Mgr Jean-Michel di Falco Léandri, Évêque de Gap et d’Embrun, aborde la polémique sur les crèches :
“Vous qui passez rapidement devant la crèche, arrêtez-vous un court instant et observez.
Vous avez vu l’âne ? Rien à faire, il ne bougera pas. Rien d’étonnant lorsqu’on connaît son caractère.
Le bœuf, proche de Marie, Joseph et de l’enfant Jésus s’y croit un peu. Il se la joue dans le genre « sacré », comme ses frères et sœurs en Inde. Il en abuse même un peu et demande de ne surtout pas le toucher !
Les moutons n’iront nulle part sans l’ordre de leurs bergers. Ces derniers ont pourtant un but bien précis : se rendre sur le lieu de la naissance du Christ. Ils avancent tête basse sans trop réfléchir.
Pour l’aveugle et son fils, la rencontre de Jésus semble être le dernier espoir. Il a perdu la vue en pleurant son fils aîné. Aller voir Jésus, même dans un espace public, ne le dérange pas.
Pour les Bohémiens, ce n’est pas une première. Ils ont presque l’habitude qu’on les mette à l’écart, qu’on les déplace contre leur gré, qu’on leur interdise l’accès de tel ou tel lieu, et que l’on détruise le campement.
Certes, Lou Pistachier a déjà un petit coup dans le nez, mais sa femme, la poissonnière, fait tout pour que cela reste discret. Être accusé d’ivresse et de plus devant la crèche, ferait quand même très mauvais effet.
Le ravi, lui, ne sait pas très bien ce qui se passe, mais il est content. La joie qu’il exprime avec simplicité, n’est-ce pas cela qui devrait nous animer tous pendant ce temps de fêtes ?
Mais voilà Monsieur le maire !… Mais que fait-il là ? Il semble juste faire son travail d’officier de l’état civil. Eh oui, tous les personnages présents ici sont sous son autorité. Il les respecte tous, même ceux qui ne pensent pas comme lui. Ils le respectent tous, même ceux qui n’ont pas voté pour lui.
Voilà le curé et le moine. Ils sont toujours présents. Ils viennent de saluer Monsieur le Maire et vont à la rencontre de Celui qui va devenir leur guide.
Le tambourinaire mène la farandole. C’est la fête. Une fête traditionnelle. Une fête qui rassemble de manière large petits et grands, croyants ou non. Les danseurs, un peu comme le Ravi, n’ont que faire de la volonté de certains qui voudraient qu’ils arrêtent de danser ou se cachent pour le faire.
Tous, avec le vieux et la vieille, avec l’Arlésienne et Monsieur Jourdan, tous sont réunis en ce soir du 24 décembre pour accueillir avec Marie et Joseph, l’enfant Jésus. Le Christ qui est né dans cette mangeoire pour montrer le chemin de l’amour.
Alors si vous avez pris le temps d’observer vous aurez compris que la crèche c’est ce rassemblement de tous, de tous ceux qui composent notre société. C’est le rassemblement de toutes nos différences, de toutes nos opinions, de toutes nos croyances. La crèche c’est l’image d’une société presque toujours utopique où tous se rassemblent autour pour la paix, pour l’amour, pour la liberté, pour l’égalité et la fraternité.
Alors, si vous trouvez un autre symbole que la crèche pour incarner, en cette période de Noël, ces valeurs, prévenez-moi pour que je le mette dans mon hall d’entrée.”
Oui, les absents étaient Hérode et sa cour, les grands prêtres, scribes et pharisiens, tous ceux qui n’ont que faire d’un Messie différent de celui qu’ils souhaitaient dans leur petite cervelle.
quel dommage que la belle gueule, le charisme, le sens de la com’ et les relations de Mgr Di Falco soient si souvent au service d’idées tellement hétérodoxes…
Qui êtes vous pour juger de l’orthodoxie d’un évêque?Un pharisien?
C’était trés joli ce rassemblement santons, de personnages arrêtés dans leur vie ordinaire comme chacun de nous . Mais Mgr Di Falco nous demande ce qu’il y a de mieux à mettre dans sa crèche .
Sans prétendre ajouter, je tournerai mon regard vers les personnages essentiels qui ne sont pas provisoirement arrêtés dans leur mouvement mais qui sont pour toujours le Don de Dieu les bras ouverts , et l’Adoration de Dieu inclinée vers Lui.
Frére Atoy, vous approuvez le commentaire de Toto ?
Ne pensez-vous pas qu’il y a une communauté à défendre derrière Hérode, les scribes, les pharisiens et tous ces gens à la petite cervelle dont le Messie qu’ils attendent ne ressemble pas trait pour trait à Jésus?
délire maladif peccamineux: diagnostique.