Editorial de Mgr Marc Aillet – Notre Église n°61 – juillet-août 2015 :
“S’il a fallu attendre longuement la béatification du père Cestac – pas moins de 107 ans, depuis l’ouverture de l’enquête par saint Pie X en 1908 – il ne fait aucun doute que cet événement constitue pour nous « le moment de Dieu ». À nous maintenant d’en recueillir tous les fruits. Le Cardinal Amato, légat du pape François pour la circonstance, m’écrivait : « De retour à Rome, je tenais à vous remercier pour votre accueil si cordial et vous redire combien j’ai apprécié la célébration de la messe de béatification du “Bon Père” Louis-Edouard Cestac, dans sa préparation comme dans son déroulement, à la fois simple et fervente. Veuillez en remercier également tous vos collaborateurs, partie prenante dans cet événement de grâce ».
Dans un monde dominé par la science et la technique et où il y a si peu de place pour le surnaturel, tant nous sommes souvent gagnés par un certain rationalisme, y compris dans notre contexte ecclésial, il est bon de voir la raison s’arrêter devant l’inexplicable. C’est ainsi que l’étude soigneuse, du point de vue de la science médicale, de la guérison obtenue par l’intercession du père Cestac, a conduit le pape François à reconnaître le miracle ouvrant la voie à sa béatification. Oui, c’est le signe que Dieu agit dans la vie des hommes et qu’il peut intervenir même de manière extraordinaire, en dehors des lois de la nature.
L’homme a besoin de ces interventions directes pour se rappeler que Dieu seul est maître des temps et de l’histoire : « Qui est-il donc celui-là, que même le vent et la mer lui obéissent ? » (Mc 4,41), s’écriaient les apôtres, remplis de stupeur, dans l’évangile de la tempête apaisée. Belle parabole en acte assurément pour illustrer le cœur de l’encyclique Laudato si’ du pape François, sur la question écologique. Si le Saint-Père rejoint le consensus qui s’est instauré dans la communauté internationale sur ce qu’il convient d’appeler le « réchauffement climatique », et même s’il ne manque pas de scientifiques pour récuser cette thèse, c’est précisément pour s’inviter paisiblement dans un débat dont l’enjeu dépasse largement celui de la protection de l’environnement. Ce faisant, le pape François entend resituer la question écologique par rapport à la théologie de la Création et conduit, pas à pas, son interlocuteur, croyant ou non, à reconnaître que l’homme ne peut pas s’arroger la maîtrise absolue sur l’univers à l’aide des technosciences, sans mettre en péril, non seulement l’écosystème, mais l’homme lui-même dont la dignité devient menacée. Et de dénoncer les incohérences d’une écologie sans anthropologie, qui sous couvert de défense de l’environnement, en vient à nier gravement la dignité de la vie humaine depuis sa conception jusqu’à sa mort naturelle. Et de promouvoir une écologie humaine et intégrale. Puisse-t-il être entendu et aider nos contemporains à redonner à Dieu Créateur la première place dans leur vie. Quand Dieu est rejeté, les richesses naturelles et le pouvoir sont tôt ou tard concentrés dans les mains d’une minorité et un nombre croissant d’hommes et de femmes deviennent marginalisés et mis au rebut : par exemple, plutôt que de remettre en cause le consumérisme des pays riches, on préfère imposer aux pays pauvres une « santé reproductive » de type malthusien !
Par ailleurs, comme Jésus nous l’indique dans l’Évangile, l’Église est un grand et vieil arbre, qui pour lancer très haut ses tiges, afin que les oiseaux du Ciel puissent faire leur nid sous ses branches, doit plonger très profond ses racines dans le cœur de Dieu. Puisse cette parabole verte nous aider à « être moins essoufflés par les activités et davantage consacrés à la prière » (Benoît XVI). En prenant de la distance par rapport à nos activités durant l’été, et en nous enracinant plus profondément dans la vie intérieure, nous donnerons à Dieu la première place : il en va de notre fidélité à l’écoute quotidienne de la parole de Dieu et de notre assiduité à la messe dominicale. Notre capacité à discerner et à accomplir ce qui est juste ainsi renforcée, inspirera à beaucoup le réflexe de se raccrocher à nos branches.”
…l’homme ne peut pas s’arroger la maîtrise absolue sur l’univers à l’aide des technosciences, sans mettre en péril, non seulement l’écosystème, mais l’homme lui-même dont la dignité devient menacée. Cela serait vrai si cette dignité était intangible. Mais, d’un point de vue strictement philosophique, rien n’est intangible s’il n’y a pas de Dieu pour interdire de toucher à quelque chose.
