Orlando Marquez, directeur de “Palabra Nueva”, revue bimestrielle de l’Eglise catholique de Cuba (et porte-parole de l’archevêque de La Havane, le cardinal Jaime Ortega, qui s’est récemment illustré dans la libération de nombreux prisonniers politiques), a récemment écrit dans un éditorial de la revue:
“Il n’y a aucune raison capable d’expliquer les limitations à l’exercice de la liberté humaine, ni d’arguments qui puissent donner raison à l’excès de contrôles bureaucratiques. […] La question n’est pas de réduire le dilemme [entre] capitalisme et socialisme, le piège préféré des immobilistes et pharisiens de la politique. […] Ces termes vont continuer à exister pendant encore longtemps, mais la réalité humaine […] est supérieure à toute tentative de classement, notamment dans une époque singulière comme la nôtre où les capitalistes chinois sont les bienvenus au Parti communiste de leur pays pendant que le gouvernement des Etats-Unis se fait traiter de communiste pour approuver des formules optant pour un plus grand contrôle de l’Etat.”
On pourrait d’ailleurs ajouter qu’une des raisons de cette porosité des frontières entre capitalisme et socialisme, c’est que le socialisme n’est pas, contrairement à ce que l’on entend souvent, anti-capitaliste, mais favorable au capitalisme d’Etat…
Et la doctrine sociale de l’Eglise n’est pas anti-capitaliste. Elle est, en revanche, anti-socialiste et anti-libérale. Mais l’une des causes de nos problèmes actuels, à commencer par la crise économique, c’est que plus personne ne fait attention au sens des mots!
Source: AFP – La Croix
Cher Monsieur, il est inexact de dire que “Rome édicta une excommunication automatique”, puisque l’excommunication latae sententiae est prévue par le droit canonique pour tout évêque ordonnant un autre évêque sans lettre dimmissoriale du Saint-Père, que cela se passe en Chine ou à Ecône…