Mgr Jean-Marc Eychenne a été récemment nommé à la tête du diocèse de Pamiers. Il est venu d’Orléans juste après Noël à la rencontre de ses futurs diocésains. Il a rencontré la Dépêche :
“Vous êtes Appaméen de naissance, mais vous avez quitté la région très jeune. Quel lien gardez-vous avec l’Ariège ?
J’avais 2 ou 3 ans quand je suis parti de l’Ariège. Mes grands-parents paternels habitaient à Pamiers et on y passait un moment chaque été. J’y revenais tous les ans. J’ai encore de la famille ici et j’essaie d’y passer en coup de vent une fois par an, parfois une seule soirée. C’est un département qui me reste à découvrir.
C’est donc un retour aux racines ?
Effectivement et ça présente l’avantage d’être une destination qui ne m’est pas inconnue. Comme prêtre du diocèse d’Orléans, il m’était arrivé d’y faire un camp d’hiver pour les adolescents en haute Ariège.
En plus de ce changement, vous allez occuper pour la première fois la fonction d’évêque.
Et oui. Je l’ai appris par le nonce apostolique à Paris. Il m’a convoqué pour me dire que le Pape avait pensé à me nommer en Ariège. Il m’a demandé mon accord pour cette nomination. J’ai réagi avec étonnement car il n’y avait pas de signes avant-coureurs. Mais c’est avec joie que je l’ai accepté parce que c’est signe que l’Église me fait confiance pour une mission comme celle-ci. Mais il existe aussi du tremblement. Est-ce que je suis à la hauteur de cette mission-là. J’ai été vicaire général, c’est-à-dire celui qui seconde l’évêque dans un diocèse. Donc je vois bien la difficulté à gérer un ministère. C’est une fonction intéressante et rude.
Quelles seront les missions du futur «patron» du diocèse de Pamiers ?
Ces missions sont encore à préciser car la manière d’être évêque dépend de la communauté qu’on trouve. Un peu comme le prêtre d’une paroisse. On ne l’est pas de la même manière à chaque endroit. Je vais apprendre le métier avec ce peuple de l’Ariège. C’est avec lui que je vais être capable de définir ce que je peux lui donner et ce dont je ne serai pas capable.
Vous entrez en fonction le 15 février. Vous a-t-on donné des pistes à suivre lors de vos rencontres ?
Un petit peu. Déjà le nonce apostolique m’a explicité la situation du diocèse. Et via le Net on trouve les informations générales, les enjeux de société qui marquent ce département. Il y a déjà des éléments très concrets que je découvre avec les gens d’ici.
Quels sont les éléments qui vous ont étonné lors de cette visite en Ariège ?
Ce que je vois au premier regard, c’est une assez grande diversité entre la plaine et la montagne. En terme de population, elle est relativement faible, il y a une sorte de dispersion de l’habitat. Il faut donc aller à la rencontre des gens. Dans le Loiret, la plupart des fidèles sont du côté d’Orléans. Et je trouve aussi intéressant les lieux dans lesquels il y a des gens qui réfléchissent à des projets de société alternatifs. On voit bien que notre société d’hyperconsommation atteint ses limites. En Ariège, il y a des gens qui cherchent et c’est tout à fait intéressant. Je pense que je vais aller à leur contact. On peut sans doute en tant que modeste chrétien prendre part à l’élaboration de nouvelles pistes pour la société de demain.”
Comment se fait-il que cet évêque nommé de Pamiers, et de surcroît ancien membre de la communauté St Martin ( où l’on porte la soutane), ose-t-il se présenter en tenue civile, le col ouvert ? …. etc…
Bienvenue Monseigneur !
Vraiment, nous sommes gâtés par une nomination aussi inespérée ! Mais je sais que c’est grâce à la prière de plusieurs prêtres de là-bas que je connais bien… et à la prière des consacrés sur place… et aussi à la prière de nombreux fidèles. Deo gratias !
Il y a une chose que les anti chrétiens ont monté en épingle : Ariège = terre cathare . c’est un slogan publicitaire touristique mais c’est faux !!!
L’ariège est catho , avec de magnifiques sanctuaires partout, sur les chemins de St Jacques et sur les monts et les vallées, partout , dans chaque village.
On y prie toujours et la montagne élève l’âme, la beauté de la nature nous y porte.
St Dominique n’était pas loin.
Même les élus locaux radicaux de gauche vont à la Messe pour les fêtes locales très prisées et pour les enterrements .
l’Ariège est catho dans sa population issue du terroir mais malheureusement les “jeunes” qui viennent d’ailleurs avec des idées “écolo / attrape-aides sociales / retour à la terre” sont sans aucune culture chrétienne, voire anti comme des rebelles à toute civilisation antérieure à eux.
Puisse le nouvel évêque tracer sa route malgré le média local d’un niveau zéro pointé, La Dépêche, et malgré les élus franc-mac. Mais ce pays est une merveille .
Bienvenue, et n’hésitez pas à parler fort !
Merci à vous de venir en Ariège !
signée : une descendante d’ariègeois