Dimanche 14 juin, à Saint-Pierre de Rome, dans la chapelle du Saint-Sacrement, le cardinal Velasio De Paolis, l’un des cardinaux signataires du livre Demeurer dans la vérité, paru l’an passé contre les menées du clan Kasper, a célébré pontificalement la messe pour les participants du colloque Summorum Pontificum. On a pu percevoir dans ce petit événement la convergence significative qui s’établit aujourd’hui entre la défense du magistère moral et l’illustration de la messe traditionnelle.
Cette messe a constitué l’acte de clôture du colloque qui s’est tenu le 13 juin, à Rome, à l’Université pontificale dominicaine de l’Angelicum, quatrième colloque Summorum Pontificum, sur le thème du Motu Proprio de Benoît XVI, dont on fêtera le 8ème anniversaire le 7 juillet prochain. L’organisateur en était le P. Vincenzo Nuara, op, de la Commission Ecclesia Dei, assisté de Don Marino Neri.
300 participants ont ainsi suivi une série de conférences données notamment par le cardinal Burke (à propos de la tradition comme fondement de la liturgie catholique), Giovanni Turco, de l’Université d’Udine (vertu de religion et vrai culte chez saint Thomas), Mgr Schneider (sur les rapports de la communion et du sacrifice), Mgr Marco Agostini, cérémoniaire pontifical (à propos de l’autel dans l’histoire du culte), etc.
Particulièrement remarquée a été l’intervention de Dom Cassian Folsom, professeur à l’Université pontificale Saint Anselme, prieur bénédictin de Nursie, un monastère voué à la célébration de l’une et l’autre forme du rite romain. Il faut savoir que le P. Folsom, spécialiste des livres liturgiques romains, a été souvent consulté jadis par le cardinal Ratzinger, lorsque ce dernier méditait d’établir la coexistence de la messe traditionnelle et de la messe nouvelle. Il est vraisemblable que le P. Folsom a été l’inventeur de l’ingénieux concept de forme du rite. Son intervention, lors du colloque, s’attachait précisément à réfléchir sur les notions de rites et formes à propos du problème des rapports entre lex orandi et lex credendi dans le Motu Proprio. Le problème majeur étant d’expliquer comment l’une et l’autre forme sont toutes deux des expressions équivalentes de la lex credendi. Ce savant exposé nous semble avoir surtout montré l’extrême difficulté de résoudre la question nodale, à savoir celle de la valeur magistérielle de la liturgie nouvelle. Sauf à dire que le texte de Benoît XVI doit plutôt être considéré comme un génial bricolage permettant d’établir vaille que vaille une pacifique situation de coexistence et que l’affirmation de l’équivalence doctrinale des formes n’est pas à prendre au pied de la lettre.
Plus marquante encore a été la brève intervention du cardinal Müller sur « la tradition comme principe propre de la théologie catholique ». Elle contenait évidemment des allusions à l’actualité pré synodale (« ce n’est pas le nombre des évêques favorables à une opinion qui compte, mais leur qualité doctrinale »). Mais en fait, c’est surtout la présence du Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi dans ce colloque consacré à la messe traditionnelle qui était fortement significative. Se multiplient aujourd’hui les manifestations de l’union de l’ensemble des forces “restauratrices”, comme un des effets de la nouvelle étape de la crise magistérielle dans laquelle est entrée l’Église depuis la décision du Pape François de remettre en discussion des points tenant à l’indissolubilité du mariage.
Les politologues qualifieraient ce phénomène d’“union des droites” en préparation d’une “reconquête du pouvoir”. Il faut se souvenir que ce qui a constitué comme tel le phénomène Ratzinger a été la fusion d’une inquiétude devant le délitement doctrinal dans l’Église, inquiétude des “restaurationistes”, d’une part, et d’une critique de la liturgie d’après Vatican II, critique des traditionalistes, d’autre part. Chez les héritiers d’aujourd’hui (et acteurs de demain) de Joseph Ratzinger – les cardinaux Sarah, Burke, Caffarra, Müller, etc. –, on retrouve cette jonction entre les préoccupations doctrinales et les préoccupations liturgiques. Le vaticaniste Sandro Magister, présent au colloque, nous faisait remarquer que l’intervention de Gerhard Müller avait de ce fait une importance politique.
Un ” moment restaurationniste” la formule est charmante ,
mais la réalité qu’elle est- elle ?
http://www.novusordowatch.org/mileschristi-francis-french.pdf
Un espoir de reconquête renait enfin… avec quelques cardinaux et non les moindres… pour le retour des clerc s de l’Eglise à la Tradition bimillénaire instituée par le Christ sur terre et de 2 000 ans d’existence de la Ste Eglise Catholique contre laquelle les forces de l’enfer luttent à mort mais les portes de l’enfer n’ont pas encore prévalu contre elle malgré les crises les plus terribles dont la plus forte de toutes suite au dernier concile vatican 2… et les portes de l’enfer ne prévaudront JAMAIS contre elle…
Deo Gratias
Oui une solide réaction semble se cristalliser.
Mais attention à l’année de la Miséricorde qui pourrait bien être la botte secrète du Père François : du genre “de la Miséricorde avant toute chose”, pour balayer d’un revers de main toute attitude de fidélité “trop rigide”.
J’espère me tromper; mais je le vois venir “gros comme une maison”.
Il y a toujours une lumiere au bout d’un tunnel. Elle ira en grossissant au fur et a mesure que la tradition arrivera a faire valoir le bien fondé de son action renovatrice . Ici,a l’ile Maurice nous avancons lentement mais surement vers un retour de la tradition . Patience et longueur de temps…
Num quis photographicas huius conventus imagines habet? Placebit mihi admodum eas spectare. Interfui cum discipulis meis ex Ave Maria Universitate (FL, USA) benedictioni Sacratissimi Sacramenti in aede Sancti Dominici et Xysti; non autem intrare in Sancti Petri basilicam potuimus ut Missam die Dominica audiremus maximis turbis volentibus visitare basilicam obstantibus.
Pour vous tous enfin la reconquista.
Où as tu vu une “Tradition bimillénaire instituée par le Christ sur terre “.
Finalement vous êtes sites de M….. et je mesure mes mots. Vous représentez quoi , vous représentez qui?
Et vous ?
Il ne vous a quand même pas échappé que Jésus est né il y a plus de 2000 ans et que l’Eglise qu’il a fondée reposait sur les apôtres qu’il a formés en vivant avec eux. C’est ce que nous, les catholiques (mais aussi les autres chrétiens, sauf cas très particuliers) appelons la tradition apostolique. C’est d’elle que doit découler la vie spirituelle de l’Eglise actuelle et non pas l’inverse, l’Eglise actuelle ne peut réviser la tradition bimillénaire, sauf à renier le Christ lui-même.
La merde commencerait-elle à sentir moins mauvais ?