lentilles,pour RIEN!
De même qu’il y a un discernement pour les vocations religieuses, ne pourrait-il pas y avoir AVANT LE MARIAGE, non seulement une VRAIE formation et instruction sur ce sacrement mais aussi une nouvelle procédure avec des instances religieuses qui examineraient le projet des fiancés et pourrait donner un avis favorable ou défavorable, plutôt que mettre en place des nouvelles procédures pour la nullité d’un mariage.
Il serait plus judicieux de refuser ce sacrement que refuser le sacrement de baptême comme le font certains prêtres. L’enfant étant petit, la grâce du Bon Dieu fera son effet au long des années, tandis que les fiancés engagent aussi les enfants qu’ils vont avoir. Une famille brisée est un mal pour la Société.
Il est certain que les hommes d’église ont de grandes responsabilités dans l’état actuelle de la famille car ils n’ont jamais tenté de former les jeunes générations après la communion solennelle.
Les évêques devraient s’impliquer davantage dans la formation chrétienne des laïcs (et des prêtres) plutôt que s’occuper de gérer des mondanités ou faire de la politique.
En effet, la considération de la foi comme élément constitutif du mariage a le mérite de pouvoir se discuter, même si cela prend à rebours des siècles de théologie du mariage surtout centrée sur les constitutifs naturels (le consentement libre), alors que pour S. Augustin, la foi fait bien partie des fins du mariage (fides, proles, sacramentum). Celui qui n’adhère pas aux fins du mariage ne veut pas vraiment ce sacrement comme sacrement. On avait plutôt tendance à en faire une condition de fructuosité : celui qui se marie sans une foi vive, alors qu’il est baptisé, son mariage est valide mais infructueux. De sorte que s’il se convertit, la grâce matrimoniale peut “revivre” en lui : on parle alors de reviviscence de la grâce. Il s’agirait donc ici de ne plus en faire une condition de fructuosité mais de validité. C’est intéressant, et cela permettrait de reconnaître plus facilement la nullité de bon nombre de mariages qui ont été célébrés ces dernières années, dans un contexte de sortie de chrétienté où nombre de baptisés ne croient plus mais s’adressent encore à l’Église pour un certain nombre d’actes religieux (baptême, mariage, enterrements). C’est donc un intérêt surtout transitoire, car il est probable qu’à la génération suivante, ces mêmes chrétiens apostats ne demanderont plus rien à l’Église. Mais cela comporte aussi certains inconvénients : lorsque manifestement l’un ou l’autre époux n’a pas la foi vive, on ne devrait plus alors les marier du tout, puisque l’on serait assuré de célébrer un simulacre de sacrement. Est-ce donc à dire que lorsque la foi n’est pas vive, on ne peut plus se marier sacramentellement ? Que faire alors ? Un mariage naturel, comme avec des non-baptisés ? Cela reviendrait alors à changer la doctrine du Concile de Trente qui posait qu’entre baptisés, seul le mariage sacramentel est valide. Et ce n’est pas si facile de changer la décision d’un Concile, même si cela touche à des matières sur lesquelles l’Église a un certain pouvoir de détermination (comme par exemple quant à l’ordination, dont on tenait que le rite essentiel était la porrection des instruments, et dont le pape Pie XII en 1948 a décidé que ce serait désormais l’imposition des mains). Mais plus largement, il peut être difficile d’établir cette foi vive. Si l’intéressé le reconnaît lui-même, ce peut être assez probant. Mais s’il ne le reconnaît pas, comment l’établir ? Et s’il sait que sans la foi, on ne va pas le marier, va-t-il être enclin à le reconnaître? Ce serait contradictoire avec sa démarche. Et puis il y aurait le cas de celui qui est un “mini-croyant”, un homme de “peu de foi”. Quelle “quantité de foi” serait suffisante pour la validité? Ou bien celui qui habituellement a la foi, mais au moment du mariage est pris d’un sérieux doute, d’une crise de foi. Anciennement, on reconnaissait que le mariage était valide, mais que le fruit de grâce était suspendu jusqu’à ce qu’il se convertisse. Ici, en cas de conversion, il faudrait donc refaire le mariage ? Bref, c’est une piste qui crée autant de problèmes qu’elle en règle. Et les problèmes qu’elle règle sont transitoires : ils devraient disparaître dans les prochaines génération. Alors que la solution poserait de nouveaux problèmes qui resteraient pour l’avenir, puisqu’ils seraient générés par une nouvelle définition du mariage. Donc ce n’est pas si simple, et l’on comprend que Benoît XVI en 2005 avait déclaré au clergé du Val d’Aoste qu’il avait cru comme préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi que cette piste était bonne à explorer, mais qu’ensuite il avait changé d’avis en reconnaissant que ce n’était pas si simple. Et s’il a invité la Congrégation pour la doctrine de la foi à continuer la recherche, celle-ci reconnaît qu’elle n’a toujours pas trouvé la solution. Ce n’est pas si simple et surtout ce n’est pas mûr au plan doctrinal. Donc ne comptons pas sur le synode pour l’adopter.
