Mgr Ginoux, évêque de Montauban, analyse la loi sur la fin de vie qui sera mise aux votes le mardi 17 mars à l’Assemblée nationale :
“La proposition de loi pour créer de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie a été présentée à la commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale et a été adoptée. Mais il y a encore le vote des parlementaires. Cette loi permettrait de pratiquer la sédation profonde et continue jusqu’au décès de la personne en fin de vie. Cet acte d’endormir progressivement jusqu’à la mort serait pratiqué à la demande du patient pour lui éviter une lourde souffrance et une agonie douloureuse. Bien sûr, il y aurait arrêt de tout traitement de maintien en vie. Dans l’esprit du législateur, Il s’agit, en effet, de ne pas prolonger inutilement la vie pour des patients dont est précisée la situation :
-patient atteint d’une affection grave et incurable dont le pronostic vital est engagé et dont la douleur est réfractaire aux antalgiques ;
-patient qui devant une affection grave et incurable au pronostic vital engagé demande cette sédation ;
-lorsque le patient n’est pas en état d’exprimer sa volonté mais quand les soins curatifs deviennent de l’acharnement thérapeutique.
Cette décision de sédation finale serait prise après une procédure collégiale. La proposition de loi demande également que, si des directives anticipées sont prévues par le patient, elles soient rédigées selon un modèle unique fixé par décret au Conseil d’Etat et connues par l’équipe médicale. Celle-ci a ainsi une aide pour la décision à prendre.
Aujourd’hui, sans ces directives anticipées, l’équipe médicale établit une priorité pour décider lorsque le patient ne peut communiquer. On consulte d’abord la personne de confiance qui accompagne le patient, puis sa famille, enfin ses proches.
Comment saisir cette approche et le débat de l’Assemblée ?
La question de la fin de vie fait depuis des années l’objet d’une discussion vive entre les tenants du « droit à mourir », certes encadré par une loi mais conduisant le soignant à donner la mort « sur demande » et les autres qui estiment qu’il n’est jamais possible de mettre fin à une vie humaine. Aujourd’hui des Etats proches de chez nous ont légalisé l’euthanasie, c’est-à-dire l’acte médical qui volontairement provoque la mort du patient. Sur quoi s’appuie la revendication d’une loi qui permettrait de donner la mort ? Essentiellement sur la liberté individuelle (« mon corps est à moi » « ma vie est à moi ») ce qui pose la question d’une existence individualiste qui refuse d’être avec les autres dans un lien social où ils sont impliqués. Il y a aussi la peur de souffrir, de se dégrader et donc la volonté de « précéder » la mort en la provoquant. Vient encore ce qu’on appelle l’acharnement thérapeutique, plutôt appelée aujourd’hui, l’obstination déraisonnable de soins. L’autre versant du débat est précisément de développer une culture « palliative » et non plus curative. L’introduction des soins palliatifs en France a été tardive (les années 90) et c’est encore un domaine insuffisamment développé et une pratique qui intervient souvent trop tard parce que les proches ne savent pas. Il y a en France moins de 4500 lits réservés aux soins palliatifs alors que c’est par là qu’on évitera la demande d’euthanasie. Pourquoi ? Parce que, là, est prise en compte la personne tout entière : sa douleur physique et sa souffrance morale, l’équipe cherche son bien-être et non pas sa disparition même si cette issue est prévisible. Il s’agit d’apporter le confort et la présence et de conduire vers une fin paisible.
Les risques du projet de loi débattu en ce moment
Je ne m’arrêterai que sur deux points qui sont mis en avant dans le débat :
– d’abord la sédation profonde et continue est un geste qui a bien pour but de faire mourir. Or toute sédation doit être réversible si elle n’est donnée que pour apaiser. Le soignant ne peut pas remplacer le soin par la sédation : « soulager mais pas tuer » ;
– les « directives anticipées » ont toujours plus ou moins existé mais la personne change souvent d’opinion entre le moment où elle est bien-portante et le moment où elle sent venir la mort. L’entourage est lui aussi changeant. Il faut donc être prudent avec cet élément qui n’est pas à suivre aveuglément (quand il y est !).
