Dans le débat relatif à la réorganisation de la Curie romaine, abordé par le Consistoire qui se tient actuellement à Rome et préparé par le Conseil des cardinaux, il nous a paru intéressant de communiquer le point de vue de l’abbé Lorans (FSSPX):
Une centaine de cardinaux se réunit à Rome pour un consistoire, en fin de semaine. Il y sera question de la réforme de la curie réclamée par nombre d’entre eux, à la veille du conclave qui a élu le pape François. Déjà le projet de réorganisation des congrégations romaines rencontre des résistances, et l’on s’attend à des discussions aussi vives que lors du synode sur la famille, en octobre dernier. Voilà ce que disent gravement les vaticanistes. Et s’ils se trompaient ? Non pas sur les résistances qui sont déjà bien tangibles, mais sur le véritable enjeu de cette réforme.
Mgr Marcel Lefebvre pensait qu’avant toutes choses il fallait rendre à la Congrégation pour la doctrine de la foi sa prépondérance sur les autres dicastères, – elle-même étant entièrement au service de la foi dans son intégrité et son intégralité. Car tant que la préoccupation première du Vatican ne sera que la réorganisation administrative de ses divers services, la foi sera reléguée derrière les exigences pastorales et diplomatiques, après les nécessités œcuméniques et interreligieuses.
L’Eglise n’est pas une organisation internationale, comme l’ONU ; elle est le Corps mystique du Christ qui est sa tête. Ne pas mettre la foi au sommet de tout, ne pas « tout restaurer dans le Christ », c’est s’exposer à gérer un corps sans tête, – ce que les politiques nomment d’un euphémisme : une « gouvernance », plus ou moins autoritaire et arbitraire… Mais ce n’est plus le gouvernement de l’Eglise où le pape est le Vicaire du Christ. Pas plus, pas moins.
Le débat lors du prochain synode sur la famille serait beaucoup plus clair si la doctrine n’y était pas simplement rappelée pour mémoire, et si elle était le guide effectif de la pastorale du mariage.
Abbé Alain Lorans
Un théologien reconnu pourrait-il solidement argumenter contre cette position ?
Ne pourrait-on pas, par exemple, interroger Benoit XVI ?…
Le Pape émérite est tenu au silence par les “commanditaires” de sa renonciation.
Il y a une coquille dans le texte : ce n’est pas la foi dont ce monsieur parle mais de la loi !
Bah, la Congrégation pour la doctrine de la foi est un bureau entre autres…
On voit mal comment la foi serait “gérée” par un seul dicastère…
Il ne faudrait pas confondre une instance de contrôle doctrinal avec la foi elle-même. Mais comme vous confondez le “corps mystique du Christ,” qui comprend tous les chrétiens, et l’institution romaine administrative, vous n’êtes pas sorti de l’auberge de la confusion, mon garçon…
Ceci dit, cette confusion là est LE drame catholique romain par excellence… A bon entendeur…
Ce “monsieur” comme dit monsieur minor , parle bien de la foi et de la congrégation pour la doctrine de la FOI et de son rapport aux autres “congrégations ” .
Mais peut être que certains minors imaginent une soi-disant “foi” sans contenu et indéfinie et donc une foi sans “loi”
Les observations de l’abbé Laurans me paraissent fort justes.
Priorité à la défense de la Foi catholique.
Les finances et l’œcuménisme viendront après.