Une petite école indépendante confessionnelle d’Angleterre est actuellement menacée de voir sa note officielle dégradée, en attendant – en cas de ce que l’on serait tenté d’appeler « obstination dans l’hérésie » – d’être éventuellement fermée pour refus de combattre « l’extrémisme ». Il s’agit – vous l’avez deviné – d’une école chrétienne et le motif de l’inspection négative est le refus de la direction d’inviter un responsable d’une autre religion à y « conduire des assemblées » ou donner des cours. Un imam, par exemple…
Le Christian Institute britannique, cité par le Daily Telegraph, rapporte que les inspecteurs de l’organisme étatique OFSTED ont mis en garde le principal de cette école contre une dégradation de la note « bien » à « adéquat » en raison de son non respect des exigences de « promotion active » de l’harmonie entre les diverses confessions qui oblige les écoles confessionnelles à faire intervenir des représentants d’autres religions. A défaut d’une « démonstration convaincante » de la part de l’école rendant compte des mesures qu’elle prendra pour se mettre en conformité avec les nouvelles exigences, poursuit la mise en garde, elle sera soumise à une nouvelle inspection complète qui pourrait aboutir à une fermeture de l’établissement.
Les nouvelles règles ont été publiées par le gouvernement britannique (conservateur ? mais si !) : elles soulignent que le simple fait d’emmener les enfants dans des lieux de culte de différentes religions ne saurait suffire.
Le Christian Institute a en tout cas été saisi de l’affaire et vient d’adresser une lettre au ministre britannique de l’éducation, Nicky Morgan, qui s’est déjà distinguée en début de mois annonçant la traque de la « promotion d’attitudes extrémistes » dans les maternelles et centre d’accueil pour très jeunes enfants, sous peine de retrait de fonds publics : les écoles britanniques doivent apprendre à leurs élèves de tous âges à s’opposer aux « attitudes négatives et aux stéréotypes ».
La lettre, signée par Simon Calvert, président délégué de l’association de défense des droits des chrétiens, souligne que les nouvelles directives sur la « tolérance » invoquées pour dénoncer l’école britannique « portent atteinte aux droits des enfants, des parents, des professeurs et des écoles d’avoir et de mettre en pratique leurs croyances religieuses ». L’inspection a explicitement désigné l’exemple de l’imam.
De telles aberrations laissent en prévoir d’autres, notamment à propos des croyances aujourd’hui obligatoires sur le « mariage » gay et autres manifestations de la dictature du relativisme. Le Telegraph rappelle le cas d’écoles juives orthodoxes où de récentes inspections ont abouti à l’interrogatoire de jeunes filles venant d’environnements traditionnels pour savoir si on leur enseignant suffisamment ce qu’est le lesbianisme, si elles avaient des petits amis ou si elles savaient d’où viennent les bébés.
D’autres cas concernent des écoles anglicanes et catholiques.
Une porte-parole d’OFSTED a réagi en déclarant que ses inspecteurs « prêtent aujourd’hui davantage attention à la diffusion d’une éducation large et équilibrée par les écoles, afin que les jeunes soient bien préparés à la prochaine phase de leur éducation ou à l’emploi, et à la vie dans la Grande-Bretagne moderne. » « Les inspecteurs vérifieront l’efficacité de ce qui est fait par les écoles pour le développement spirituel, moral, social et culturel de leurs élèves et la manière dont les responsables et directeurs assurent activement la promotion des valeurs britanniques. Cela comprend, entre autres, l’acceptation et l’engagement d’autres fois et croyances, et leur acceptation et appréciation de l’éventail de cultures différents à l’intérieur de l’école et au dehors », a-t-elle conclu.
C’est donc bien l’Etat qui veut définir le bien « spirituel, moral, social et culturel » obligatoire, un bien qui exige le respect du « dogme » relativiste.
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En France aussi la dictature du relativisme fait ses dégâts: ma petite-fille âgée de 9 ans s’est entendue dire par son institutrice que lorsqu’elle serait grande, elle pourrait choisir entre un amoureux ou une amoureuse.
J’ai eu beaucoup de mal à réfréner ma colère en l’apprenant. Voila que maintenant la famille doit “rééduquer” ses enfants à la sortie de l’école!