Message de carême de Mgr Thierry Brac de la Perrière, évêque de Nevers :
“Comment ne pas revenir sur les événements qui ont frappé notre pays le mois dernier et connaissent des prolongements dans le monde ? L’attentat contre Charlie Hebdo, c’était un attentat contre la liberté de la presse, mais aussi contre l’occident, mais aussi contre les chrétiens ! En effet, paradoxalement, ce journal si souvent hostile à l’Eglise, est perçu par certains comme une émanation de l’occident chrétien, tant demeure dans les esprits le schéma d’un occident tout entier chrétien et d’un monde arabe tout entier musulman. Les destructions d’églises de même que les slogans anti-français ont bien montré ces amalgames. Amalgames auxquels il est difficile d’échapper nous-mêmes, lorsque nous associons, en pensée ou en paroles, islam et violences.
Les causes de cet attentat de même que ses répercussions dépassent considérablement notre pays. Et dépassent aussi l’entendement. Comment comprendre, en effet, cette onde de violence extrême qui parcourt le monde, sinon en la situant dans sa source la plus obscure et la plus profonde, qui est le « prince des ténèbres » ? Et comment réagir à cela, sinon comme enfants de lumière ? Cela veut dire deux choses :
D’abord, tourner vers Dieu nos angoisses et nos tentations de toutes sortes, qui vont de la colère au repli identitaire. Car le péché à l’œuvre dans le monde n’empêche pas Dieu d’aimer ce monde et chacun de ses habitants. « Pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font », dit Jésus sur la croix. Et sur cette croix, il s’identifie à chacun d’entre nous, il donne sa vie pour chacun d’entre nous, malgré tout ce qu’il a à nous reprocher. Ainsi peut-il dire, non pas « je suis Charlie », mais « je suis chacune des victimes » tuées au nom d’une cause, tuées au nom même – dévoyé – de Dieu. Mais il est mort aussi pour sauver les bourreaux. « Dieu ne veut pas la mort du pécheur mais qu’il se convertisse et qu’il vive » (cf. Ezéchiel 18,23).
La deuxième réaction est de demander la grâce de notre propre conversion : de repérer et de traquer, à la lumière de l’Esprit Saint, tout ce qui dans notre propre cœur est un germe de haine de l’autre ou de simple fermeture à l’autre.
Le temps du carême qui commence bientôt est fait pour cela. Il est l’occasion de prendre à nouveaux frais le chemin original tracé par Jésus, un chemin au rebours de ceux que nous prendrions spontanément : le chemin de la croix, de l’abandon total de nos prétentions, de notre volonté, pour que Dieu vive en nous.
Le carême sera précédé par notre Semaine nivernaise de la Fraternité, entre le 11 et le 17 février. Puisse-t-elle être déjà une belle réponse à tous ceux qui attendent de nous des signes que nous sommes Jésus.”
Que dire?On reste coi devant tant de confusions et d’amalgames justement!Je mz tais car je serai injurieux!
Brac tirerait certainement profit d’une étude plus attentive de l’islam.
Il comprendrait mieux pourquoi, hélas, l’islam, système de pensée et système social autant que religion, ne peut se dissocier d’une certaine violence.
Je continue par ailleurs de m’interroger sur l’utilité de ces innombrables et interminables messages de carême que presque personne ne lit, hormis les amis de Riposte Catholique.
Non pas qu’ils soient mauvais, la plupart sont bons (à part l’erreur de Brac sur la violence dans l’islam), mais à quoi sert cette avalanche de paroles et de phrases banales, qui suscitent la lassitude chez les fidèles, bien davantage qu’un entraînement au Carême ?
Quel dommage que certains évêques restent dans le “politiquement correct”. Les prêtres devrait être formés à la Doctrine Sociale de l’église, on devrait leur apprendre à reconnaître les erreurs du temps et à œuvrer seulement dans leur domaine car visiblement ils ne comprennent rien à la politique actuelle. Faire du social en pensant que cela
Suite : faire du social en pensant que cela aidera les communautés à vivre ensemble après les évènements de Janvier est une utopie. Ce que veulent les gens c’est qu’on leur parle VRAI et que l’on cesse de les prendre pour des enfants en critiquant sans cesse leurs opinions parce que cela n’est politiquement correct.
@brandenburg
Je ne vois pas ce qu’on peut reprocher à ce message, il est très sensé ! Il “dénonce” gentiment les amalgames de tout côté, justement. :-)
Madame,,vous dites exactement la même chose que moi,vous en l’ approuvant,moi le n critiquant:il amalgame les amalgames mais où est le discernement,premier devoir d’un pasteur?Voila le sens complet de ma critique mais je comprends votre réaction;il me semble simplement que je vais un peu plus loin ce qui est je crois vital de nos jours si troublés intellectuellement!Amicalement!
