L’un des traits les plus discutables de la réforme liturgique a été non seulement la définition d’un nouveau missel, mais plus particulièrement l’abandon de l’offertoire, nettement sacrficiel, au profit d’une pure composition à l’égard de laquelle il est possible démettre des réserves.
Certes, il avait été reproché à l’offertoire du rite romain traditionnel de constituer un doublon. Mais une telle objection convient mal à l’esprit liturgique qui, justement, doit nous détacher du rationalisme et des simplifications abusives: les liturgies orientales, faites de répétitions et d’insistances, peuvent en témoigner. Un geste est anticipé par un autre. Par ailleurs, les attaques des liturgistes contre l’offertoire traditionnel ne remontent pas aux années 1960, mais apparaissent bien avant. À cet égard, faut-il rappeler que sous le pontificat de Saint-Pie X, certains rêvaient déjà de remplacer… le canon romain. On rêvait déjà de cette anaphore plus ancienne que le canon romain, ce qui débouchera sur le recours à l’anaphore dite de Saint Hippolyte, considérée comme l’anaphore la plus traditionnelle… Certains liturgistes des années 1950 ont déjà l’offertoire traditionnel en ligne de mire. Précisons également que l’offertoire traditionnel n’est nullement tridentin, mais apparaît dès les 9ème siècle. Il est erroné d’affirmer qu’il résulte de l’époque de la Contre-réforme. Il n’est donc pas tributaire des polémiques avec les protestants.
Le cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin, estime , à son tour, qu’«il serait également souhaitable que s’insère en annexe dans une prochaine édition du Missel [ordinaire] le rite de la pénitence et l’offertoire de l’usus antiquior, afin de souligner que les deux formes liturgiques s’éclairent mutuellement, en continuité et sans opposition». Une telle proposition fait suite à celles de Mgr Rey ou de Mgr Schneider. Elle a été émise dans L’Osservatore romano du 12 juin 2015 et relayée par le site Benoît et moi.
Dans la perspective d’une liturgie plus en phase avec le Mystère qu’elle annonce, de telles suggestions sont bienvenues.
Bien, bien, au prochain conclave on aura le choix pour le nouveau pape:
Cardinal Sarah (70 ans hier, bon anniversaire)
Cardinal Burke (67 ans le 30 juin , bon anniversaire)
Cardinal Müller (67 ans)
Que des jeunes, le St Esprit nous fera bien cette joie!
(aucun Français, notre chauvinisme en prend un coup!)
L’Eglise a besoin de doctrine sûre, pas de Kaspérades marxisées
Enfin un petit rayon de soleil. Pourvu que l’orage n’arrive pas trop vite !
Cette volonté de réintroduire de l’extraordinaire dans l’ordinaire est, certes, excellente. Elle permettrait en effet à de nombreux prêtres ordinaires d’enrichir leurs célébrations, c’est évident et souhaitable.
Mais j’ai tout de même une réticence sur le procédé qui consiste à rajouter encore de nouvelles options dans un rit très ‘éparpillé’ dans la pratique. Il faut, 45 ans après l’introduction de la réforme liturgique, bien envisager une ‘correction’ du rit lui-même en tenant compte de la pratique réelle de ce rit. Dans quelle paroisse ordinaire en France aujourd’hui, célèbre-t-on le rit ordinaire ?
Il faudrait alors que cette réforme soit un pas, mais il faudra encore de nombreux autres pas dont l’un me semble décisif : restreindre la part des initiatives nombreuses qui parasitent la forme ordinaire. Je me demande même si l’on ne devrait pas commencer par ce point, comme par exemple ce qui a été rappelé au sujet du ‘signe de paix’ il n’y a pas longtemps.
Et, si ces initiatives – rajouts, commentaires, omissions, chants divers qui ne respectent pas les textes liturgiques, traductions déformantes et débilitant le rit, etc… etc… – étaient taries à la source en remettant en question les nombreuses autorisations des conférences épiscopales, sans parler des initiatives privées qui dénaturent la forme ordinaire du rit romain ?
