À la fin du XIXe siècle, le grand séminaire de Mende est reconnu “insalubre et insuffisant”. Son directeur, l’abbé Charles Dupont de Ligonnès, s’engage alors dans la construction d’un nouveau.
En 1905, en raison de la loi de séparation de l’Église et de l’État, ce dernier entend prendre les bâtiments, comme ceux du petit séminaire, et les forces de l’ordre vont crocheter la porte d’entrée. La plaque commémorative de cette infraction a été retrouvée durant les travaux. Devant le tribunal, l’Église parvient à prouver que la construction a été financée par la fortune personnelle de l’abbé Dupont de Ligonnès et des dons. Le séminaire fonctionne jusqu’en 1967 puis devient lycée professionnel Plaisance jusqu’en 2001.
Aujourd’hui, ce grand séminaire est en travaux. Le grand chantier de restauration et modernisation de l’aile est de la maison diocésaine à Mende, démarré en juin 2013, devrait s’achever avant l’été. Tous les jeudis, l’évêque de Mende, Mgr François Jacolin, et l’économe du diocèse, Michel Giral participent à une réunion de chantier. L’évêque explique :
“Nous savions depuis plusieurs années qu’il faudrait des travaux. Nous savions aussi qu’il est plus cher de restaurer de l’ancien que de construire. Quand je suis arrivé en Lozère, l’Église souhaitait vendre le grand séminaire et le conseil général était intéressé. Mais, nous avons eu alors une levée de bouclier des prêtres, de Mendois et de Lozériens, très attachés à ce bâtiment. Devant cette charge affective, nous avons renoncé à vendre et lancé le projet de rénovation sur une partie de nos ressources. Un coût de 2,5 M€, ça donne le vertige.”
Un appel au mécénat et aux dons a été lancé pour aider à financer cette lourde charge financière.
Nolwenn Bottou, chargée de communication du diocèse, précise :
“Cette maison est une richesse historique. Elle est classée monument remarquable. Toutes les familles lozériennes ont eu un parent qui à l’époque est passé au grand séminaire. En plus, elle est merveilleusement bien située au-dessus de la ville et inscrite dans le paysage mendois. Le projet permet de lui donner un esprit de convivialité et d’échange qu’il faudra faire grandir. Mais, elle est le cœur battant de l’église et chacun, dans son cheminement, doit s’y sentir accueilli et accompagné.”
L’inauguration est prévue le 1er octobre 2015, après un déménagement durant l’été et un premier mois de fonctionnement en septembre.
Source : Midi Libre