Voici la dernière chronique de Mgr Di Falco, évêque de Gap :
“« Baoum ! Bouam ! Dig Ding Dong ! Dig Ding Dong ! Dig Ding Dong ! Dig Ding Dong ! Ah ! Quel exécrable carillon de cloche ! Le diable soit de m’avoir éveillé trop tôt ! » C’est ainsi, en citant Alfred de Musset, que commence un récent article de La Croix intitulé « Les cloches ne sonnent plus quand elles veulent ».
Il y a quelques temps, j’avais abordé le sujet de ces « rurbains » qui, habitués aux sons des voitures et des klaxons de la ville, étaient gênés par les cloches des églises, une fois installés à la campagne. Et pour lutter contre ce fléau insupportable, ils usent et abusent de l’article 27 de la loi de séparation de l’Église et de l’État qu’ils interprètent comme donnant à la municipalité le droit de vie ou de mort de la sonnerie des cloches.
Aujourd’hui il ne s’agit pas de cloches mais de clocher. En lisant les journaux je suis tombé plusieurs fois sur une publicité pour l’entreprise EDF. Le slogan, est « Le progrès c’est quand toute la ville s’y met ». Et quel ne fut pas ma surprise, et j’espère la vôtre, quand j’ai vu ce clocher d’église. En y regardant de plus près, on peut même s’apercevoir qu’au sommet du clocher se trouve une croix.
EDF, dont l’État français est actionnaire à plus de 84 %, utilise le clocher d’une église pour illustrer la ville. Pourquoi ça ? Il est vrai que sans ce clocher la ville d’Ars-en-Ré, car c’est d’elle qu’il s’agit, semble perdre son identité et apparaître comme une petite ville de bord de mer comme on en connaît tant. Ce n’est plus la silhouette en arrière-plan d’une église d’un petit village de campagne comme sur l’affiche de campagne électorale de François Mitterrand en 1981, ce clocher-là occupe en premier plan près d’un tiers de page !
Les spécialistes de l’image y verront un matraquage direct avec cette omniprésence de l’église, et peut-être même de matraquage indirect quand on fait le parallèle entre le slogan et l’image. C’est bien la première fois qu’on peut voir l’État français associer l’église au progrès. Et quand le slogan nous parle de toute la ville, il semble y inclure de manière plus qu’imposante l’église !
À l’heure où les diocèses réfléchissent à leur prochaine campagne du denier de l’Église, EDF semble être notre ambassadeur et nous offrir un support idéal. Car nous pourrions proposer cette affiche légèrement retouchée, avec comme slogan « Le denier, c’est quand toute la ville s’y met ».
Si la laïcité est allégrement bafouée dans cette réclame de l’Électricité de France, le Secours populaire de son côté se veut plus royaliste que le roi en matière de laïcité. En effet, son dernier bulletin consacre une page entière à la prise en charge par l’État en 1656 de ceux qu’on appelait à l’époque des bâtards. Cet article est illustré par un tableau représentant un certain « Vincent de Paul », fondateur de l’œuvre des enfants trouvés de Paris. À aucun endroit il est précisé que ce Vincent de Paul est un prêtre et encore moins un saint.
Alors d’un côté EDF fait une publicité en mettant en scène une église. D’un autre côté le Secours populaire met en scène Vincent de Paul sans dire qu’il est prêtre, ni qu’il est saint. Vous y comprenez quelque chose, vous ?“
“Vous y comprenez quelque chose, vous ?” – à sa chronique ? non ! il compare des choses non comparables
Les voies du Seigneur sont impénétrables.
impossible de voir cette chronique vidéo.
Les maux de l´intérieur..
pas évident évident de suivre le raisonnement
mais bon il suffit de dire que EDF peut sans problème utiliser comme support les églises d’avant 1905 qui sont des bâtiments pour la plupart communaux et bien de la communauté