Le cardinal français Roger Etchegaray, 92 ans, vice-doyen du collège des cardinaux, est intervenu devant le pape François et les cardinaux réunis en consistoire, lundi 20 octobre, sur la situation des chrétiens d’Orient :
“« Si je t’oublie, Jérusalem » … (Ps 137,6)
Père François, Frères et Sœurs,
Je n’ai qu’un cri à vous lancer, ce cri c’est le mien ! Il vient, avec quelque saveur pimentée, se faufiler parmi les échos d’un Synode dont la vigueur a ravi un vieux cardinal. Mon cri partage l’analyse du cardinal Parolin sur le Moyen-Orient qui a un besoin dramatique et urgent de définir son propre avenir.
Dans le puzzle des conflits, le meilleur stratège a du mal à se retrouver. Jérusalem, c’est la terre résumant la vocation et le destin de l’humanité, Jérusalem, la terre trois fois sainte, à des titres divers, pour les fils d’Abraham, juifs, chrétiens et musulmans. Comprendre Jérusalem, c’est prendre en mains la clef d’interprétation de toute l’histoire de Dieu parmi les hommes. D’elle, chacun de nous peut dire, avec le psalmiste: « Voilà ma mère, en toi tout homme est né » (Ps. 87).
Mais quelle distance, culturelle encore plus que géographique entre Occident et Orient ! À Jérusalem, les forces en faveur de la paix sont plus pressantes que partout ailleurs parce que nourries d’une vision messianique décrite par Isaïe. Tout chercheur de paix doit être un prophète, un pionnier lucide et intrépide qui va jusqu’au bout d’une marche tortueuse vers la paix. A Jérusalem, la responsabilité des Églises est plus grande que partout ailleurs, parce qu’illuminés par la mémoire glorieuse du Christ qui, en mourant sur la croix, comme dit Saint Paul, a détruit le mur de la haine et a créé dans sa propre chair, à partir des frères ennemis, un seul homme tout neuf (Ep 2,11-17).
A chaque pèlerinage, j’ai célébré la messe dans le sanctuaire du « Dominus flevit » face à la cité avec ses remparts, comme Jésus l’a contemplée si souvent depuis le mont des Oliviers au point de verser des larmes par amour pour ses habitants. Ah, ces larmes : « Jérusalem, Jérusalem, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants à la manière dont une poule rassemble ses poussins » (Mt 23,37-40). Maintenant j’ai devant moi une ville encore plus complexe qu’il y a deux mille ans avec les trois familles issues de notre père commun. Toutes peuvent se réclamer de Jérusalem, mais aucune ne peut la réclamer en excluant les autres. Elle n’est pas un lieu qu’on possède, mais un lieu qui nous possède ; elle est une cité où chacun doit se dévêtir de ses allégeances humaines pour être tout entier à la seule allégeance qui compte, celle de Dieu.
Ce drame du Proche-Orient ne peut avoir d’autre issue que spirituelle. Faire le compte des violences réciproques serait vain. Nous devons dépasser les solidarités opposées qui parfois nous divisent jusqu’à la haine. Après 66 ans de tâtonnements et de malentendus, il est grand temps qu’Israéliens et Palestiniens se reconnaissent pleinement et s’acheminent vers une paix dont Jérusalem porte le nom. Abraham, qui fonde notre commune lignée religieuse, risque parfois d’estomper ce qui nous distingue les uns des autres dans l’adoration d’un Dieu unique. Cette convivance à Jérusalem, plus difficile que celle qui fait vivre diverses générations sous un seul toit, exige d’abord la paix à l’intérieur même de chacune des trois familles. Nous devons prouver que nous sommes capables de sanctifier Jérusalem par la paix dans ses murs et de l’ouvrir.
Père François, comme le Bienheureux Paul VI, vous avez osé regarder le monde en lui-même, non plus seulement à partir de l’Église, mais comme le monde se voit lui-même, avec ses audaces, ses risques et ses chances. Qu’on relise son discours tout frémissant à la clôture du Concile : « Je ferme les yeux sur cette terre des hommes, douloureuse, dramatique et magnifique ».
Tout Paul VI est dans cette phrase qui figure à la fin de son testament.”
