Il y a avait du monde à Lourdes au pèlerinage annuel organisé par la Fraternité Saint-Pie X, les 25, 26 et 27 octobre 2014. Lors de la messe du Christ-Roi, célébrée dans la basilique Saint-Pie X, Mgr Fellay a délivré un sermon plein d’espérance qui peut faire écho à certaines angoisses et peurs, voire à certaines oppositions hostiles à toute idée de régularisation de la FSSPX, et ce sous sous prétexte d’une situation de crise. Mgr Fellay a ainsi pointé l’opposition des “résistants”, frange de traditionalistes hostiles au processus de régularisation interrompu en 2012. Il leur reproche “cette tentation de vouloir résoudre les problèmes par nous-mêmes, avec nos propres forces”. La perspective du combat doit rester surnaturelle. Pour écouter l’intégralité du sermon de Mgr Fellay, on pourra se reporter au lien suivant. Voici quelques extraits fournis par le Salon Beige:
“On a peur, lorsqu’on risque de perdre quelque chose, d’une certaine manière. Il y a toujours quelque chose à perdre, jusqu’à la vie. Eh bien, c’est ce regard (d’espérance, ndlr) qu’il faut avoir aujourd’hui. Regardez l’histoire comtemporaine. Regardez depuis Vatican II. Au fond, l’Eglise a eu peur de perdre les gens et, au lieu de regarder vers les moyens éternels, elle a cherché des moyens humains pour garder les hommes. C’est l’histoire de Vatican II, c’est l’histoire de ces réformes, de la nouvelle messe. On a prétendu vouloir se mettre au niveau des hommes, on a cherché par des moyens humains à résoudre une bataille surhumaine. Ce n’étaient pas les moyens humains qui allaient compter. Mes bien chers frères, ce problème n’est pas que chez les modernes, il est aussi chez nous. Cette tentation de vouloir résoudre les problèmes par nous-mêmes, avec nos propres forces, n’est-ce pas ce qui guident ceux qu’on appelle les sédévacantistes ou les soi-disants résistants ? On veut résoudre encore une foi par soi-même, par ses propres moyens, des problèmes qui nous dépassent.
La vraie solution, la vraie réponse est dans ce regard vers le Bon Dieu et dans l’attente de son secours qui nous est promis. Il faut garder cette perle, ce trésor du Ciel, de la grâce qui a été déposé en nos mains, sans aucun mérite de notre part, ce trésor de la Tradition, comment pourrions nous prétendre le conserver par nos propres forces, par des moyens humains ? ce combat est immense. Le seul moyen de vaincre il est dans le nom du Seigneur. Il y a un mot dans l’Evangile dont il faudrait se rappeler souvent : Gaudium Domini fortitudo nostra, la Joie du Seigneur, c’est notre force. On ne regarde plus ses propres moyens, ses propres qualités ou défauts, on regarde notre Seigneur : “Sans moi, vous ne pouvez rien faire”. Cela change tout, cela change toutes les perspectives. Et cela permet de vaincre cette peur naturelle qui paralyse, qui empêche d’avancer, qui fait qu’on risque devant la menace de se recroqueviller sur soi-même pour défendre ce bien alors que Notre Seigneur nous dit que la lumière, on ne la met pas sous le boisseau.”
Ayant récemment demander le baptême à la FSSPX, celle-ci vient de me donner deux leçons de catéchisme en deux semaines. Simple constat : j’ai appris 100 fois plus de choses sur la Foi catholique en deux semaines ( la nature de Dieu, la prière, la vie spirituelle, la Foi moins comme sentiment et plus comme raison et acceptation volontaire de la Révélation etc… ) qu’en un an de catéchuménat auprès du service diocésain officiel ( celui de Lyon pour ne pas le nommer ).
Conclusion : 50 ans après Vatican II, si vous voulez obtenir une formation catholique solide, c’est toujours à la FSSPX qu’il faut s’adresser !
Surpris également par l’accueil extraordinaire que m’ont réservé les prêtres et les fidèles de la FSSPX : on est loin de la réputation de « pharisiens » et « d’aigris sectaires » qu’on leur donne. Finalement « l’ouverture d’esprit » n’est pas dans le camp qu’on croit…
Dieu bénisse, par l’intercession du Coeur Immaculé de Marie, l’oeuvre de Mgr Lefebvre et de Mgr Fellay ! Saint Pie X, priez pour nous !
Navrant. Mgr Fellay raisonne en termes de “partis” (le parti sédévacantiste, les résistants, et bien entendu le sien qui est plus beau que les deux autres). Ce que je ne supporte pas dans l’Eglise!
