Le diocèse de Lyon participe à l’effort de réflexion en vue du synode sur la famille et l’on peut dire que c’est raté. Ce “travail intense” des “paroisses ou mouvements” a donné lieu à 110 contributions de 60 paroisses, groupes, mouvements et contributions individuelles. 22 représentants des paroisses ou mouvements se sont retrouvés samedi 21 mars pour synthétiser les contributions en un document de 7 pages selon 7 thèmes, qui a été remise au cardinal et à la conférence des évêques de France.
Les contributions sont à lire ici. Celle concernant l’Accès aux sacrements pour les personnes divorcées remariées est un monument d’hérésie.
Mais la majorité des contributions demande à l’Eglise de travailler à sortir de ce qui est perçu comme l’exclusion des divorcés-remariés aux sacrements et qui apparaît comme contradictoire avec la miséricorde du Christ, comme dans le texte écrit par un groupe de 18 laïcs et signé par plus de 650 personnes qui appelle à « une conversion théologique et pastorale de toute la communauté pour accueillir avec joie tous ces fidèles dans le Corps du Christ tout en prolongeant la réflexion dans un cadre œcuménique ».
Dans la synthèse, on trouve le concept d’homosensibilité :
Un travail de sémantique (homosensibilité plutôt que homosexualité) éviterait l’amalgame entre génitalité et affectivité qui pèse sur les personnes trop souvent réduites à leurs actes sexuels.
Contre cette dérive, des prêtres, des religieux et des laïcs de toute la France ont signé une déclaration afin d’affirmer solennellement leur attachement à la foi de l’Eglise. Ils invitent leurs confrères à se joindre à leur message au cardinal Baldisseri, secrétaire général du synode. Les religieux et religieuses qui souhaiteraient s’associer à cette démarche peuvent le faire ici et les laïcs peuvent soutenir l’initiative par la prière, en la rejoignant ici et en la diffusant aux prêtres et consacrés de leur entourage.
Il faut distinguer l’homophilie, attirance sexuelle pour une personne de même sexe de l’homosexualité, pratiques sexuelles avec une personne de même sexe. Dans le droit canonique, ce sont bien les actes qui sont gravement peccamineux et constituent un désordre grave de la personnalité.
Un boiteux doit bien s’accommoder de sa boiterie, un lépreux de sa lèpre. Il doit aussi reconnaître que c’est un handicap et une souffrance, et ne souhaiter à personne de vivre ce qu’il vit. Parce qu’il est boiteux ou lépreux, il doit s’engager plus que d’autres dans la prévention de la boiterie et de la lèpre.
L’Eglise demandait de réfléchir et d’apporter sa contribution à partir du “relation synodi”, le risque -avéré semble-t-il et pas seulement à Lyon- était que cette possibilité d’expression ne serve de tribune à telle ou telle sensibilité (conservatrice ou progressiste pour caricaturer!!): c’est effectivement ce qui se passe car certaines contributions sont devenues de véritables doléances, pour une évolution -ou un statu quo- du magistère.
L’intention du Pape de consulter pour obtenir des avis est louable, mais l’Eglise n’étant pas une démocratie, les différents “pétitionnaires” risquent d’être extrêmement déçus s’ils s’attendent à des transformations radicales de l’enseignement de l’Eglise sur ces questions.
Quel est le problème avec “l’homosensibilité” ?
Il fut un temps, avant le politiquement et le financièrement correct, où l’homosexualité était classée par le DSM dans les troubles de la personnalité avec trouble l’identité sexuelle, avec ou sans troubles de conduite, avec ou sans trouble de contrôle de ses impulsions, parfois obsessionnelle compulsives, avec ou sans paraphilies.
Il nous appartient d’aider tout homme, toute femme, sur le chemin de sa croissance personnelle. Toute croissance n’est possible qu’en identifiant les facteurs de limitation, les freins et les obstacles à la croissance. Il n’est jamais licite ni même charitable ou “miséricordieux” d’enfermer quelqu’un dans ses limitations ; il faut toujours lui tendre la main, malgré ses résistances inconscientes et son désir de ne pas changer.
Je crois en l’homme et je lui fais confiance. Je pense vraiment que tout alcoolique, que tout toxicomane peut se libérer de son esclavage et de sa dépendance pathologique. Même s’il doit finalement mourir alcoolique ou toxicomane, je l’accompagne dans son cheminement.
Je crois que tout homme, toute femme, a la possibilité et le devoir de contrôler ses pulsions sexuelles et que tout désir n’est pas sain en tout temps, toujours et partout. Je crois qu’il est possible de vivre avec quelqu’un, même si l’on est « re-marié » en étant abstinent définitif, pour vraiment beaucoup de raisons, mais par exemple en décidant d’être fidèle à un premier engagement. Je crois personnellement que le premier but du mariage est le soutien réciproque et le développement de chacun, que la sexualité est secondaire et l’enfantement le corollaire de l’engagement et (évidemment) de la sexualité.
Lorsque j’ai voulu “lire la suite” je me suis retrouvée sur une page avec un immense rectangle route où était inscrit CENSURE. Je suis contre la censure et trouve cela honteux. Mais je me rasSure, si cela continue, FB sera abandonné tôt ou tard….et internet mis à mal !