Mgr Silvano M. Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies, s’est exprimé sur la question de la liberté d’expression. Il parlait dans le cadre de la 28ème session du Conseil des droits de l’homme, sur la liberté de religion et de croyance, le 10 mars 2015. On notera que si la liberté d’expression est défendue – elle constitue un « droit humain fondamental qu’il faut toujours soutenir et protéger » -, son contenu (catholique) est tout de même défini a minima : c’est « l’obligation de dire de manière responsable ce que l’on pense en vue du bien commun ». On est loin d’une liberté de dire tout et son contraire, d’une liberté de dire (ou d’écrire) n’importe quoi…
On notera également que ce passage intéressant:
Mais qu’est-ce qui peut justifier des insultes gratuites et une dérision méchante des sentiments et convictions religieux des autres qui sont, après tout, égaux en dignité ? Peut-on se moquer de l’identité culturelle d’une personne, de la couleur de sa peau, de la croyance de son cœur ? Il n’existe pas de « droit d’offenser ».
Il n’est pas permis de dire n’importe quoi: l’enseignement catholique semble rester constant sur ce point. En ces temps de “Je suis Charlie”, il est de bon ton de rappeller qu’il n’existe en aucun cas un droit de diffamer et de blasphémer ou d’attaquer la religion. Un droit ? Pardon, pour certains, c’est déjà un devoir…
Bravo Monseigneur, vous avez dit la vérité !
Et la loi sur le blasphème devrait non seulement être maintenue en Alsace-Lorraine, mais réintroduite dans toute la France.
Excellente déclaration, très binvenue.
Pour les athées, le blasphème n’existe pas; pour blasphémer, il faut avoir conscience que Dieu existe. On peut dire que les athées offensent une religion et des croyants. Ce que les islamistes appellent blasphémer, c’est simplement ne pas obéir à leur charia ou bien d’être d’une autre religion. Il faut respecter les religions et les croyants, mais critiquer sans offenser n’est pas du blasphème.
Être respecté ! Voilà ce qui est important.
Des associations se font respectées en déposant des plaintes contre tous ceux qu’elles pensent être irrespectueux envers elles. Voyez le CRAN, n’a-t-il pas déposé plainte il y a peu de temps contre un pâtissier qui faisait depuis plus de 15 ans des pâtisseries représentant des personnages noirs ? Et le pâtissiers a été condamné à ne plus vendre de tels pâtisseries !
Que pensez-vous qu’il se serait passé si cela avait été une pâtisserie christianophobe ?
Ne pas vouloir être dénigré ne doit pas être à sens unique, c’est tous ou personne !
Tourner en dérision les croyances d’autrui, n’est-ce pas ce que faisaient les prophètes d’Israël quand ils se moquaient des païens pour leur confiance en des idoles ? Beaucoup de prédicateurs chrétiens (catholiques et canonisés) ont usé d’un semblable procédé pour détourner leurs auditeurs des fausses religions. Mais c’était, bien sûr, à une époque où le catholicisme était la seule vraie religion et où les autres religions étaient forcément malfaisantes…
Ce que défend Mgr Tomasi, ce n’est pas l’honneur qui est dû à Dieu, mais celui qui serait dû, selon lui, aux opinions des autres. Cette posture n’est pas celle du Christ. Jésus ne s’est pas gêné pour dire du mal des Pharisiens. Il faisait bien, lui, la différence entre la religion qui vient de Dieu et les “préceptes humains”.
Ce n’est pas l’attachement, même sincère, à une erreur qui rend celle-ci respectable. Quand une croyance autorise et commande l’injustice, le devoir est de la mépriser publiquement. Et c’est probablement avec une intention humanitaire que Charlie Hebdo dit des horreurs sur les religions. La piété n’empêche pas de reconnaître de bonnes intentions subjectives à des actions erronées et malfaisantes. Charlie se moque des religions parce que ses dessinateurs sont des athées militants, convaincus que les religions sont toutes mauvaises. Devrions-nous, pour suivre l’enseignement de Mgr Tomasi, respecter leurs sentiments et leurs convictions religieuses ? Serait-ce les respecter que de qualifier leurs blasphèmes de “gratuits” et “méchants” ?
L’égalitarisme est une voie sans issue. Si nous voulons donner aux autres les mêmes droits que nous nous reconnaissons à nous-mêmes, jamais nous ne pourrons les dominer. Et s’il n’y a pas moyen de dominer les autres, il n’y a pas moyen non plus d’avoir jamais nulle part aucun gouvernement. L’égalité, c’est l’anarchie, le sauve-qui-peut et, en fin de compte, la multiplication indéfinie du despotisme. Il est très regrettable qu’un évêque ne puisse pas dire simplement : “Il est mal de ne pas honorer le catholicisme”, sans se se risquer à faire front commun avec les inepties et les abominations qui, sous l’étiquette de religion ou de philanthropie, sont en train de ruiner tout ce qui est beau et de semer partout mort et désolation.
Mgr Silvano M. Tomasi : « il n’existe pas de droit d’offenser »…
Ah oui…et d’insulter c’est aussi un droit ?
Ma Mère c’est la Religion Catholique et Romaine dans laquelle je suis né…alors, je n’accepte pas que l’on offense ma Mère et je me battrai contre ceux qui l’insulte !
Pour mon compte le RESPECT sous toutes ses formes , appliqué a tout est la base de toute attitude ou comportement à avoir dans la vie.
Respect de soi, des autres, de la nature… à pied ,à cheval et en voiture comme dirait l’autre
Personnellement, malgré ces tristes dérives, je préfère une société laïque, en partie fondée sur des valeurs chrétiennes, plutôt que la charia qui nous est promise. En attaquant les laïcards, les catholiques se tirent selon moi une balle dans le pied. Ou alors, on applique la logique jusqu’au bout et on considère que le coran stigmatisateur est un blasphème et une incitation à la haine, qui invite clairement au meurtre des juifs et des chrétiens. Et on traite l’islam comme la scientologie, qui présente l’avantage de faire moins de morts. L’église doit être au dessus des basses moqueries et hiérarchiser les problèmes en fonction de leur gravité. Profiter des attentats pour geindre à cause d’une caricature contre les chrétiens, c’est de la lâcheté.
Qu’aurait pensé le Jésus historique, rebelle aux mœurs barbares de son temps, de ces petites caricatures? N’aurait-il pas plané au dessus des moqueries enfantines pour pleurer les morts causées par l’antéchrist islamique? Ne te trompe pas d’ennemi, chère église. Les vrais chrétiens ne s’offusquent pas des représentations mais prient pour leurs martyrs. C’est aussi en cela que notre religion ne doit pas s’associer aux autres avec une approche stérile et clientéliste. Nous avons quelque chose à voir avec la société laïque, même si nous combattons sa décadence. Mais avons-nous vraiment quelque chose à voir avec l’islam?