Sa démonstration selon laquelle les deux autres partis s’appuient sur leurs propres forces, tandis que lui, il nous enseigne l’esprit surnaturel tient sans doute de la méthode Coué. On retrouve l’idée de sa fameuse lettre aux 3 évêques, mais on cherche encore l’articulation logique qui conduit à cette conclusion.
L’idée développée (ne pas compter sur ces seules forces), est saine et salutaire. Mais son instrumentalisation partisane est détestable.
Je précise n’avoir d’actions dans aucun des “partis” sus-cités!
Très juste, cette façon de “classer” les chrétiens est gênante, surtout si des gens ne se donnent pas eux-mêmes cette appellation.Malheureusement, notre pape François l’a fait de son côté en parlant de ceux qu’on appelle aujourd’hui des “traditionalistes” ou aussi des “intellectualistes”. », des ” les progressistes et les libéraux. »…. à la fin de la récente session du synode.
Voici ce qu’écrivait Benoit 15 (r&père XV !) en 1914 :
Nous voulons que les nôtres s’abstiennent de certaines appellations dont on a commencé depuis peu à faire usage pour distinguer les catholiques ; qu’elles soient évitées non seulement en tant que nouveautés profanes de mots, qui ne sont conformes ni à la vérité ni à l’équité, mais encore parce qu’il en résulte parmi les catholiques une grave agitation et une grande confusion… Il n’est pas besoin de qualificatifs pour signaler la profession du catholicisme.
Benoit XV, encyclique Ad beatissimi, 1er novembre 1914, in POULAT (Emile) Intégrisme et catholicisme intégral Paris Casterman, 1969, 627 p., p. 600
Très beaux extraits avec une belle confiance en Dieu et un grand sensus Ecclesiae. Un vocabulaire qui n’est pas le mien, mais des paroles qui suscitent espoir et prière.
Lever les excommunication, faire beaucoup de pas vers ceux qui avaient choisi de suivre Mgr Marcel Lefebvre a été prophétique.
Mgr FELLAY cherche Dieu, c’est le moins que l’on puisse dire : qui suis-je pour le juger ?
S’il y a aujourd’hui quelque chose qui doit faire peur, c’est la peur elle-même. Il n’y a pas pire conseillère, surtout dans les circonstances présentes. Elle ne sert qu’à donner le vertige, à aveugler, à éloigner de la route droite et sûre de la vérité et de la justice.
Pie XII, allocution du 2 juin 1947
N’ayez pas peur!
C’est le NOLLITE TIMERE que l’on trouve une dizaine de fois dans nos missels!
Peut-on rappeler que c’est par charité et dans un souci de conciliation que l’évêque de Tarbes et le recteur des sanctuaires autorisent la FSSPX à utiliser la basilique Saint Pie X? Car enfin, ces gens ne sont pas membres de l’Eglise Catholique et leurs “évêques” sont autoproclamés. Ils n’ont pas fait preuve de la même charité pour voler leur église aux paroissiens de St Nicolas du Chardonnet.
Où avez-vous lu, M. Anel, que la fraternité Saint-Pie X n’est pas membre de l’Eglise catholique ?
Avez-vous lu, pour commencer, les déclarations de Benoît XVI et du “gouvernement” de l’Eglise catholique, qui, précisément, ont levé les interdictions dont cette fraternité avait été frappée ?
Et puis, connaissez-vous les évêques, les prêtres et les fidèles qui font partie de cette fraternité pour les disqualifier ainsi, quels que soient leur défauts ?
Votre remarque est affligeante.
Le problème est DOCTRINAL, et non pas sentimental :
pour se sauver, il faut croire à tous les dogmes de la Foi catholique, donc aussi à l’infaillibilité pontificale et à l’obéissance au Pape.
Or, Vatican II enseigne des erreurs et des hérésies : liberté religieuse, oeucuménisme, nouveaux sacrements douteux, etc…
La réponse est donc aussi doctrinale, et seulement doctrinale :
Les “papes” de Vartican sont dépourvus de l’Autorité pontificale, ils ne sont pas formellement Papes,même s’ils le restent matériellement (ils ont été élus juridiquement, mais n’ont pas accepté véritablement la charge de gouverner l’Eglise en procurant son bien commun qui est la garde du dépôt de la Foi).
Voir la Thèse de Cassiciacum (in site Sodalitium), si on ne censure pas cette réflexion…
L’Eglise a peur de perdre les gens, c’est normal ,mais il y a un risque d’être converti au monde au lieu de convertir le monde, d’où la primauté de Dieu sur le monde