Très bon commentaire!Le mien ayant été coupé trois fois,j’abrège:1 Pascal:”les événements sont des maîtres que Dieu nous donne”2 quand le quatrain de Nietzsche s’avère vrai:”Rien ne vaut rien;il ne se passe rie et pourtant tout arrive mais cela est indifférent”,du même “le désert croît” et “le dernier homme cligne de l’oeil”;3 Tant que les occidentaux n’opèreront pas ,se détournant de la “société de divertissement”-Pascal toujours- ou “de spectacle”-Guy Debord- pour un “retour au réel”-Gustave Thibon,il n’y aura “que vanité des vanités ,tout est vanité et poursuite de vent”;4 “L’esprit souffle où il veut” et ne se convoque pas à tout bout de champ-lire Henri de Lubac et son “Joachim de Flore et sa postérité” où l’auteur décrit tous les idéalismes spiritualistes et hérétiques modernes-jusqu’au “socialisme” de George de Sand!- et leurs conséquences catastrophiques!
¨PS un témoignage personnel,celui de ma mère-six enfants et Docteur en Droit-exceptionnel pour sa génération- veuve depuis dix ans,plus de 90 ans:”il y a des grâces dans le mariage” et plus jeune “mieux vaut un mauvais mariage que pas de mariage!”- et que de “mariages de raison” dans cette génération et aucun divorce,les enfants “premiers servis” et pas les ego capricieux!Sur erlande.wodpre.com,le site PRO-VIE tous azimuts et réaliste,qui ne lâche rien de rien et à personne:”Homme et femme,Il les créa”!Fin,celle d’une dernière pièce féerique de Shakespeare:Elle,au bord d’un précipice et soupçonnée à tort d’infidélité par son mari:”Je vous fais un collier de mes bras.Allez-vous repousser votre femme?-Lui:”Pends,mon âme,pends comme un fruit mûr jusqu’à ce que l’arbre meurt”.
Oui, certainement : « Une pièce à retenir pour l’épineux débat à venir ».
Prions avec humilité, et peut-être dans la souffrance, pour cet épineux sujet… et rejetons toute rigidité. N’oublions pas que Jésus reprochait cette rigidité aux pharisiens en spécifiant que le sabbat est fait pour l’être humain et non l’inverse… ce qui dit clairement que la loi est là pour nous guider et nous aider et non pour nous bloquer.
J’ai relevé, dans un autre message : «L’Église pourra dire tout ce qu’elle voudra, cela ne se passera pas ! »
Quel manque d’humilité par rapport à l’Église ! Quel manque de foi par rapport à l’Épouse du Christ !
Je crois que l’Église, inspirée par l’Esprit Saint, se penche avec compassion et empathie sur une des grandes souffrances de notre temps. Elle proclame haut et fort les richesses du mariage dans l’engagement, c’est-à-dire la fidélité. Elle proclame haut et fort que la famille est le socle de la société.
Mais elle prend en pitié toutes ces familles disloquées qui subissent plus qu’elles n’en sont la cause, ces dislocations.
C’est l’industrialisation qui a « délocalisé » les pères de leur foyer où s’entremêlaient la plupart du temps leur espace familial et leur espace de travail.
C’est la scolarisation étatique obligatoire qui a « délocalisé » les enfants du foyer.
Que pouvaient faire les mères dans un foyer déserté où elles ne pouvaient plus jouer aucun rôle ? Que pouvaient-elles faire, sinon essayer de jouer un rôle dans la société?
L’environnement socio- culturel de plus en plus athée et hédoniste que nous vivons ne peut que fragiliser encore plus, très gravement la famille. Soyons en compassion envers ceux qui sont victimes de ces délocalisations, et même envers ceux qui, peut-être un jour se sont laissés happer par cet environnement athée et hédoniste. Que celui qui n’a jamais péché leur lance la première pierre.
La loi est écrite sur le roc, elle n’est pas le roc, elle n’est pas la pierre qu’on jette pour lapider !
Que l’Esprit Saint guide notre mère l’Eglise pour que nous sachions tous avoir un cœur de chair et des yeux pour voir plus loin que la blessure, pour voir les causes des blessures et que notre Père envoie de nombreux ouvriers pour l’abondante moisson.