Quelle erreur de langage et donc de vérité et d’action dans cette expression “le monde en lui-meme”!Celui-ci n’existe pas si ce n’est par son Créateur et sans Lui,le “monde” va à sa perte!Nous sommes dans le monde mais pas du monde qui est condamné pour toujours!PS Mahomet sur son “tapis volant” est allé à Jérusalem pour y faire un hold up spirituel,voila tout et le vice fatal de l’Islam est le vol!Quant aux musulmans de plus en plus nombreux qui se convertissent au christianisme,ils se repentent entre autres de ce vol et restituent le butin de Mahomet à ses légitimes propriétaires!
puisse le Seigneur apaiser nos divisions et faire notre unité !
bienheureux Paul VI priez pour nous….
Jérusalem, la terre “trois fois sainte” parce qu’elle est une terre sainte pour les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans ! Mgr Etchegaray ne manque pas d’ingéniosité. On aimerait mieux qu’il ait moins de verve et plus d’esprit. Cette idée de mettre côte à côte deux fausses religions avec la seule vraie et de réclamer pour les trois les mêmes droits sur Jérusalem ou sur quoi que ce soit au monde n’est concevable que dans une pensée où la paix entre les hommes est une valeur plus sûre que la connaissance du vrai Dieu.
Le Vatican avait proposé- j’ai oublié en quelle année exacte- l’internationalisation des lieux saints Israéliens et Palestiniens y furent opposés, l’ONU n’a pas réagi ; c’était pourtant en plaçant Jérusalem sous la protection internationale qu’un début de paix pouvait arriver
L’ONU n’est pas neutre. C’est, en fait, une puissance de plus en concurrence avec les autres. L’ONU n’a jamais stoppé aucune guerre sans en déclencher une autre. La paix entre les hommes est complètement impossible. Du reste, le Christ nous a bien dit qu’il n’était pas venu apporter la paix sur la terre, mais le glaive. Si lui, qui est le Prince de la Paix, amène au monde, avec sa venue, une nouvelle raison d’être opposés les uns aux autres, quelle pacification du monde peut-on attendre d’institutions composées d’hommes pécheurs ?
Les médias, y compris catholiques, ont une fâcheuse tendance à oublier :
– que l’ONU avait, en 1947, proposé la création de deux États, Israélien et Palestinien. Les Juifs ont accepté, les Palestiniens refusé et ont lancé une guerre assez abominable contre Israël dès sa fondation. Ils l’ont perdue, ont incité les Musulmans à quitter en masse le territoire israélien et à remplir des camps de réfugiés, se plaisant (j’en suis personnellement témoin) à y vivre dans la plus noire misère pour que “leurs enfants apprennent à haïr Israël”, tout en revendiquant, au fil des décennies, que tous les “réfugiés” et leurs descendants puissent venir vivre sur le territoire israélien sans abandonner leur projet d’en chasser tous les Juifs.
– que lors de chaque tentative de paix, la rupture est toujours venue du côté palestinien, notamment parce que cette exigence n’était pas satisfaite. Les deux intifadas sont intervenues à l’initiative des Palestiniens, non des Israéliens.
-que a dernière crise est intervenue parce que les Israéliens se sont lassés de recevoir, sans riposter, des roquettes qui pour être le plus souvent interceptées par leur système de défense et pour être sans doute le plus souvent peu dangereuses à cause de la maladresse de ceux qui les tiraient, mettaient pourtant en danger leurs compatriotes les plus proches de la bande de Gaza, tandis que les infiltrations sur leur territoire par les tunnels les inquiétaient également.
– que l’armée israélienne a toujours pris soin d’avertir préalablement à ses frappes les populations civiles, les invitant à s’éloigner du lieu où ils avaient repéré des sites de lancement de roquettes ou des départs de tunnels, ces sites et tunnels étant presque toujours – comme c’est bizarre, comme c’est étrange ! – dans des zones d’habitation, voire dans des écoles ou des hôpitaux. Mais soit mépris personnel de la mort (qui est assez naturel pour des Musulmans), soit empêchement mis à leur départ par le Hamas, ces habitants ne se sont presque jamais éloignés des sites visés, d’où de nombreux morts, notamment des enfants…
Peut-être l’armée israélienne aurait pu prendre plus de précautions encore, sans doute y a-t-il eu des morts inutiles pour leur objectif de se protéger des roquettes et des infiltrations. Mais, quoique les médias français qui sont la seule source d’information des Français en disent, Israël est loin d’être seul coupable.