@brandenburg
et aussi @ Goupille
et @emili
Je suis d’accord avec vous, brandenburg, il faut aller plus loin, surtout en cette période de confusion (ne sommes-nous pas dans la “grande apostasie” ?) et s’intéresser à l’islam, surtout aux musulmans devenus chrétiens, qui nous avertissent … Ils nous disent qu’il faut “protéger” les musulmans eux-mêmes de l’islam, en leur ouvrant les yeux sur la véritable nature de cette religion. Car le commentaire de Goupille rappelle bien, plus bas, la parole du Christ (que je cite aussi régulièrement, et je suis surprise que cela ne semble éclairer personne …), qui annonçait les faux prophètes : comment ne pas en voir un en la personne de Mahomet ?
Mais c’est un fait que peu de gens d’Église diront que l’islam est une religion violente, pour ne pas “choquer” et stigmatiser nos frères musulmans, de peur que l’on s’en prenne à eux (on aurait pu espérer justement que ces attentats agissent comme un électrochoc, car un tel effet serait salutaire). Et ce “politiquement correct” est très énervant (je perçois le ressenti d’emili)
Mgr Brac de la Perrière a bien parlé quand même de l’agissement du “prince des ténèbres”, reconnaissez-le. Et je ne trouve donc pas si nul son message. car j’ai entendu bien pire : un prêtre de notre diocèse a dit de l’islam que c’était une des plus belles religions …
Madame,nous sommes d’accord sur le fond!Deux remarques si vous me le permettez: 1 la première-sans grande importance-je n’ai pas dit que message était nul mais un peu contradictoire en amalgamant les amalgames ce qui me semble un signe de confusion qui,comme vous le dîtes très justement,accroît cette confusion typique de notre époque.2 plus sérieuse:thomiste depuis longtemps,je connais assez bien les accords et désaccords en metaphysique et donc inévitablement théologiques entre christianisme et Islam:parmi les plus grands des ces derniers toujours au Moyen-Age pour l’Islam grâce aux abassides qui après avoir chassé les ommeyades qui se réfugient en Espagne qu’ils conquièrent peu à peu,encouragent toutes les sciences:on peut dire sans réserve que cette période fur un âge d’or pour les musulmans et tous la regrettent comme à leur manière ultra-violente les djihadites de nos jours,je veux parler d’Avicenne et d’Averroès:la scolastique médiévale s’est incontestablement inspiré d’eux car aya,t conquis des terres chrétiennes appartenant à l’Empire byzantin,ils ont connu par le biais des ch”tiens restants-la chose est d’importance-les philosophes grecs de l”antiquité”,notamment les plus grands,Platon ,maître de l’idéalisme philosophique et Aristote,son élève mais initiateur d’une autre philosophie,réaliste,les manuscrits très nombreux étant traduits en arabe par des araméens chrétiens,ceux que l’on persécute aujourd’hui ,puis traduits en latin par des érudits chrétiens:première source;deuxième:traductions des mêmes manuscrits-en moins grand nombre- directement du grec au latin par d’autres érudits,parfois des byzantins ayant refusé le schisme d’orient et s’étant réfugiés en occident.Si l’on met de côté les points d’accord,pour comprendre l’incompréhension ou le refus,il faut pointer les désaccords:en très bref résumé,les musulmans platonisent Aristote donc tendent à l’idéalisme tandis que Saint Thomas d’Aquin surtout refuse radicalement de faire malgré certaines tendances auxquelles le “docteur commun” s’oppose fermement:un exemple un peu complexe mais capital:Avèrroès pense qu’il n’y a qu’un seul intellect agent et que les personnes en sont dépourvues;Saint Thomas par des preuves complexes mais aussi en recourant à l’évidence naturelle affirme bien sûr que chaque personne a un intellect agent:la chose est de conséquence puisqu’elle nous permet de comprendre une partie du sens du mot Islam qui signifie “soumission”:la personne n’ayant pas d’intellect agent propre doit se soumette à l’intellect agent unique:pur employer une expression familière et alléger la question:tu n’as qu’un droit,te taire et pour le “clergé” u les érudits,commenter indéfiniment “la sunna”un corps fait du Coran incrée,des haddiths de Mahomet et de de “traditions” anciennes et d’origine obscure:pour éviter les déviations,ce n’est que deux siècles après Mahomet que cette “sunna” est fixée dans le marbre malgré ses innombrables contradictions:déja un Saint Jean Damascène qui comme son nom l’indique vit à Damas donc sous férule musulmane “dialogue” avec des théologiens musulmans et les met facilement dans l’embarras en relevant ces contradictions:conclusion,plus de “dialogue”!Dans le Moyen Age chrétien,des Evêques ou autre organisent des “disputatio” où les théologiens autorises des trois monothéismes exposent l’un après l’autre leur doctrine sans s’interrompre et calmement à l’inverse d’aujourd’hui où dans les “dialogues” tout le monde s’interrompt et finit par s’écharper.Les chrétiens et surtout les catholique et orthodoxes,les protestants pensant chacun ce qu’il veut;n’auraient rien à craindre de reprendre sous une forme adaptée ces “Disputatio” car chaque fois le chrétien l’emportait haut la main ,à condition de ne pas avoir un théologien catholique “fasciné” et “paralysé”par son adversaire comme c’est trop souvent le cas:avec les moyens actuels de diffusion d’images et de sons,l’on pourrait ainsi toucher presque tout le monde et le résultat serait à nouveau sans appel car l’Islam est figé depuis son âge d’or comme le judaïsme d’ailleurs depuis Avicebron et Maïmonide!Pardon pour cette “remarque” un peu longuette mais cela prouve,entre autres, que nous ne devons pas avoir peur!