En fait, pour de nombreux mariages ayant été célébrés durant les dernières décennies, tout cela n’est même plus un problème: ils ont été célébrés de façon illicite et même invalide. Il suffit pour s’en convaincre de lire les livrets mis à la disposition des personnes présentes et de les comparer à la liturgie du mariage fixée par le missel. Dans bien des cas, la “vidéo” de l’événement révélera de façon on ne peut plus claire que ces personnes ne sont sont engagées à rien, ayant utilisé des formules … qui n’engagent à rien. Tout cela, avec la bénédiction du clergé!
Que veut dire “l’accès aux parcours canoniques pour la dissolution du mariage”? Alors, le mariage n’est plus indissoluble?
Il me semble très important de distinguer, pour ne pas induire les lecteurs en erreur, et se méprendre sur les propos du Card. Scola :
– la communion de désir (qui suppose d’être en état de grâce pour être fructueuse)
– le désir de communion (qui n’apporte pas la grâce sacramentelle dans une situation objection de péché mortel mais qui oriente vers une conversion)
car, comme le souligne très bien le Frère De la Sougeole, o.p. :
“La communion spirituelle, quel que soit le sens de l’expression, ne peut se
comprendre comme le moyen de contourner un empêchement moral grave à
la communion sacramentelle qui est, pour les baptisés, la voie ordinaire de la
communion parfaite. Ceci est absolument certain en doctrine”.
Relire son article dans : NOVA ET VETERA, LXXXVIe ANNÉE – REVUE TRIMESTRIELLE AVRIL MAI JUIN 2011, p. 147-153.
Un témoignage personnel:
Marié il y a une vingtaine d’années.
Élevé dans la religion catholique, mère non bigote mais pratiquante, père non pratiquant, idem pour les grands parents, les femmes vont régulièrement à l’église, les hommes de temps en temps, la plupart du temps pour des cérémonies familiales ou liées à la vie publique.
Présence probable d’une maitresse pour un des deux grands pères et pour un arrière grand père, situation non cachée aux petits enfants vers leur majorité.
Présence de cousines lesbiennes et rencontrées régulièrement dans la famille.
J’ai été élève dans un collège privé catholique et ensuite interne dans un lycée privé catholique avec plusieurs enseignants prêtres. Ceux ci m’ont plutôt fait bonne impression.
Préparation au mariage: deux entretiens avec un prêtre âgé, je ne me souviens absolument pas de ce dont il nous a parlé, sauf de l’indissolubilité du mariage religieux.
Par contre, j’ai découvert avec stupéfaction sur votre site le fait que des personnes mariées à l’Église, divorcées et remariées civilement ne pouvaient accéder ni à la confession si elles disaient continuer à vivre ainsi, ni à la communion.
Je suis sûr que le prêtre ne nous a jamais parlé de cela lors des entretiens de la préparation au mariage, soyez sûrs que je m’en souviendrais s’il en avait parlé. Notez que lors des ces entretiens, nous étions le seul couple à participer.
De même le prêtre ne nous a pas parlé de la similitude entre le mariage des époux et le mariage de Jésus avec son Église, s’il en avait parlé, je m’en souviendrais car je l’aurais contesté. Pour moi une telle similitude est sans objet, en fait je ne la comprends pas.
Nous avons eu des rapports sexuels, pas très nombreux, avant d’être mariés mais sans vie commune.
Nous ne nous sommes pas confessés avant la cérémonie du mariage, la dernière fois que je me suis confessé, je devais avoir une douzaine d’années. Ensuite j’ai estimé que mes actes n’avaient pas à être communiqués à un inconnu même s’il était prêtre. Je continue à penser cela.
Je suis catholique parce que né dans une famille catholique, mais en réalité probablement plus proche du protestantisme, de même pour ma mère avec qui j’ai parlé de cela.
Nos enfants ont suivi un enseignement religieux catholique, certains semblent plus croyants que d’autres, ils sont tous chrétiens.
Donc que penser de tout cela ?
Cette situation est probablement assez semblable à celle de nombreux catholiques.
Il semble évident que pour nous, la préparation au mariage a été faite de façon sommaire, peut être cela s’est il amélioré maintenant ?
Le poids des traditions familiales a pesé sur la décision de se marier à l’Église, en fait la question ne se posait même pas.
Donc au vu de ce qui est exposé j’en arrive à se demander: mon mariage est il valide ?
Avant de vous lire, je ne m’étais jamais posé cette question….
D’où l’utilité de votre site :-)