Le Pape François a nommé, ce mercredi 17 décembre, évêque de Pamiers, Mgr Jean-Marc Eychenne (58 ans), jusqu’à présent vicaire général du diocèse d’Orléans. Il succède à Mgr Philippe Mousset, nommé évêque de Périgueux le 18 juin dernier. Après Mgr Nault à Digne et Mgr Batut à Blois, c’est une nouvelle nomination d’un prélat “classique”. En effet, Mgr Jean-Marc Eychenne est issu de la communauté Saint Martin, où il a été Maître des novices, Supérieur de la maison de formation (alors à Gênes).
Le diocèse de Pamiers est en fin de vie. S’il compte encore 107 400 catholiques, il n’y a plus que 46 prêtres dont 37 en activité. Combien en restera-t-il dans 10 ans ?
L’Evêque élu, né en 1956 à Pamiers (voilà un enfant du pays) et ordonné prêtre en 1982, a fait des études de philosophie à l’Université Paris I- Panthéon-Sorbonne (1975 à 1976), avant d’entrer à la Communauté Saint Martin à Gênes (Italie). Il a poursuivi ses études à la faculté de théologie de l’Italie Septentrionale à Milan et à l’Université de Fribourg (Suisse). En 1994, il choisit de quitter la Communauté Saint-Martin et d’être incardiné au diocèse d’Orléans où l’accueille Mgr Gérard Daucourt. Voici le déroulé de ses différents ministères :
- 1982-1987 : Maître des novices de la communauté Saint-Martin à Gênes (Italie). Collaboration dans la paroisse de Gênes (Italie). Collaboration pastorale dans le diocèse de Fréjus-Toulon.
- 1986-1987 : Professeur à l’Institut Supérieur de Sciences religieuses Ligure
- (Italie) ; Supérieur de la maison de formation de la Communauté Saint-Martin à Gênes ; Collaboration dans les paroisses environnantes.
- 1987-1989 : Vicaire à la paroisse Saint-Laurent, à Orléans.
- 1988-2000 : Aumônier du Cours Saint-Charles d’Orléans.
- 1989-1996 : Curé modérateur de la Bionne (Chécy).
- 1996-2002 : Curé de Jargeau (Saint-Denis de l’Autel, Férolles, Fay-aux-Loges), Doyen du Val-Forêt.
- 2000-2009 : Aumônier des étudiants.
- 2002-2209 : Vicaire épiscopal (Val de Loire et Clery-Sologne).
- 2003-2009 : Curé de la Paroisse Saint-Yves de La Source (Saint-Cyr et- Sandillon).
- 2007-2009 : Curé de la Paroisse Saint Marceau (Saint-Jean le Blanc et Saint-Denis en Val).
- Depuis 2009 : Vicaire général du diocèse d’Orléans.
- Depuis 2010 : Responsable de la formation aux ministères.
Pourquoi parler de diocèse “en fin de vie” ? Qu’en savez-vous ? Dans mon secteur paroissial ariégeois, nous avons vécu deux ans sans curé. Nous avons continué de nous rassembler le dimanche, de louer le Seigneur, d’écouter la Parole. Nous lui avons demandé un pasteur. Nous en avons un, depuis septembre, arrivé de la région parisienne.
Donc pour vous 2 ans sans curé donc sans eucharistie c’est pas grave!
Si c’est grave, mais St Thomas d’Aquin dit que la puissance de Dieu n’est pas limitée par les sacrements. Des prêtres du doyenné voisin se relayaient pour venir célébrer une messe au bourg-centre, et les diacres allaient porter la communion et célébrer la Parole de Dieu dans les villages de montagne avec le plein accord de l’évêque.
Vous ne l’avez pas gardé longtemps votre pasteur alors que vous aviez prié pour en avoir un! A quoi est-ce dû? Le précédent était également mal considéré. Les membres du conseil presbytéral seraient-ils responsables? Trop âgés ou trop fermés, intolérants ou hargneux, ou veulent-ils garder jalousement leur influence sur la communauté?
Bruno ANEL
Est ce de l’aveuglement volontaire ou …. ?
Vous dites vous même “un pasteur arrivé de la région parisienne” . Belle preuve de vitalité du diocèse !!
Personnellement cette situation me désole et plus encore une certaine cécité volontaire invincible
Seule la foi soulève les montagnes.
Oui… Et il n’y avait pas de prêtre à Corinthe quand Paul y est arrivé, pas d’évêque à Pamiers quand le P.Jean-Marc y arrive. Vous semblez suggérer que l’Eglise n’existe que quand il y a des prêtres. C’est vrai pour ce qui est de l’Eglise hiérarchique, ça ne l’est pas pour l’Eglise peuple de Dieu : n’oubliez pas qu’elle a survécu au Japon pendant deux siècles sans prêtres: on baptisait et on mariait validement, on célébrait les obsèques chrétiennes. Le pape François aime rappeler cet épisode célèbre chez les jésuites. Ce n’est certes pas l’idéal mais c’est la réalité vécue. Comment voulez-vous qu’il y ait des vocations dans un diocèse rural vidé de ses jeunes ? Nous voulons vivre en Ariège et en Eglise.
les paroissiens ont continué a prier, ont demandé un pasteur et ils en ont eu un!!!!
Merci Seigneur!!!
Ne pas remercier et se réjouir de cela c’est être vraiment aveugle et sourd!!!
Quand la désertification rurale touche tous les secteurs, pourquoi l’Église ferait-elle exception ?
