Depuis quelques mois, les cardinaux n’hésitent pas à s’exprimer sur le prochain synode relatif à la famille, n’hésitant pas à rappeler l’enseignement traditionnel de l’Église. Après les cardinaux Müller ou Brandmüller, c’est au tour du cardinal Pell, à la tête du Secrétariat pour l’économie, de s’exprimer sans ambages, le 10 mai 2015, dans le cadre d’une réunion pro-life. C’est ce que nous révèle le site Lifenews.com. Le cardinal Pell rappelle l’enseignement clair du Christ sur le divorce, mais également celui de Saint-Paul sur les conditions requises pour la réception de la sainte communion.
Christ is very clear about divorce … and not quite as important, but nearly as important, St. Paul is very clear about the conditions that are required for a proper reception of communion,” he said. “I think in fact that the synod will massively endorse the tradition.
Il est vrai que le pape entend bien se différencier des novateurs, kaspériens ou vescoiens. Dans ses récentes déclarations, il ne relaye pas les thèses de ceux qui admettent que le mariage puisse être dissous “en raison de la mort de l’amour, de la mort de la relation” (sic.)…
Rappelons également ce passage de Gaudium et Spes:
Cet amour, ratifié par un engagement mutuel, et par-dessus tout consacré par le sacrement du Christ, demeure indissolublement fidèle, de corps et de pensée, pour le meilleur et pour le pire ; il exclut donc tout adultère et tout divorce (n. 49, 2)
Il me semble que l’Eglise n’est pas propriétaire de la doctrine, donc je ne comprends pas comment elle pourrait la changer par caprice ou pour suivre la rotation des girouettes.
La Sainte Eglise du Christ sauvera la Famille traditionnelle..
Je pense qu’il est plus à propos de citer les encycliques et les déclarations de Pie XI et de Pie XII sur la sainteté et l’indissolubilité du mariage qu’une citation de “Gaudium et Spes” en dehors de son contexte de relativisme doctrinal (“au nom de la pastoral) et d’abdication aux valeurs du monde, surtout s’il s’agit du monde moderne.
Quant à savoir ce que pense réellement le pape, on trouve tout et son contraire. Il paraît que c’est sa stratégie (ou sa tactique), en tout cas, cette stratégie ou cette tactique sont particulièrement dangereuses et j’espère qu’elles vont tourner court le plus rapidement possible : il y a déjà eu trop de dégâts (“qui suis-je pour juger ?”, “les lapins”, et j’en passe, non encore lues ou vues).
Il vaut mieux tirer de Gaudium et Spes des citations qui vont dans le sens de la défense de l’enseignement traditionnel de l’Eglise sur le mariage. Il faut, par ailleurs, souligner que cette constitution pastorale ne contient aucun souci de relativiser cet enseignement, à la différence de documents préparatoires de type relatio post disceptationem. Gaudium et Spes est certainement critiquable, mais dans le domaine familial, on ne retrouve aucun souci de contourner l’enseignement traditionnel au nom d’une quelconque démarche pastorale. Il est intéressant de noter que ni Vatican II, ni Paul VI, ni Jean-Paul II, ni même Benoît XVI n’ont cherché à relativiser cet enseignement familial. Ce qui prouve que tout contestable qu’elle soit, la démarche dite conciliaire ne permet pas de jutifier la relativisation de l’enseignement constant de l’Eglise sur la famille.
Déclaration isolée ? Le lien suivant souligne qu’après le synode, le pape n’a cessé de rappeler l’enseignement traditionnel de l’Eglise. Je cite le lien suivant qui énumère les nombreuses interventions du pape: http://chiesa.espresso.repubblica.it/articolo/1351045?fr=y . Après, vous êtes libre de vous faire une opinion, d’en tirer les conséquences, voire d’estimer que certaines arrières-pensées continuent à être ambigües. Pour ma part, il m’est difficile de sonder les reins et les coeurs: je préfère, faute de mieux, recourir aux déclarations publiques. C’est peut-être réducteur, mais cela donne un indice de que le pape souhaite officiellement.
Pour M. Vaas et pour Laurence.
Sur Gaudium et Spes, on sait de quelle manière ce texte a été préparé, comme d’autres “constitutions” dites “dogmatiques”, c’est-à-dire avec des compromis qui n’ont rien de magistériel (infaillible)… et de ce fait, non dogmatiques, ce qui relativise la portée de telle ou telle affirmation dogmatique tout à fait dans la ligne de la tradition de l’Eglise, surtout lorsque “Gaudium et Spes (je dis cela de mémoire) nous invite à “lire les signes des temps”…. comme aujourd’hui le pense une partie de l’épiscopat allemand et sans doute le pape François à la veille du Synode sur la famille.
