Comme cela était prévisible, l’évêque de Quimper, en “congé maladie” depuis quelques mois, vient de présenter sa démission au pape (il n’a même pas 56 ans !) qui l’a acceptée. Le motif officiellement annoncé est le canon 401.2 du code de droit canonique :
“L’Évêque diocésain qui, pour une raison de santé ou pour toute autre cause grave, ne pourrait plus remplir convenablement son office, est instamment prié de présenter la renonciation à cet office.”
Selon le communiqué du Saint-Siège, “celui-ci a exprimé le désir de disposer d’un temps pour refaire ses forces, dans l’attente d’une nouvelle nomination qui pourra lui être confiée dans le futur”.
Le Pape François a demandé à Mgr Le Vert de se rendre dans l’archidiocèse de Bordeaux “pour offrir au Cardinal Jean-Pierre Ricard une collaboration pastorale temporaire”. Surtout, il y connaitra moins d’hostilité interne et pourra y apprendre comment gérer les différentes chapelles.
Mgr Philippe Gueneley continue sa fonction d’administrateur apostolique jusqu’à l’installation d’un nouvel évêque dans le diocèse de Quimper et Léon.
Il faut évidemment rester prudent sur cette démission, nous ne connaissons pas forcément tous les aspects de l’affaire.
Cependant, j’observe que ce sont le plus souvent des évêques d’inclination plutôt traditionnelle qui sont amenés gentiment à s’effacer (Quimper, Albenga, l’Uruguay etc) et beaucoup plus rarement des prélats de tendance “progressiste”.
Je ne puis m’empêcher de penser qu’il y a là davantage qu’un effet du hasard.
Plus que le pape François, occupé à autre chose, j’y verrai volontiers la main de la congrégation des évêques, dont les responsables se sont mis en tête de nous faire une sorte de répétition bégayante de l’après-concile, avec les mêmes préjugés, les mêmes pratiques, autant vaut dire les mêmes bêtises, avec aussi probablement le même résultat : l’effondrement du catholicisme dans les pays de vieille chrétienté.
Ce que vous dites est faux. Le Français de la congrégation des évêques qui visent les candidatures (le cardinal Vingt-Trois) fut celui qui mit le pied à l’étrier de Mgr Le Vert. Il s’agit bien d’une erreur de discernement de l’archevêque de Paris, qui continue d’y siéger.
Quant aux évêques tradis qui seraient plus souvent chapitrés, c’est bien logique : ils sont plus nombreux que les progressistes.
De même, il s’agit de regarder les dernières nominations françaises pour s’apercevoir qu’en aucun cas, “les responsables se sont mis en tête de nous faire une sorte de répétition bégayante de l’après-concile, avec les mêmes préjugés”.
Quant au pape, il est très préoccupé par les nominations. C’est pourquoi il a changé plus de la moitié des membres de la congrégation des évêques. Il veut des pasteurs, non des pontifes.
@ Crespin-jeaugeart, Ah oui où avez-vous vu que les évêques tradis soient plus nombreux que les soixante-huitards attardés. si vous avez un évêque tradi, nous vous l’échangeons contre le notre, je vous souhaite bien du plaisir!
Crespin,
Gardez vous de juger, vous serez jugé avec la même dureté. Il est bien facile de tirer sur une ambulance sur un site internet. Votre “courage” me laisse dubitatif sur vos intentions.
Cette histoire est triste, bon courage à Mgr Le Vert qui doit passer par une période difficile.
@ Wolf hunter.
Je ne juge pas, ne me considère pas comme courageux.
En revanche, à lire certains articles et commentaires, on se demande bien qui juge !
Quel gachis, quel peuple rebelle.
Mgr Le Vert a (été) démissionné…
http://yvesdaoudal.hautetfort.com/archive/2015/01/23/mgr-le-vert-a-ete-demissionne-5542628.html
C’est exact Victor, et nous savons bien comment et par qui …. Puisse l’année 2015 être à l’exact opposé de ce qu’a dû endurer et vivre notre pauvre Evêque en 2014 !!
Et puisse la justice comme la vérité du Seigneur être enfin rendues dans cet abominable règlement de comptes !
De toutes façons, chacun sera jugé selon ses actes
Je souhaite, bien entendu, à Mgr Le Vert, un retour à une pleine santé et une nomination dans un diocèse où tout n’aura pas été organisé pour gouverner à la place de l’évêque. Je prie pour lui, pour Mgr Gueneley qui n’a pas une tâche facile, et pour son successeur à Quimper qui aura, lui aussi, bien des difficultés, soit qu’il ait été nommé pour céder aux progressistes et leur abandonne donc de fait le gouvernement du diocèse, ne gardant que la mitre et la crosse (mais sans se servir de cette dernière pour « crosser » qui le mérite), situation humiliante et qui deviendra dangereuse s’il essaie de reprendre un peu la main, soit qu’il ait au contraire été nommé pour reprendre effectivement le gouvernement du diocèse et qu’il se heurte à ceux qui ont réussi à évincer son prédécesseur.
J’espère que le pape finira par être suffisamment exactement informé pour ne pas choisir la première solution. Le fait que Mgr Le Vert n’ait pas été totalement laissé sur la touche, invité discrètement à aller se soigner et se faire oublier, mais qu’une tâche pastorale lui ait été aussitôt confiée, me redonnerait un peu confiance.
“il veut des pasteurs et non des pontifes”.
Cette magnifique formule est à retenir ! Pour nommer des pasteurs on n’aura qu’à activer les bandes de progressistes qui savent très bien qu’on leur donnera raison. Elles sont si puissantes que de l’Autriche à l’Espagne et à la Belgique etc… elles ont obtenu satisfaction sous le pontificat précédent !
Ah oui! En Belgique les progressistes ont sûrement obtenu satisfaction avec la nomination de Léonard…Farceur, va!
Après avoir demandé de “suspendre temporairement sa charge d’évêque” du diocèse Quimper et Léon, Mgr Jean-Marie Le Vert, a été poussé à donner sa démission ; ceci est la résultante de coups bas, désobéissances à l’évêque via des démissions au sein du conseil épiscopal. Assez mal entouré dans ce conseil, des “mauvais” prêtres ont agi (j’en ai surpris quelques uns au cours de conversations informelles où leur mauvaise foi était discernable) ; de la jalousie a été le bras de levier pour reprocher à l’évêque des rapprochements humains tels qu’il peut en exister dans d’autres diocèses … L’audit “prudent” effectué par l’archevêque métropolitain (qui ne perd sans doute pas de vue l’éventualité, à terme, d’un “chapeau”), a ruiné la possibilité d’un retour de l’évêque du diocèse, tandis que se poursuit actuellement l’action d’un “administrateur apostolique”. Pour ma part, j’ai été participant à la grande journée des “orientations” à la Pentecôte 2012 à Landévennec, et à la Grande Troménie de Locronan 2013. Mgr Le Vert est un grand évêque, de la pointure de Mgr Adolphe Duparc (même si pendant l’occupation allemande la gestion épiscopale a parfois eu pour conséquence le sacrifice de quelques prêtres, dont l’abbé Perrot, recteur de Scrignac) ;
certains invoqueront peut-être Saint Yves de Vérité pour que justice soit rendu.
Jakez Raulic