La science est, par nature, une tentative de maîtrise de l’univers. Cela est vrai de la science des scientifiques et également de la science théologique, puisque sa fin ultime est le salut et que le salut consiste à partager la seigneurie du Christ.
Ce n’est pas la volonté de domination (la volonté de pouvoir, dirait Nietzsche) qui caractérise la rébellion contre Dieu, mais l’incrédulité : on ne croit pas que Dieu existe, ou bien qu’un commandement donné par Dieu soit réellement donné par Dieu, ou bien que Dieu, qui aurait réellement donné ce commandement, l’eût fait dans une bonne intention. C’est cette dernière forme d’incrédulité qui a été celle d’Adam et Eve. Il n’est donc pas mauvais en soi que les hommes veuillent avoir la maîtrise absolue de l’univers. Ce qui est mauvais, c’est qu’ils veuillent atteindre cet objectif en se passant de Dieu, et plus spécifiquement, en se passant de la religion chrétienne.
Le Christ a reçu du Père tout pouvoir au ciel et sur la terre, et ce pouvoir absolu sur tout chose, il le partage partiellement en ce temps avec ses Saints en leur donnant de faire des miracles en son Nom. Et il le partage intégralement dans le Ciel, en vertu d’une union tellement substantielle qu’elle mérite le nom de divinisation. La volonté de maîtriser absolument la totalité de l’univers est donc une volonté bonne, une volonté conforme à notre nature. Ce n’est pas cette ambition qui fait la malice des sciences naturelles, des sciences humaines ou de n’importe quel savoir excogité pour rendre la vie des hommes plus heureuse. C’est l’insoumission aux lois de Dieu et de l’Eglise.
Le Pape ne peut pas dire aux scientifiques athées qu’ils seraient de meilleurs scientifiques s’ils étaient catholiques, parce qu’il aurait peur, et avec raison, que le monde scientifique lui au nez. Alors, il dit autre chose, une suite de paroles qui ont une belle résonance dans le monde, et qui sont applaudies pour cela – comme le monde applaudit une chanson à la mode. Les Papes, autrefois, préféraient se taire, en pensant qu’il n’est pas judicieux de jeter des perles aux cochons. Question de style.
La Compagnie de Jésus :
Pour la plus grande gloire… de qui ?
http://www.lecomitedesalutpublic.com/documents/lacompagniedejesus.pdf
“que le monde scientifique lui RIEau nez.” Dommage qu’on ne puisse pas éditer ses commentaires une fois postés. Je vais y arriver.
“Point n’est besoin de détailler les cent soixante pages (je les ai lues !) de ce texte fleuve invitant à la « conversion écologique ». En effet, je n’ai pas été établi ministre du Christ pour éduquer à une « citoyenneté écologique », dont le fruit « merveilleux » serait « [d’] éviter l’usage de matière plastique et de papier, réduire la consommation d’eau, trier les déchets », ou encore de planter des arbres : je ne me sens guère l’âme d’un Obélix…
Plutôt que d’analyser le bon ou le moins bon de cette vision écologique – ce n’est point mon domaine – je voudrais souligner l’essentiel de ces lignes, qui me semble ailleurs. Non point insister sur la conversion à laquelle le pape appelle, mais montrer la conversion déjà réalisée et dont ces lignes témoignent.
Les hommes d’Eglise n’y agissent plus en tant que ministres de Dieu pour diriger les âmes vers le Ciel, mais comme serviteurs de cette terre, dont ils attendent qu’elle devienne le nouveau jardin d’Eden décrit par Teilhard de Chardin, explicitement cité (note 53).
Leur but n’y est plus de servir l’unique vrai Dieu, mais l’Homme dans son accomplissement présent, l’homme considéré avec le faux prisme du personnalisme, c’est-à-dire toujours comme fin et non plus comme objectivement finalisé ”
(…)
http://laportelatine.org/publications/editos/2015/15_07_conversion_ecologique_abbe_de_la_rocque.php
Dieu créa le monde….et tout ce qui est nécessaire à l’homme…
Lucifer veut la mort de l’homme en lui supprimant le pain…..
En supprimant les semences naturelles, en les côtant en bourse.
Monopole aux Cies mondialistes ….
Ce n’es plus de l’écologie de supermarché c’est un combat
Pour notre survie!!!