Sur le pape François 1er lui-même et sa manière d’agir, on peut lire par exemple ce que certains spécialistes allemands en disent et ils ne se croient pas obligés de penser comme son coryphée, je veux dire Mgr Kasper (à titre d’exemple, lire ce que dit Julius Müller-Meiningen dans “Christ und Welt” du 30 avril 2015 : ,,Jetzt hat es auch ihn erwischt” – et à présent lui aussi s’est fait pincer – article qui mérite d’être traduit, tant il est révélateur de la pensée jésuistique, dans le mauvais sens du terme de ce pape ; je parle de l’homme, ici).
Désolé, mais l’ambiguïté demeure sur ce sujet de la famille, comme pour d’autres sujets qui ont un lien direct avec la vertu de charité : voir par exemple l’ambiguïté de l’attitude du pape à l’égard de ces immigrations illégales que doit supporter quasi-exclusivement seule l’Italie (on en voit déjà les ravages dans le pays même que l’on soit au nord ou au sud et cela n’a rien d’une constatation xénophobe : on insiste sur les mauvais traitements infligés à ces immigrants et on ne saurait le nier, mais on fait silence, et le pape également, sur leurs “revendications” identitaires…. et à titre d’aides sociales qui sont pourtant réservées aux Italiens ou aux personnes disposant d’un titre de séjour régulier dans ce pays ; de même, silence du pape sur ces immigrants musulmans qui ont mis à la mer des immigrants chrétiens, etc. Deux poids deux mesures ? L’eau et le feu ?).
Précision: Gaudium et Spes est une constitution pastorale et non dogmatique. Il existe, comme vous le remarquez, des passages non dogmatiques. Ils n’engagent pas l’Eglise et, en tout cas, ne demandent pas une adhésion similaire à celle requise pour les articles de foi. Je pense aux différents paragraphes sociologiques et descriptifs qui relatent des faits dans la société. Néanmoins, les passages sur la famille sont loin de se limiter à ce genre de constat, mais réitèrent l’enseignement de l’Eglise. Exemple: “La dignité de cette institution ne brille pourtant pas partout du même éclat puisqu’elle est ternie par la polygamie, l’épidémie du divorce, l’amour soi-disant libre, ou d’autres déformations. De plus, l’amour conjugal est trop souvent profané par l’égoïsme, l’hédonisme et par des pratiques illicites entravant la génération. Les conditions économiques, socio-psychologiques et civiles d’aujourd’hui introduisent aussi dans la famille de graves perturbations.” (47, 2) On peut citer, sans grand risques, ce passage, qui est loin de verser dans une description romantique et existentielle du monde ou dans une analyse mi-sociologique, mi-lyrique. Si je la compare au pétard mouillé synodal, on est loin, mais vraiment loin de l’engouement fortien ou kaspérien. La meilleure preuve est qu’ils justifient leurs galipette (doctrinales) en se référant non à la morale telle qu’elle est enseignée par Gaudium et Spes, mais à… Lumen Gentium, qui, lui, est un texte ecclésiologique. Allez trouver une justification du concubinage ou des relations homosexuelles dans Gaudium et Spes ! Je vous souhaite bien du plaisir. En tout cas, les novateurs ont eu de grosses difficultés à le faire. C’est tout.
“JE PENSE DONC JE SUIS….”
Pauvre pêcheur!!!!
Ce sont ces déclarations imprudentes et à sens unique sur les migrants envahissant l’Italie qui m’ont fait me mettre en retrait de l’église catholique. Ce qui est venu ensuite, synode sur la famille, fascination de certains évêques envers l’islam, m’a conforté dans ce retrait dont je souffre beaucoup en fait. Mais la fidélité est peut être à ce prix.
Moi aussi à mon petit niveau, j’espère au sens chrétien que le synode “resserrera les boulons” de manière claire et nette et sans tourner autour du pot.
Mais le mal sera fait, voir les prises de position des évêques allemands et les aspirations de nombreux fidèles progressistes en Europe et en Amérique …
Nous restons fidè
les à l’Eglise catholique à ce qu’on écrit nos papes et à l’obéissance aux commandements de DIeu malgré des hauts et des bas , et nous venons de fêter nos 50 ans de mariage … et sommes engagés dans l’Eglise tant que Dieu voudra …