Merci beaucoup, brandenburg, pour ce docte éclairage historique, que je viens de prendre le temps de lire calmement. Je savais qu’il y avait eu beaucoup d’échanges au Moyen-Âge entre les Arabes et l’Occident, (certains nous ont même dit que, sans l’apport des Arabes, le Moyen-Âge – l’Occident – aurait été ignorant de l’héritage grec …) mais je ne connaissais pas les détails que vous mentionnez. Vous me donnez donc envie de retrouver la pratique de ces “disputationes” ! Effectivement les débats, si prisés aussi de nos jours sur nos chaînes médiatiques, n’appliquent malheureusement pas la discipline de jadis … En union de prière pour les musulmans ?
Dois-je comprendre qu’il faut se contenter de tendre l’autre joue ? Faut-il alors s’interdire de défendre le Christ qui, comme l’a dit Sainte Thérèse d’Avila « quant à Lui, n’a jamais su se défendre »? Faut-il encore se refuser à exercer tout esprit critique à l’égard du Coran, des Hadiths et des discours politico médiatiques et religieux qui affirment et concluent régulièrement qu’en tant que catholique, je ne suis jamais assez ceci ou cela? Jamais assez bien !
Je suis fatiguée de devoir toujours me flageller. Trop c’est trop ! Le pas d’amalgame a vécu !
Dorénavant, je refuserai la culpabilisation systématique dont sont l’objet les catholiques jusque par certains de leurs clercs bien intentionnés même; ils sont des boucs émissaires trop faciles.
Vive vous,France!
Cet évêque qui est celui de mon diocèse a l’habitude de souhaiter aux musulmans un ‘bon aïd’ (fête de l’égorgement des moutons) . Je lui avais écrit pour lui dire à quel point cela me choquait. Il m’avait répondu, mais sans me convaincre le moins du monde…
“Il est mort pour sauver les bourreaux” certes, mais pas malgré eux!
Que veut dire sauver les bourreaux ? Les conduire sur le chemin de Damas et non sur celui de DAESH.
Rien de plus .
On attend donc le repentir des islamistes … et leur salut.
“Amalgames auxquels il est difficile d’échapper nous-mêmes, lorsque nous associons, en pensée ou en paroles, islam et violences.” Un conseil de lecture : le Coran, dans une traduction non édulcorée par les prosélytes qataris, en Folio, par exemple. Doté d’un corpus de notes suffisamment conséquent pour chasser les ambiguïtés…
Eh bien le Christ l’a dit, précisément : “D’autres viendront après moi, qui seront de faux prophètes”.
Satan est à l’œuvre en ce moment, avec une violence évidente. Peut-être n’y a-t-il plus assez de Foi chrétienne inébranlable pour contrebalancer son influence dans nos sociétés dégénérées ?
Pas un mot dans ce charabia pour les Chrétiens d’Orient persécutés.
Evêque mondain.
Ce qu’a dit : la tige ou cheville servant à assembler un mécanisme ou à maintenir deux pièces l’une contre l’autre, qui n’est autre que Goupille, est exactement ce que j’aurais écrit sauf que, en ce qui concerne la Foi chrétienne je n’aurais pas été interrogative mais affirmative.
En ce qui concerne le repentir qui est évoqué plus haut, il faut y ajouter la condition qu’il soit sincère pour être complet.
Merci,Madame,pour vos parles aimables;Pour aller plus loin ce que vous souhaitez faire semble-il et qu’il faut faure d’ailleurs de nos jours,voici un article trouvable sur internet,gratuit,téléchargeable et imprimable-un peu technique et avec un vocabulaire qui peut dérouter car inhabituel mais très précis et avec de l’attention,l’on s’y fait:”de l’influence de la philosophie arabe sur la philosophie scolastique”,revue néoscolastique,1° année,n° 4,1894,,J.Forget..Si cela vous intéresse,je peux vous fournir d’autres références encore plus pointues!Vous verrez que comme chacun,je n’ai pas la science infuse-sauf les athées ce qui leur est facile car ils n’ont pas de science du tout,que des lieux-communs ressassés depuis démocrite ou lucrèce si content de son “de natura rerum” où il disait déja que Dieu était mort,très bien écrit d’ailleurs d’où la fascination qu’il exerce chez beaucoup comme onfray,”ave,suave magno,etc”qu’il s’est suicidé(!) mais suis un “doctus-un peu-cum libro” mais comment faire autrement ?Amicalement!