L’évêque de Saint-Brieuc écrit :
“C’est curieux et un peu triste, cette frénésie de recours administratifs contre la crèche, ces dernières semaines.
Il vaut mieux se laisser conduire par l’étonnement des enfants, regarder leurs yeux arrondis et éclairés quand ils voient, avec un brin d’émerveillement, cette scène dont ils ignorent souvent le sens et l’histoire. Mais rien n’y fera : vous ne pourrez pas les empêcher de s’approcher ; ils tirent la main de leurs parents vers l’une ou l’autre crèche, dans la ville ou dans l’église d’à-côté.
Est-ce un signe religieux ? Oui, bien sûr … Mais c’est aussi une marque profonde dans notre culture.
En fait, ce que nous voyons, c’est la fragilité d’un petit enfant ; il est couché dans une mangeoire. C’est pour cela que les enfants sont à l’aise : ils sont à la bonne hauteur. C’est aussi l’histoire d’un jeune couple, comme tant d’autres, Marie et Joseph qui recherchent un toit, dans l’inquiétude de savoir quel gîte ils pourront trouver pour l’enfant qui va naître. Au fond, c’est aussi cette fragilité que l’on ne souhaite pas regarder en face.
Ou plutôt, c’est peut-être le fait que Dieu a choisi de venir vers nous, dans la simplicité. Ce qui nous étonne toujours, c’est cette lumière intense qui peut apparaître dans les ténèbres les plus épaisses ; ce qui étonne, c’est que l’amour soit donné et offert dans les lieux de pauvreté, de fragilité, de précarité.
Voilà mon message de Noël, particulièrement pour vous qui vous sentez trop seuls, ou qui êtes éprouvés dans votre santé ou vos relations, ou bien dans le doute que vous avez sur vous-mêmes … Je souhaite que des personnes amies puissent se tenir à vos côtés, que vous puissiez leur apporter les richesses de votre cœur et qu’ils puissent vous écouter et peut-être vous aider. C’est ce que je ferai moi-même à Noël, à l’hôpital des Capucins mais aussi à la maison d’arrêt de Saint-Brieuc. Dieu n’a pas abandonné les hommes, quelles que soient nos épreuves ou mêmes nos fautes ! Dieu a tellement aimé le monde qu’il a envoyé son Fils pour que le monde soit sauvé.
Devant la crèche, les chrétiens ne veulent pas donner de leçons mais ils racontent une histoire, qui est arrivée ! Cet enfant, il s’appelle Jésus, et autour de lui, il y a Marie, sa maman et puis Joseph et tous ceux qui ont bien voulu s’approcher. Les chrétiens racontent l’histoire du grand amour de Dieu manifesté en Jésus. Il est offert… on n’est pas obligé de lui répondre mais la conversation et la vie qu’Il nous propose nous font plutôt grandir, nous rendent peut-être meilleurs.
A l’heure où l’on montre trop la violence où la folie des hommes, je vous propose de regarder l’amour, la solidarité, la beauté qui sont là, tout près de vous, chez votre voisin, dans le cœur de vos proches.
Joyeux Noël !”
à Mgr Moutel
Il vaut mieux se laisser conduire par l’étonnement des enfants, regarder leurs yeux arrondis et éclairés quand ils voient, avec un brin d’émerveillement, cette scène dont ils ignorent souvent le sens et l’histoire.
Allons Monseigneur !!! Présentez , dans une petite cabane, Blanche neige et les 7 nains , ou les personnages de la princesse des neiges …. Vous savez aussi bien que moi que les enfants auront les mêmes yeux arrondis . Cet argument un peu niais me déplait profondément .
Dixit: À l’heure où l’on montre trop la violence où la folie des hommes, je vous propose de regarder l’amour, la solidarité, la beauté qui sont là, tout près de vous, chez votre voisin, dans le cœur de vos proches. Joyeux Noël ! »
Merveilleuse conclusion!