Il était le Catholicos-Patriarche de l’Église assyrienne de l’Orient depuis le 17 octobre 1976. Le patriarche Mar Dinkha IV est décédé, à Rochester, dans le Minnesota (États-Unis), le 26 mars 2015. C’est ce qu’a annoncé un communiqué du Saint-Synode de l’Église assyrienne de l’Orient. Primat d’une Église non-unie à Rome, le patriarche Mar Dinkha IV a été l’une des figures de l’Orient chrétien. Mar Dinkha IV est né en Irak en 1935. Il avait transféré le patriarcat situé alors au Kurdistan irakien à Chicago (l’Église assyrienne de l’Orient est touchée par le phénomène de diaspora et d’exil). Le patriarche avait été profondément affecté par les persécutions des chrétiens au Moyen-Orient. Le pape François a salué cette figure, estimant que “le monde a perdu un grand guide”. Les funérailles du défunt patriarche sont prévues le 8 avril 2015, à Chicago. L’Église assyrienne est l’héritière de cette Église nestorienne, dont une partie a rejoint la communion romaine, au 16ème siècle.
Le 11 novembre 1994, le patriarche Mar Dinkha IV avait signé avec le pape Jean-Paul II une déclaration christologique qui rompt assez nettement avec le Nestorianisme, dont l’Église apostolique de l’Orient est peut-être à tort affublé: “sa divinité et son humanité sont unies en une personne, sans confusion ni changement, sans division ni séparation. En lui a été préservée la différence des natures de la divinité et de l’humanité, avec toutes leurs propriétés, facultés et opérations. Mais loin de constituer «un autre et un autre», la divinité et l’humanité sont unies dans la personne du même et unique Fils de Dieu et Seigneur Jésus Christ, objet d’une unique adoration.” (De même, Pie XII n’avait-il pas affirmé que le monophysisme des coptes était davantage verbal que doctrinal ?)
Riposte catholique salue une figure reconnue et respectée de l’Orient chrétien et s’associe aux différents hommages.
ROMANOS s’associe de tout cœur à l’hommage, véritablement œcuménique, rendu ici, à une grande figure du christianisme d’Orient, par “Riposte Catholique”, qu’il remercie vivement.
Notons que la déclaration christologique signée en 1994 avec S.S. Jean-Paul II, reprenait, mots pour mots, en l’explicitant, “l’orthros” (cf. conclusions) de l’immense IVème Concile œcuménique, tenu en 451, à Calcédoine : “… une seule personne réunissant les deux natures, humaine et divine : sans confusion, sans altération, sans division et sans séparation …”.
Rappelons que l’Église de Perse d’alors (Catholicosat de Ctésiphon), dite nestorienne, n’était pas représentée à Chalcédoine, ayant déjà rompu avec l’Église Universelle, lors du IIIème Concile Œcuménique, tenu à Éphèse, en 431. Le tout dans un contexte difficile de rivalités politiques et de guerres entre les empires romain et Sassanide (cf. perse).
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Certes ces hérésies sont verbales et non intentionnelles. Mais les coptes (ex-monophysites) rejettent toujours le concile de Chalcédoine, tandis que les assyriens (ex-nestoriens) rejettent encore le concile d’Éphèse. Là est la difficulté. Ces schismes ne sont donc pas encore résorbés, ecclésiologiquement parlant, pas plus que le schisme grec.
Pour le dire d’une autre manière, les célébrations communes, l’intercommunion, ne sont pas encore possibles.