L’évêque de Belley-Ars écrit :
“Lors de mes récentes visites pastorales, comme à l’occasion d’une rencontre des responsables de mouvements d’évangélisation en monde rural de notre Province, ou encore de diverses conversations avec des autorités du monde civil, il m’est apparu avec force que le grand défi de notre temps était celui de la fraternité.
Certes, le mot de fraternité figure au fronton de nos édifices publics, derrière ceux de liberté et d’égalité. Mais ce n’est malheureusement qu’un vœu pieux, car nous constatons chaque jour combien cette fraternité est mise à mal, non seulement par une législation qui ne protège plus les personnes les plus faibles, depuis l’embryon dans le sein maternel, jusqu’au malade en fin de vie, en passant par le sans-abri ; mais également par le comportement individualiste et consumériste au quotidien, y compris dans les communautés chrétiennes.
En tous cas, plutôt que d’ajouter à la triade le terme de laïcité, comme le réclament certains, le mot de fraternité mériterait de figurer en premier, car sans la fraternité, il n’y a ni respect de la liberté, ni véritable égalité. Mais il n’y a d’authentique fraternité entre les humains que celle qui est fondée sur une paternité commune, savoir la paternité du Dieu de l’univers.
La fraternité universelle n’est pas une notion impersonnelle. C’est en Jésus Christ, le Fils unique de Dieu, que cette fraternité prend corps. En lui seul, le médiateur, nous est révélée la connaissance de la paternité divine et en lui seul la fraternité reçoit une assise solide.
Tel est l’enjeu profond de la fête de Noël. Si le Fils de Dieu naît dans notre humanité, c’est pour la faire renaître. Son incarnation rend accessible à tous ce qui lui est propre : incorporés au Christ qui s’unit à nous, nous devenons fils et donc frères. C’est pourquoi il nous faut faire davantage connaître la Bonne Nouvelle du Christ venu en notre chair.
Dans une société qui menace l’éclatement et les phénomènes de communautarisme, ce n’est pas par hasard que le pape François a ouvert une année de la vie consacrée. Parce qu’ils ont délibérément choisi de se soumettre à la volonté de Dieu et de vivre en enfants de Dieu, en étant intimement unis au Christ, les consacrés nous manifestent en effet qu’il est possible de vivre la fraternité universelle. Alors apprenons à vivre la fraternité à leur école !”
Bravo.
Remarquez qu’il y des lois pour défendre la liberté (même des libertés criminelles comme le droit d’avorter ou le “mariage” pour tous) ; l’égalité (par exemple la “parité”, la non discrimination…. Pas grand chose pour la fraternité surtout si on voit que dans le social et le sanitaire la fraternité n’est pas toujours aux manettes (p. euthanasie en perspective).
Bonne année Dieu vous garde
” Apprenons à vivre la fraternité à l’école ”
Quelle belle devise pour l’école ! Elle mériterait de figurer sur la façade des écoles , à la porte des salles de classe et d’être sans cesse rappelée aux enfants.
La fraternité ferait diminuer l’échec scolaire et rendrait à l’école sa fonction éducatrice et intégratrice .
Peu importerait le milieu social et ethnique des enfants. En franchissant le seuil de l’école, les écoliers le laisseraient derrière eux, ils endosseraient un uniforme et se reconnaîtraient freres et soeurs .
Et du coup, les enseignants se verraient assigner un rôle de choix dans cette famille là.
J’adhère à 100 pour 100 à cette exhortation de Mgr Scherrer.