Notre confrère L’Homme Nouveau, qui a inauguré il y a quelques semaines une nouvelle maquette, a interrogé l’abbé Benoît Paul-Joseph, FSSP. L’abbé Paul-Joseph deviendra le 14 juillet prochain le nouveau Supérieur du District de France de la Fraternité Saint-Pierre.
Vous venez d’être nommé supérieur du district de France de la Fraternité sacerdotale Saint-Pierre et entrerez en fonction le 14 juillet prochain, en quoi consiste cette mission ?
Le supérieur de district est un représentant du supérieur général. Il gouverne et administre en son nom, une partie de la Fraternité Saint-Pierre. Pour le district de France, il s’agit de nos apostolats situés en France et en Belgique francophone.
Il revient ainsi au supérieur de district d’entrer en relation avec les autorités diocésaines pour que la Fraternité Saint-Pierre continue la mission qui lui a été confiée par le Saint-Siège à sa fondation : permettre aux fidèles catholiques qui y sont attachés de bénéficier des « formes liturgiques et disciplinaires antérieures de la tradition latine ».Où êtes-vous implantés ? Combien avez-vous de vocations ?
Nous avons des Maisons dans 25 diocèses et exerçons un apostolat dans 35 diocèses de France. Il est difficile de donner un nombre de vocations mais nous avons une moyenne de cinq ordinations de prêtres français par an et une quarantaine de séminaristes français sont actuellement en formation dans notre séminaire de Wigratzbad, en Bavière. Par ailleurs, le district de France compte une soixantaine de prêtres.
Bel entretien en effet. Seulement, l’abbé Paul-Joseph est quelque peu optimiste sur sa congrégation. Il oublie par exemple que les raréfactions des vocations la touche aussi (seulement 2 entrées francophones cette année) et que de nombreux jeunes qui ont grandi “dans la forme extraordinaire” se tournent finalement vers la Communauté Saint-Martin ou des séminaires diocésains. La cause ? Certainement, le refus total de célébrer le nouveau rite et une méthode d’apostolat inadaptée, très “plon-plon” et qui ne peut toucher que des personnes déjà convaincues. Aujourd’hui, de nombreux prêtres diocésains célèbrent dans les deux rites, la légitimité de la FSSP est forcément moindre et d’ailleurs l’argument de l’abbé (en gros, les prêtres de la FSSP sont à 100% pour leur communauté en forme extraordinaire, contrairement aux prêtres diocésains qui ont d’autres missions par ailleurs) me semble très léger. L’abbé Ribeton, prédécesseur de l’abbé Paul-Joseph, il y a quelques années, avait souligné le danger de sclérose et le nécessaire développement pastoral. Le risque étant la disparition de la FSSP, rien moins que cela.
Il y a une urgence à Luçon !!!!