C’est tout de même un nœud important que cette ‘révolution permanente de la liturgie’, plus ou moins officielle… en tout cas explicitement acceptée et pratiquée par nos pasteurs ? Est-ce un bon remède de rajouter de nouvelles options – même restaurationistes ? Ou plutôt, dans quelle mesure est-ce vraiment corriger les défaillances actuelles ? Je pense que ces points d’importance doivent être débattus.
Et j’ajoute que cela vaut pour les autres sacrements que l’Eucharistie. On peut encore assister à des baptêmes où les prêtres évacuent la fable du péché originel…
Ah ! Monseigneur quel dommage que vous soyez loin ! quel dommage que nous n’ayions pas de cardinaux de votre “trempe”…. que Dieu nous pardonne, qu’IL pardonne à la France ces nombreuses trahisons… et qu’IL nous donne des bons cardinaux, de bons évêques et beaucoup de saints prêtres….
L’offeroire antique est l’expression la plus parfaite de la doctrinne du saint sacrifice de l a Messe!
J’ai beaucoup de respect pour ce Cardinal… Mais au lieu de “rebricoler” la messe ordinaire, ne serai t-il pas plus simple de nous rendre PARTOUT la messe de rit extraordinaire ?
Même en propageant la messe traditionnelle, la messe selon la forme ordinaire ne disparaîtra pas d’un coup. Il y aura toujours un public qui prisera peu la forme traditionnelle dite en latin. On peut admettre que la messe traditionnelle permette l’amélioration du rite dont elle est supposée en être l’antagoniste… Ce ne serait pas un mal. L’abbé Barthe disait que le forme extrordinaire pouvait servir d'”étalon” en matière de norme liturgique. Ces deux démarches (la propagation de la liturgie traditionnelle et la réctification du nouveau) sont complémentaires.
Que les Evêques nous rendent notre Messe de toujours celle en latin ! point barre… assez de simagrées ! c’est DIEU qu’on adore, c’est Jésus au Calvaire sur l’Autel ! enfin et surtout c’est le SAINT SACRIFICE ! assez de ces femmes et hommes qui arrivent (l’été venu) en décolleté, en short et qui veulent parler dans le micro !
Heureusement, il y a ces Chapelles ou Eglises où la Messe ressemble à une Messe ! les femmes sont couvertes, et le Prêtre ne se gêne pas pour rappeler que malgré la chaleur, les jupes ou robes doivent être assez longues, pour que les genoux soient couverts (eh oui) lorsqu’elles sont assises, les épaules également !!!! nous sommes dans une Eglise ! et c’est Jésus qui est là présent dans le Tabernacle et qui nous attend. L’offertoire est entier, toutes les prières sont dites et si les plus jeunes ont des difficultés avec le latin, les Missels comportent tous le pendant en français..
Et pendant la Communion : SILENCE ! on reçoit le Corps du Christ à genoux (humilité) et sur la langue !
Et les chants ! voilà des chants à la Gloire de Dieu, de Jésus, des Saints etc….
Oui rendez-nous nos Messes de toujours qui ont drainé des milliers de chrétiens, qui les ont amenées vers des vocations.
Je ne pense pas qu’il y aurait une Ste Thérèse de l’Enfant Jésus, si elle avait assisté aux messes modernes ! Quel est le prêtre aujourd’hui qui pleurerait lors de la Consécration ?
J’espère que le Cardinal Sarah donnera le goût à d’autres Cardinaux de faire appliquer certaines règles..mais je réalise que le chemin est encore très long avant de revenir à des fondamentaux profonds et primordiaux quant à la Sainte Messe.
Son livre est à lire et je sais qu’il se vend bien : http://www.chire.fr/A-195394-dieu-ou-rien-entretien-sur-la-foi.aspx