En conclusion de cette trop rapide présentation, je retiens qu’il y a là le danger certain de glisser vers l’euthanasie qui ne dit pas son nom. C’est la volonté de contrôler la mort au point de la provoquer. Comme citoyens et comme chrétiens nous devons exercer notre vigilance.”
Bonne réaction,un peu longue néanmoins!Un peu plus de poigneLgrs à la Pascal!
Pour la Sécurité Sociale, un bon malade est un malade MORT !
et après, “on fait quoi” ?
Monseigneur aurait pu nous éclairer là-dessus.
Car les paroles verbales, même communiquées à des journalistes….on sait ce que cela devient.
Qu’on se rappelle “le mariage pour tous”.
Cela dit : qu’en pensent :
– les associations familiales catholiques (silencieuses : c’est vrai, elles s’occupent de la sieste des enfants de moins de 8 ans) ;
– les associations de juristes catholiques (c’est vrai à l’ordre du jour au Parlement, il y a la réforme du droit des obligations) ;
– les associations de médecins catholiques (je ne sais même pas s’ils sont préoccupés des derniers projets présentés par Mme Touraine),
autrement dit, “silence radio”… ce qui ne va pas aider cet évêque qui, déjà, s’est peu fait connaître, sans doute parce que la CEF ne le lui a pas “permis”, c’est cela ? (de toute façon, il n’avait pas à demander la permission !).
Pauvres de nous.
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La sédation profonde et continue est un geste qui a bien pour but de faire mourir
D’où vient le problème?
Le leitmotiv : je suis maître de mon corps et c’est énoncé a été promulguée par les uns comme par les autres tout comme des gens de l’Église…
Même Charlie Hebdo a écrit : Ni Maître et ni Dieu!
C’est triste de le constater aujourd’hui, mais il est bien tard!
Nous avons un seul Maître et c’est Dieu tout en étant responsable de notre corps !
Quand avons-nous choisi nos frères, nos sœurs, nos parents, nos maladies, notre lieu, etc. ?
Dans la finitude, c’est Dieu qui est le Maître. Dans l’Amour nous sommes libres de choisir… Tu l’acceptes ou tu ne l’acceptes pas!
Il est bien tard, mais pas trop tard.
C’est extraordinaire de voir combien plusieurs d’entre nous, dans ce forum de discussion, en s’affirmant catholiques haut et fort, disent très vite qu’ils baissent les bras….
Mon ami, peut-être que je me suis fait mal comprendre ou mal exprimé? C’est une constatation émise par de faux arguments que nous sommes arrivés là où nous en sommes aujourd’hui ! Je n’ai jamais eu l’intention de baisser les bras et je continuerai à défendre la vie….
Il ne faut pas avoir fait de longues études de médecine pour comprendre qu’une sédation continue jusqu’à la mort est ce que l’on appelle abusivement “eu”thanasie et qui est la plus mauvaise façon de mourir.
Il ne faut pas être grand clerc pour savoir qu’aucune “condition stricte” “d’encadrement” n’est jamais respectée; qu’il y a dès à présent de très nombreux cas “hors cadre” (c’est à dire parfaitement illégales) et qu’il y en aura encore plus grâce à l’encadrement.
Il ne faut pas avoir fait science Po ni l’ENA pour savoir que la loi passera puis sera élargie avec le soutien des politiciens de droite et de gauche membres des loges.
Il ne nous reste qu’à faire savoir, quant à nous, que nous refusons pour nous même tout assassinat et d’être débités en morceaux, à choisir nos médecins et nos institutions en fonction de leur engagement réel du respect de la vie. Tout le reste est littérature.
