Le diocèse de Vannes met en ligne les homélies prononcées par Mgr Centène. Voici celles du mois d’octobre :
16 octobre 2014 | Homélie Hommages aux morts de la 1ère Guerre Mondiale |
15 octobre 2014 | Homélie Fête de Sainte Thérèse d’Avila au Carmel |
12 octobre 2014 | Homélie 40 ans de diaconat |
5 octobre 2014 | Homélie Pèlerinage des familles “Wahou” à Ste Anne d’Auray |
Voici un extrait du sermon du pèlerinage des familles :
“Le christianisme ne professe pas exclusivement la foi en l’immortalité de l’âme. Pour cela la foi chrétienne n’est pas indispensable, une saine philosophie suffit. Le propre du christianisme est d’affirmer la foi en la Résurrection. La religion chrétienne, contrairement à ce que l’on a parfois pensé, n’est pas la religion du mépris du corps, au contraire, elle réhabilite le corps en lui promettant une transfiguration basée sur le Baptême et l’Eucharistie. Elle fait du corps l’instrument indispensable de notre sanctification. Ceci est toujours nouveau, surtout dans une culture qui est mal à l’aise avec le corps. Tantôt on l’exalte, comme s’il était nécessairement candidat à des performances de beauté et de force, tantôt on le traite comme s’il était objet de consommation livré à la logique du désir avec une séparation tragique entre les cœurs et les corps. Les uns et les autres fonctionnent chacun de leur côté, chacun dans leur sphère, les cœurs d’une façon désincarnée, les corps d’une façon exclusivement matérielle, la gestation pour autrui n’étant qu’un avatar supplémentaire de cette tendance. Mais cette dissociation qui peut paraitre à certains comme libératrice est en réalité destructrice. On ne peut vivre indéfiniment cet écartèlement. L’homme créé corps et âme est appelé à retrouver l’unité dans la vie éternelle. La Résurrection n’est pas l’immortalité qui nous ferait vivre éternellement avec nos blessures, ce serait vite insupportable. Elle n’est donc pas une simple réanimation comme le fut la Résurrection de Lazare, mais un état de vie humaine radicalement nouveau et radicalement différent de celui que nous connaissons actuellement, une manière nouvelle pour l’âme d’animer le corps de façon beaucoup plus harmonieuse, plus parfaite, une unité de la personne corps et âme fondée sur l’intimité de la vie trinitaire où tout est don, don parfait. Créé pour Dieu, créé à l’image de Dieu, l’homme est créé pour le don, ce don que les trois personnes de la Sainte-Trinité vivent de façon parfaite, ne vivant que l’une pour l’autre. C’est ce que Jean-Paul II appelait la dimension sponsale de l’homme. Parce que nous attentons la Résurrection, parce que nous sommes tendus de toutes les fibres de notre être vers la réalisation des promesses de Dieu, vers l’accomplissement de l’appel qu’il nous adresse en nous créant, toute notre vie, dont la plénitude rendra l’image que nous sommes parfaitement adéquate à son modèle, est apprentissage de ce don et nos vocations spécifiques nous préparent à sa réalisation parfaite dans le mystère de la Résurrection.”
Une chose que je ne comprends pas : Si Dieu est Esprit, pourquoi aurions-nous besoin d’un corps dans son éternité ?
Quant à la “dimension sponsale de l’homme ” découverte par Jean-Paul II , ce n’est pas une nouveauté mais simple décalque de sa relation d’alliance avec le Seigneur,
c’est parce que l’humain a été créé avec un corps et une âme (les 2) que le Créateur veut que la personne entière, (corps et âme), arrive à son épanouissement total et à la plénitude du bonheur pour lequel il a été créé….
c’est magnifique ce que notre Dieu fait pour ceux qu’il a créé par amour….
Le sermon-hommage aux Bretons morts pour la France en 14-18 est magnifique. Bravo à Mgr Centène, un de nos évêques les plus remarquables, qui fait honneur au pays breton et au pays catalan dont il est originaire.
Dans l’homélie de la fête de Sainte Thérèse d’Avila, Mgr Centène souligne son amour de l’Eglise , ceux qui posent problème et zizanie par des demandes contraires aux évangiles :communion des divorcés ou mariage pour tous ne pensent pas à aimer l’Eglise mais à s’aimer soi-même