Alors qu’on reçoit avec un sentiment mélangé de stupeur et d’indignation l’annonce de l’attribution du « Prix Nobel de la Paix » à Obama – “distinction” qui, compte tenu des statuts du
Comité Nobel (dont les membres progressistes sont nommés par le Parlement norvégien), fut décerné à Obama le douzième ( !) jour de son entrée en fonctions à la
Maison Blanche… –, les évêques américains ont décidé de ne plus prendre de gants avec celui qui a su dissimuler ses vraies intentions dans une nuée de promesses sans lendemain, de faux
semblants et de mensonges. Tout ce qu’a déclaré Obama (pas un seul dollar fédéral pour l’avortement, aucune atteinte à l’actuel statut de la clause de conscience pour les personnels de
santé) n’est que mensonge. Les dispositions mortifères pour les enfants à naître et attentatoires à la clause de conscience demeurent en toutes lettres dans le projet de loi ObamaCare.
Toutes les tentatives parlementaires (amendements) visant explicitement à détruire les premières et garantir la seconde ont été rejetées par les différentes commissions parlementaires chargées de
réviser le texte de 1 018 pages du projet de loi.
Les trois évêques américains en charge de ce dossier au nom de la Conférence épiscopale, le cardinal Justin Rigali (archevêque de Philadelphie, président de la Commission des Activités pro
Vie), Mgr William Murphy (évêque de Rockville Center, New York, président de la Commission Justice et Développement), et Mgr John Webster, évêque de Salt Lake City, Utah, président
de la Commission Migrant), avaient déjà écrit le 30 septembre dernier aux sénateurs de Washington pour leur souligner les graves carences de la rédaction actuelle du projet de loi en matière de
défense de la vie à naître et de la clause de conscience. Les sénateurs démocrates constituant les commissions travaillant sur ce projet de loi n’en ont non seulement pas tenu compte mais ils ont
rejeté tous les amendements qui, depuis cette date, allaient dans le bon sens.
Ces mêmes évêques, dans une lettre rendue publique le 8 octobre, désormais menacent : si l’ObamaCare, la loi réformant le système de santé ne tient aucun compte de leurs demandes du 30
septembre dernier, « ils n’auront plus d’autre choix que de combattre ce projet de loi de la manière la plus énergique ». On n’avait jamais lu pareille menace émanant de la hiérarchie
catholique américaine et destinée au législateur comme à l’exécutif de ce pays.
Il est très bon, pour l’Église en Amérique, que ses hauts responsables aient pris la décision indispensable et inévitable (on parle là de doctrine catholique et non pas d’opinion socio-politique)
de dire non à l’inacceptable et l’on espère que les bureaux de la Secrétairerie d’État à Rome vont enfin en prendre note très exactement…