Ces 9, 10 et 11 janvier s’est tenu le XIIe congrès du Courrier de Rome dans les locaux de Notre-Dame de Consolation à Paris (chapelle gérée par la Fraternité Saint-Pie X). Plusieurs prêtres sont intervenus devant une assistance qui comprenait, outre des membres de la Fraternité Saint-Pie X, plusieurs membres de communautés religieuses (Fraternité de la Transfiguration, dominicaines de Fanjeaux et de Brignoles, soeurs de la Fraternité Saint-Pie X, bénédictins de l’Immaculée, etc.) Les professeurs Giani Turco et Roberto de Mattei sont intervenus sur les fondements du modernisme – dont les relans se font encore ressentir aujourd’hui, tant cette hérésie dénoncée n’a jamais été vaincue… – et l’histoire de la liberté religieuse au XXe siècle. Mgr Fellay, supérieur de la Fraternité Saint-Pie X, a conclu les travaux en comparant la formation chez saint Pie X et au sein de la Fraternité du même nom, insistant sur la nécessité de ne pas se contenter de la dimension purement humaine de l’Église, car cela conduit à désespérer et à capituler. Au contraire, il faut maintenir avec force, disait-il, que l’Église, malgré la crise, est bien celle qui a été fondée par Notre Seigneur. Nous sommes catholiques romains et nous le restons, a-t-il insisté. C’est en “restaurant tout en Jésus Christ”, et non dans l’esprit du monde que la Fraternité collabore à la vie de l’Église. On attend vivement la publication des actes du congrès ! Ce sont des contributions à mettre au débat relatif à la crise que traverse l’Église.
vu les vieilles réalités modernes (les mal nommées), ces prétendus traditionalistes restent dans une impasse toujours plus écrasante, et largement impuissante face au courant impétueux de la mondanité mondialiste.
surtout si la crise de l’église n’est pas analysée en terme de crise d’identité totalement perdue (identité divine), aucun acte de rétablissement ne sera possible, dans le meilleur cas où Dieu veut aussi restaurer son église ou bien laisser les choses dans le sens du courant anarchique:
car si on veut rester honnête, derrière la bureaucratie et technocratie romaine (non plus catholique mais protestante-boudhiste avec un vernis-terminologique-chrétien), l’église reniée par elle-meme puis donc reniant le dieu fait homme (et non l’homme fait dieu), est devenu spirituellement completement anarchique avec des croyances du tout et n’importe quoi, essentiellment une fratrenité moniste, entre autres.
La Fraternité a beau ne pas avoir ses positions partagées par tout le monde, à Rome, comme ailleurs, mais, jusqu’à preuve du contraire, elle n’a jamais été traitée comme une communauté chrétienne séparée ou schismatique. C’est la position officielle qui fait de la Fraternité une “affaire interne” à l’Eglise, et cela a toujours été confirmé. L’Eglise catholique, en haut-lieu, n’a jamais considère la Fraternité comme une communauté chrétienne séparée; elle ne relève donc pas du dialogue oecuménique. La Fraternité, dans le pire des cas, est considérée comme n’ayant pas de statut canonique. On peut même s’interroger sur son irrégularité. Mais la question du schisme est différente de celle du statut, même si le danger que la seconde (l’absence de statut) pourrait, sans précaution et moyennant l’usure du temps, conduire à la seconde (le schisme). A partir de là, ce qu’elle fait intéresse forcément le reste de l’Eglise catholique. Je le dis d’autant plus que personne n’est obligé de partager toutes les positions de la Fraternité sur Vatican II.
Merci de préciser que les Dominicaines de Fanjeaux ne sont pas les religieuses du monastère St Dominique de Fanjeaux, mais des religieuses rattachées à la FSSPX