Ajaccio était pavoisée mercredi 18 mars aux couleurs du Saint-Siège pour la traditionnelle fête de sa patronne, la Vierge Marie, rehaussée cette année par la présence du cardinal corse Dominique Mamberti, Préfet du tribunal suprême de la Signature apostolique. Le cardinal Mamberti a célébré la messe pontificale dans la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption, où il avait été ordonné prêtre en 1981. Dans son homélie, cet ancien nonce apostolique en Algérie, au Liban et à l’ONU, a notamment a appelé à prier pour “les chrétiens du Moyen-Orient chassés de leurs foyers et poussés à l’exil”.
A l’issue de la cérémonie et d’une réception à l’hôtel de ville, le cardinal Mamberti a exprimé son “vif désir d’être le cardinal de la Corse” auprès du pape François.
La messe avait été précédée du traditionnel renouvellement des voeux par le conseil municipal pour placer la ville sous la protection de la Vierge. Le nouveau député-maire UMP Laurent Marcangeli a souhaité que cette cérémonie se déroule de nouveau dans la cathédrale, conformément à une tradition abandonnée par la municipalité de gauche précédente au nom de la “laïcité républicaine”. Cette cérémonie dite des “Voeux des Magnifiques Anciens” du nom des dirigeants de la ville sous l’occupation génoise se déroule traditionnellement le 18 Mars depuis 1656. Ajaccio était alors menacée par la peste qui sévissait en Italie et les édiles avaient imploré la vierge miraculeuse du port ligure de Savone, Notre-Dame de la Miséricorde, dont elle est depuis la sainte patronne de protéger la cité. Cette fête de la Madonuccia est la plus importante de la capitale corse avec le 15 août, pour l’Assomption de la Vierge et la naissance de l’empereur Napoléon.
“La république est laïque mais la France ne l’est pas“, c’est ce qu’a déclaré Mgr de Germay, évêque d’Ajaccio, accueillant en sa cathédrale le cardinal Mamberti.
Photos trouvées sur le Forum catholique :
Le 19 mars, le cardinal a célébré la fête de Saint Joseph à Bastia. Voici une vidéo de Corse Matin :
La Fête de la St-Joseph avec le cardinal Mamberti par corse-matin
La célébration a débuté par une messe in lingua nustrale, chantée par les confrères venus de toute la région. Après la traditionnelle intronisation de nouveaux membres dans l’archiconfrérie de Saint Joseph, la messe solennelle a été célébrée par le Cardinal Mamberti, assisté de Mgr de Germay, et de nombreux prêtres des paroisses bastiaises et environnantes. « Nous tenons à exprimer toute la joie de l’Eglise de Corse de vous recevoir pour la célébration de Saint-Joseph », assure, d’emblée, le chanoine Francis Grisoni au prélat corse. « C’est une grande joie et une grande émotion, pour moi, de venir en Corse retrouver les racines, qui sont les miennes et auxquelles je suis très attaché, même si le service de l’Eglise m’entraîne vers d’autres destinations », répond le Cardinal Mamberti. Précisant que « Saint Joseph est une grande fête, non seulement pour la ville de Bastia, mais aussi pour l’Eglise universelle », il rend hommage au Saint patron, époux de la Vierge Marie, dont les attributs sont « le silence et l’action, la vocation cachée dans le mystère de Dieu » et sa mission : « être koustos, gardien de Jésus et de Marie ». Il explique que le pape François voue « une dévotion particulière à Saint Joseph. Il garde sur la commode de sa chambre une statue du saint endormi sous laquelle il glisse ses intentions de prière… cela prouve toute la confiance du Saint père dans l’intercession de Saint Joseph… Sa première homélie de son ministère pastoral eut lieu le jour de la Saint Joseph ». Le Cardinal Mamberti voit, dans le Saint patron de la ville de Bastia, « le modèle de l’éducateur et du père, celui qui a gardé le mystère de la paternité ».
Le maire de Bastia a remis au cardinal la médaille de la ville. On pourra lire le discours du maire ici.
“« les chrétiens du Moyen-Orient chassés de leurs foyers et poussés à l’exil »
Mgr Mamberti a oublié de rajouter: “massacrés, égorgés, crucifiés, décapités”
C’est déjà beau qu’il ait parlé des chrétiens chassés de leurs foyers et poussés à l’exil, ce que la plupart de nos prêtres et évêques ne font pas. Il aurait pu ajouter “persécutés”, ce que les adultes auraient compris- sans doute ne pouvait-il pas ajouter les termes tout à fait exacts que vous mentionnez, Toto, en raison de la présence d’enfants trop jeunes pour assumer de telles atrocités, même si d’autres enfants sur ces terres martyres les subissent.