Vu ce contexte général, en effet, le diocèse de Pamiers ne s’en tire pas trop mal. Il profite aussi de la proximité du diocèse de Toulouse, de la vitalité de son Institut Catholique où la moitié des professeurs sont désormais dominicains. Donc, c’est en effet un peu rapide de parler de diocèse “en fin de vie”. Facile à dire quand on parle depuis la région parisienne.
Bruno Anel….grand commentateur chez Golias faut il préciser…
Vous aussi, à ce que je vois ! Je suis éclectique dans mes lectures…
Ils ont à nouveau un curé, peu importe d’où il vient, leur prière a été exaucée.
Ce n’est pas un curé c’est un pasteure et ils l’ont déjà renvoyée parce qu’elle ne convenait pas aux vieux du coin qui ont du fric et préfèrent gouverner seuls.
Vraiment ce Bruno Anel ne comprend rien: c’est pas avec un pauvre séminariste, Cedric Pujol et ses faibles qualités intellectuelles, qui sauvera le diocèse !
Cédric appréciera sûrement votre charité à son égard, elle contribue à édifier l’Eglise… Je vous précise que j’ai un fils prêtre et une fille religieuse.
Toinou, vous auriez refusé le Curé d’Ars au sacerdoce !
Avant de parler des qualités intellectuelles des autres, à votre place je commencerais à me poser des questions sur votre capacité à écrire correctement, mais par dessus tout à votre utilité dans le monde. Car je pense que c’est bien à cause d’individus de votre espèce que les gens perdent la foi ….
Connaissant Cédric, je trouve honteux de parler de lui de la sorte, j’espère que vos paroles ne reflètent que le fruit de votre frustration intellectuelle. Cependant à l’avenir je vous encourage vivement à reconsidérer vos paroles avant de les exprimer.
Hermeneias, vous écrivez :
“belle preuve de la vitalité du diocèse !!”
Le nouvel évêque de Pamiers, où est-il né ?
Et puis à quoi mesurez-vous la vitalité d’un diocèse ?
Bruno, j’avais commencé un commentaire au sujet du “diocèse en fin de vie”, puis j’ai pensé qu’il ferait double emploi avec le tien qui allait sûrement arriver ! J’avais vu juste…
Un diocèse en fin de vie ? Euh … surtout je pense un diocèse en pleine renaissance oui.
Qualifier un diocèse en fin de vie à cause du nombre de prêtres je trouve ça un peu rapide à mon goût.
Laissons Dieu agir et donnons nous au maximum pour lui. Le Seigneur pourvoira.
Toinou, vous n’avez pas honte ?
je ne sais qui a qualifié l’Ariège de “diocèse en fin de vie”. Mais il était bien mal informé. Je pense qu’aucun diocèse, depuis 20 ans, n’a eu une pastorale des jeunes aussi dynamique et féconde dans notre Midi. Pour le jubilé de l’An 2000, il a envoyé 2 bus de jeunes à Rome, plus que le diocèse de Marseille… Comme les plus jeunes voulaient aussi y participer, un voyage avec 2 autres bus fut organisé en 1999 pour eux. Celui qui chante sur tous les sites Chrétiens en ce moment (voir aujourd’hui sur Aleteia) Grégory Turpin est un pur produit de cette pastorale ariégeoise. Je revois des visages de jeunes, garçons et filles, partis à Point-Coeur, au Carmel, cloitrés, des jeunes couples de vrais Chrétiens… Moi, je suis fier de l’Ariège et de ce que ce diocèse a produit et continuera à produire. Il n’est pas en fin de vie ! Dans l’Évangile d’aujourd’hui, l’Ange parle à Marie de sa vieille cousine enceinte : Élisabeth est une belle image de notre Ariège.
Il faut relativiser les “mauvais” chiffres de la démographie sacerdotale de ce diocèse rural et montagnard, peu peuplé (150 000 habitants, principale ville, Pamiers, 15 000 habitants.) 37 prêtres en activité, ce n’est pas si mal en comparaison d’autres diocèses plus peuplés. Je peux me tromper, mais il est probable que la moyenne d’âge de la population ariégeoise soit assez élevée, et ce n’est pas dans le 3ème âge qu’on recrute les séminaristes. Il est vrai qu’outre le nombre d’habitant, chaque prêtre a un territoire étendu à desservir ce qui complique son travail.
Je constate que malgré le changement de pape, les nominations de nouveaux évêques vont plutôt dans un sens relativement conservateur.
“Dans un sens relativement conservateur”…..????? Gag! Allez à Orléans. Le futur évêque de Pamiers, en civil sauf sur cette photos, se souvient-il d’avoir été Saint-Martin et que c’est le Cardinal Siri qui l’a ordonné?
Tous les jeunes issus de la pastorale diocésaine partent faire leurs études à Toulouse et, si mes souvenirs sont bons, ils ont remis en route l’aumônerie de la faculté du Mirail et redynamisé bien des groupes de cette grande ville.Le problème est que l’Ariège n’a pas de proposition qui les maintiennent sur place. Ce diocèse donne naissance et féconde ailleurs.
Mgr Eychenne sera ordonné le dimanche 15 février à 15 h dans la cathédrale de Mirepoix. Déja utilisée en 2009 pour l’ordination de Mgr Mousset, cette cathédrale “secondaire” est plus grande que celle de Pamiers, siège de l’évéché. Le diocèse dispose d’une troisième cathédrale à St Lizier.