Et, toujours sous l’influence des médias, l’opinion publique se montre beaucoup plus indulgente envers le gouvernement ukrainien qui a tué autant de civils dans l’est du pays qu’Israël à Gaza, bien que les installations militaires des pro-russes n’aient pas été cachées dans les écoles et les églises, pourtant visées par les bombardements ukrainiens.
@Cassianus: On évitera de vous confier une mission de pacification du Moyen-Orient! Votre raisonnement, c’est la guerre, jusqu’à la mort du dernier chrétien de Terre Sainte!
tiens le père Etchégaray est de retour… Tel qu’en lui-même… Pur vintage seventies… Sacré Roger…
Le coeur du discours de Roger Etchegaray ne présente aucun intérêt, ressassant les poncifs les plus éculés sur le conflit entre Israéliens et Palestiniens au sujet de Jérusalem.
Mais le venin est au début (coup de brosse à reluire sur le dernier synode voulur par le Pape François) et le venin est à la fin (coup de brosse à reluire sur la mémoire du pape Montini).
Pauvre et cher Roger Etchegaray !
Vous avez largement échoué dans votre vie de pasteur, confondant votre nom avec le naufrage de l’après-concile.
Mais visiblement, à 92 ans, vous n’avez rien appris et rien oublié.
De même, en 1947 un vote eut lieu à l’ONU pour ou contre la création de deux Etats : juif et palestinien. La “Palestine” s’y est opposée, alors que les représentants juifs étaient d’accord…
La situation des chrétiens d’Orient est véritablement critique et terrifiante. Ils subissent un véritable « génocide », pour reprendre un mot qui apparaît dans le titre d’un livre fort instructif à ce sujet : http://www.chire.fr/A-151549-le-genocide-des-chretiens-d-orient.aspx .
Le titre du message du cardinal Etchegaray est irréfutable. Oui, « Ce drame du Proche-Orient ne peut avoir d’autre issue que spirituelle. », mais que de bavardage « bisounours » au lieu d’une véritable réflexion spirituelle catholique.
Oser parler d’Allah comme étant « Notre Père », il faut tout de même le faire. Ou plus exactement ne pas connaître grand’chose de l’islam, n’avoir jamais lu ni même consulté le Coran et ignorer que celui-ci étant « la parole incréée d’Allah », tout ce qui y est dit d’Allah constitue un « autoportrait » de celui-ci, et que le puissant esprit qui se décrit a peu de caractéristiques communes avec le « Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère et plein d’amour), Notre Père, Père de N.S. Jésus-Christ, qui s’était révélé au peuple juif mais qui n’a fait aucune révélation à Mahomet ou autre Musulman… Allah s’autodécrit comme une puissance vindicative et capricieuse, justifiant toutes les inégalités entre hommes et femmes, entre maîtres et esclaves, entre personnes en bonne santé et infirmes (notamment les sourds, considérés comme maudits), suscitant dans les cités qu’il veut détruire (on ne sait pas pourquoi) des crimes qui justifieront le châtiment. Une puissance qui annonce des châtiments plusieurs centaines de fois, mais ne cherche que fort peu l’amour de ceux qui lui sont soumis, lui préférant la crainte (le Coran ne cite que sept fois le mot « amour » ou le verbe « aimer » dans le sens d’amour d’Allah pour ses fidèles ou des fidèles pour Allah…)…
Il est de même étrange que le cardinal Etchegaray considère que les trois religions ont les mêmes droits sur Jérusalem, alors que celle-ci a été fondée, il y a plusieurs millénaires, par les Juifs et que, au cours des premiers siècles de notre ère une grande partie de la population s’est convertie volontairement au Christianisme, alors que les droits de l’islam sur cette ville et ce pays ne reposent que sur la conquête et une conquête sanglante !
« Ce drame du Proche-Orient ne peut avoir d’autre issue que spirituelle »
Je suis sur le cul de lire ça !
Une pensée me vient à l’esprit : pauvre homme, il ne se rend plus compte de ce qui l’entour, il devrait se retirer du monde et se taire. (faire vœux de silence !)
Les islamistes doivent sourires de lire de tels propos.