Moi j’ai pratiqué des sédations, d’ailleurs pas forcément terminales, plus pour passer un cap difficile comme une anesthésie. Etant titutlaire du DU de soins palliatifs d’un des intituts pionniers de soins palliatifs, il ne faut pas mélanger coco et zabricots comme on dit en créole. La sédation n’est pas vécu ni pour les pour ni pour les contre chez les cathos de la bonne façon. Déjà il y a des protocoles d’application très stricte établis par l’association française de soins palliatifs, AFSP, ça rigole pas du tout. J’ai pas induits sauf une ou deux fois des sédations, pas terminales, parce qu’on sait pas tjs déjà qu’elles sont terminales, étant donné que ce ne sont que des anesthésies et SVP pas déguisées. D’ailleurs, qqn qui refuse la sédation, vous pouvez lui mettre des doses de ch’val d’hypno, il ne s’endormira pas. Je les vu de mes yeux vu. C’est très bien expliqué aux malades et aux familles. Et ça les aide pour l’angoisse pour l’accompagnement, il y a des échelles pour que le patient soit endormi mais réveillable. ça s’appelle l’échelle de chez pas quoi. C’est pas un truc qu’on applique par-dessus la jambe. On peut l’appliquer sans prescription médicale mais avec un protocole signé dans les saignements cataclysmiques (carotides qui pètent à cause d’un cancer ORL), mais il est protocolé. Là je m’excuse, mais une hémorragie cataclysmique de la carotide, le mec de toute façon il meurt en 5/10 mn. J’aimerais bien que les gens avant de poster tout et n’importe quoi, aillent se renseigner aurpès de vrais services de soins palliatifs, et c’est pas ça qui manque en France, contacte le groupe soignant chrétien le plus proche etc, et voit concrètement comment c’est appliqué. Après des abus, on peut pas les empêcher; Mais moi je les appliquer les abus, moi y’en des malades qui me demandent des tisanes magiques préparées par leur gourou ou leur “secte” refus. genre aussi des piqûres de jus de gui, je n’applique pas ces choses fantaisistes, que je connais pas surtout, après si le patient veut le faire (pour se soigner j’entends parce qu’il y croit, soit, mais moi je suis tjs restée dans le cadre Iégal. Ce serait super qu’avant de poster des choses, les gens se renseignent sérieusesment sur ce qu’est la sédation, j’ai bien dit sédation, pas mort lente déguisée ou une autre façon de trucident “dans la paix les gens”, car les raccourcis c’est un peu trop facile. Tant de soignants (toutes professions confondues, s’escriment à se former en soins palliatifs, notamment par un D.U. qui dure un ou 2 ans et en cours du soir le plus souvent sur leurs de “libres !!!” et leurs deniers, sans compter que certains traversent la France pour les suivre. Donc allez les voir, interrogez-les, allez voir ces médecins sérieux qui se sont donnés corps et âmes et se battent pour leurs unités de soins palliatifs, ces libéraux (médecins, kinés, IDE, secrétaires, pharmaciens, labos) qui se groupe en réseaux pour pouvoir appliquer une politique de soins palliatifs qui se respecte en partageant leur avis sur l’état et la volonté des patients et réunissent leurs connaissance en ce disant, toi tu mettrais quoi. Et les protocoles ça se faxe, ça se scanne aussi et ça se maile. Je l’ai fait pour un autre service de Brest qd je travaillais aux soins palliatifs. Les gens d’Eglise (modernistes, pas modernistes et tradis) maîtrisent très mal ce sujet, bon je conçois vois le danger de ces gouvernants impis. Mais laissons à la médecine qui fait des choses formidables avec certaines personnes formidables qui se sont battues des années pour faire reconnaître cette spécificité au monde de soins palliatifs, leur mérites, et allons chez eux prendre leur connaissances, et notamment chez les soignants chrétiens qui eux contrairement à ce que vous dites ne sont pas inactifs, mais on une privée et professionnelle très chargée et très peu de reconnaissance.