Aujourd’hui, le pape François a reçu Mgr Georges Pontier, Achevêque de Marseille et Président de la Conférence épiscopale française, accompagné de Mgr Pascal Delannoy, Evêque de Saint-Denis et Vice Président, de Mgr Pierre-Marie Carré, Archevêque de Montpellier et Vice Président, et de Mgr Olivier Ribadeau, Secrétaire Général. Ils sont venus présentés les conclusions de la dernière assemblée plénière de la Conférence des évêques de France.
A Rome du 17 au 19 décembre, les prélats en ont profité pour rendre visite aux dicastères. Mgr Pierre-Marie Carré répond
Comment l’audience avec le Pape François s’est-elle passée ?
Elle s’est fort bien passée, dans une ambiance détendue et cordiale. On sent que le Pape est heureux de rencontrer des évêques. Nous avons parlé de la famille mais aussi des chrétiens d’Orient. Nous avons évoqué la situation de notre pays : le dialogue avec l’Islam, les débats autour de la loi sur la fin de vie. Et bien sûr, nous avons abordé avec le Pape son voyage en France. Rien n’est décidé encore de façon absolue. Le Pape a vraiment envie de venir. C’est bien certain. Mais nous n’avons encore ni programme défini ni dates précises. Tout cela va s’étudier prochainement. Nous avons échangé sur les thèmes qu’il nous semble important de développer et de mettre en avant pendant ce voyage. On sait que le Pape François est très attentifs aux relations avec ceux qui sont loin. Avec ses collaborateurs et bien-sûr en lien avec nous, ils réfléchiront. Il n’a pas caché qu’il avait déjà reçu beaucoup d’invitations de la part d’évêques français et qu’il lui faudra choisir. Il ne pourra pas venir partout où on l’a invité !
Comment va se dérouler la suite du Synode sur la famille ?
Nous avons présenté à nos divers interlocuteurs la manière dont nous envisageons de travailler. Il s’agira de prendre en compte tous les défis familiaux et pastoraux. C’est vraiment cela que nous avons mis en avant et qui est apprécié comme démarche. Chaque diocèse travaille. Nous pensons, pendant l’Assemblée plénière des évêques de mars 2015 à Lourdes, faire des forums sur divers thèmes, lors desquels les évêques pourront intervenir. Les évêques enverront leur synthèse au Secrétariat Général. A partir de là, et après Lourdes, une synthèse nationale sera faite et envoyée à Rome.
Vous avez aussi préparé le temps de discernement avec le P. Dumortier, s.j. ?
Toujours à l’Assemblée plénière, en mars prochain, pendant une journée complète, c’est-à-dire une après-midi, une soirée et une matinée, nous nous mettrons en état de discerner spirituellement. C’est la spécialité des Jésuites d’aider à chercher ce que Dieu nous dit et nous demande à travers la situation que l’on vit.
Vous avez pu reparler du Pèlerinage des Séminaristes à la Congrégation pour le Clergé…
Le cardinal Stella était vraiment très content. D’après nos interlocuteurs romains, il en a parlé abondamment. Ce qu’il a vu à Lourdes l’a vraiment impressionné, notamment le fait que les éducateurs soient proches des séminaristes. Ce n’est pas une nouveauté pour nous, en France, mais c’est apparemment une découverte pour lui. Il a souligné aussi le fait que la diversité des séminaristes n’empêche pas la fraternité.