On parle de marathon, de séance homérique : au bout de près de quatorze heures de débats, le Sénat argentin a au petit matin de jeudi rejeté la recommandation de sa Commission de ne pas aborder la discussion de la loi légalisant le mariage homosexuel, puis, peu après 4 heures du matin, a approuvé le texte qui avait déjà reçu l’aval de la Chambre basse. L’Argentine est ainsi devenu le 10e pays au monde à légaliser le mariage gay – et le premier d’Amérique du Sud, continent aujourd’hui en proie à un lobbying et une propagande agressive pour la mise en place de la culture de mort.
Le vote aura été des plus serrés sur le rejet du texte proposé par la Commission des lois : ce rejet a recueilli 30 voix positives, 32 négatives. On notera que Liliana Negre de Alonso, qui soutenait ce texte et qui pourtant proposait l’examen, à sa place, de son projet d’union civile, s’est fait traiter de « nazi » par le chef de file des kirchneristes. C’est d’ailleurs à coups de discours sur la « discrimination » que les sénateurs argentins ont avalé le morceau du « mariage » gay : à coups de mots qui disqualifient en empêchant toute argumentation rationnelle, à coups de mots qui tuent. Que des millions d’Argentins aient manifesté leur désaccord devient dès lors sans intérêt : s’impose la dictature de la minorité.
Neuf sénateurs étaient absents, embarqués dans ses valises par Christina Kirchner, la Présidente, pour sa tournée en Chine, décision présentée comme une manœuvre par des opposants au « mariage gay » dont les kirchnéristes sont pour la plupart de fervents partisans. Mme Kirchner devait d’ailleurs envoyer un message de satisfaction vers son pays en apprenant le vote. Assez serré aussi : 27 voix contre, 33 pour et 3 abstentions. Toute la nuit, la presse argentine évoquait l’« incertitude » sur l’issue du vote et l’on a vu des changements d’attitude de dernière minute. Et même un sénateur se disant « catholique pratiquant et fanatique de la Vierge » qui a cru servir « l’égalité » en votant pour !
A croire que ces gens aient subi une sorte de lavage de cerveau – comme pour le PACS en France où après des années passées à dire et à croire qu’un projet d’union civile n’avait aucune chance d’aboutir il a subitement été adopté et fait pour ainsi dire l’unanimité.
A la différence de la France, l’Argentine a connu une mobilisation exemplaire non seulement des gens ordinaires mais encore et surtout de la hiérarchie catholique qui s’est battue contre le projet avec une voix forte et un courage réel. La grande manifestation de mardi soir – 200.000 personnes officiellement comptabilisées devant le Congrès pour « Sauver la famille » – était organisée par le département des laïcs de la Conférence épiscopale argentine : ce pays n’est pas rongé par le laïcisme comme la France ou l’Espagne.
Mais les choses semblent être allées trop loin déjà dans ce pays majoritairement catholique pour que cela suffise à peser dans la balance. Peu importe que les Argentins aient massivement réagi de la même manière, soit parce qu’ils écoutaient leurs évêques, soit qu’ils aient été opposés d’emblée au projet qui met sur le même plan exactement couples mariés et paires homosexuelles, y compris pour l’accès à l’adoption : la cause du « mariage gay » a bénéficié de crédits et de soutien médiatique, et Dieu sait quelles pressions sur un pays naguère exsangue, en proie à une inflation galopante, qui a besoin de la bienveillance de l’ordre économique mondial pour survivre. M’est avis que cela se paie.
Maintenant, c’est la surenchère et l’emphase qui ont cours à Buenos Aires, où d’aucuns comparent le vote de jeudi à l’abolition de l’esclavage qui a eu, elle aussi, ses précurseurs. Mais il y a un monde entre un désordre objectif (la réification d’une personne « utilisée » par une autre et non reconnue comme telle), et l’affirmation subjective d’une égalité là où il y a objectivement différence et refus d’un ordre objectif.
Le cardinal Bergoglio, archevêque de Buenos Aires et primat d’Argentine, l’avait dit il y a une quinzaine de jours en suppliant les moniales cloîtrées de sa ville de prier pour la famille :
« Ne soyons pas naïfs : il ne s’agit pas d’un simple combat politique : c’est le projet de détruire le plan de Dieu. Il ne s’agit pas d’un simple projet législatif (celui-ci est seulement un instrument), mais une “movida” du père du mensonge qui prétend embrouiller et tromper les enfants de Dieu. »
Votre bataille est perdue d'avance. Même le Portugal légitimise le mariage gay.
Personne n'écoute plus les has-been. Personne ne veut plus de vos messages qui engendrent la haine
Alors, soit votre dieu vous a lâché fasse à tant de bêtise, soit il n'existe pas, mais ça n'est pas à moi de juger.
Par chance, il existe des chrétiens éclairés comme le montre le site Golias.
Quant à vous…il ne restera plus grand chose dans quelques décennies.