« Trahison », « révolution », « une attaque contre le mariage et la famille », « tremblement de terre » : vaticanistes et représentants de groupes pour la défense de la famille et de la vie ont employé des mots forts pour qualifier le document de mi-parcours publié lundi par les rapporteurs du synode extraordinaire sur la famille. Ceux qui jusque-là s’étaient efforcés, par prudence et loyauté filiale, de s’exprimer avec modération, ou plutôt discrétion, ont critiqué avec violence les propositions rassemblées dans la relatio post disceptationem (rapport après discussion). Il ne s’agit pas d’une réaction dialectique, mais d’une bienveillance bien comprise : c’est la vérité qui est attaquée, c’est l’enseignement de l’Eglise qui est travesti, c’est l’intelligence qui est insultée. Sans surprise, les associations catholiques les plus libérales exultent. Elles pensent tenir la victoire. Heureusement, on n’en est pas encore là.
Mais comment a-t-on pu en arriver au point où nous sommes déjà ?
Voilà des mois que c’était prévisible : depuis l’accueil enthousiaste par le pape François à l’intervention du cardinal Walter Kasper au dernier consistoire où il a prôné, au nom de la « miséricorde », un assouplissement de la « discipline » qui interdit aux « divorcés remariés » de s’approcher de la communion. Le pape saluait en ce cardinal allemand, fort de l’appui d’un nombre non négligeable de prélats d’outre-Rhin, un « théologien à genoux ». On pouvait certes croire que le pape pratiquait là une sorte de judo doctrinal : laisser venir, provoquer le dévoilement de la technique, pour mieux prendre à revers. Plût à Dieu qu’il en soit ainsi. Mais cela n’en prend pas le chemin.
Clairement marqué par les éléments les plus progressistes d’un synode qu’on donnait pourtant dominé à 80 % par les pères synodaux attachés à l’enseignement traditionnel de l’Eglise en matière de morale familiale, de sexualité et de doctrine du mariage, la relatio post disceptationem a pris tout le monde à revers. C’est d’autant plus marquant que la « liberté d’expression » mais aussi la « liberté d’organisation interne » laissée aux pères étaient, de par la volonté du pape, la règle de ce synode. Or c’est lui qui a désigné d’autorité, samedi, six rédacteurs supplémentaires du rapport. Ils sont tous réputés proches de lui. Disons le mot : c’est un hold-up.
Hold-up
Un hold-up imputable au pape ? On me reprochera sans doute la violence de l’expression. Mais le moment est venu où le silence devient coupable, en raison des répercussions d’un tel document sur les fidèles.
Soulignons d’abord, qu’à supposer que le pape François soit fondamentalement d’accord avec des changements présentés comme purement « pastoraux », il s’exprime sans l’autorité du Magistère. Son opinion vaut ce qu’elle vaut et il a suffisamment donnée l’exemple jusqu’ici d’une propension à parler de manière imprudente aux médias pour que même la Salle de Presse du Vatican se croie obligée de rectifier le tir. S’il est contestable, si des princes de l’Eglise sont contestables au regard de la doctrine certaine, il faut – c’est un devoir – les contester.
Nous savons – deuxième point – que la doctrine de l’Eglise ne peut pas changer, et qu’elle a la promesse de l’assistance du Saint-Esprit. Nous n’en sommes pas à un point de rupture, mais hélas l’année qui nous sépare de la deuxième partie du synode va forcément ouvrir l’Eglise à tous vents et c’est un drame (le cardinal Tagle n’a-t-il pas dit, en souriant, à la fin de la présentation du rapport à la presse : « Le drame continue » ?). L’heure est donc à la prière et à la supplication, et à la confiance malgré tout – mais celle-ci n’empêchera pas les dégâts collatéraux.
C’est pourquoi, même quand il n’y aurait que des ambiguïtés, le devoir de contestation s’impose. Or il y en a beaucoup dans le rapport d’étape du synode, puisqu’il s’agit d’un patchwork d’interventions de la première semaine de débats et que de nombreuses expressions plus traditionnelles de la doctrine y figurent. Mais la dominante est claire.
Le synode des médias
Il faut tenir compte aussi de la manière dont les médias ont rendu compte de ce document : c’est leur interprétation qui dominera dans les esprits et c’est elle qui permettra d’aller même plus loin que ce que dit le rapport. Voyez cette dépêche de l’AFP, tombée lundi à 16 h 08 sous le titre « Le synode reconnaît des valeurs positives au mariage civil » et dont les premières lignes disent ce que les médias veulent comprendre et répandre : « Un premier résumé des travaux du synode des évêques sur la famille reconnaît lundi des valeurs positives au mariage civil et donne une appréciation plus bienveillante des unions de fait stables, y compris homosexuelles. »
Une association homosexualiste « catholique », New Ways Ministry, ne s’y est pas trompée et exploite l’événement avec enthousiasme. Son directeur exécutif, Francis DeBernardo, présent à Rome pour le « synode alternatif » des LGBT, a déclaré : « Je cois que nous sommes en train de voir ce que nous attendions depuis très longtemps : la glace se craquelé. C’est le signe d’un premier pas. » « Euphorique » à l’idée que l’Eglise puisse cesser d’utiliser la terminologie classique pour désigner le péché sexuel, comme l’ont proposé plusieurs pères synodaux, il a ajouté : « Je crois que le changement du langage provoque une réaction en chaîne : un changement du langage entraînera un changement de la pratique pastorale, ce qui provoquera un changement dans l’enseignement. »
Lui, au moins, n’a pas de fromage blanc à la place du cerveau…
La satisfaction des lobbies LGBT
D’autres leaders LGBT parlent en ce sens, ainsi que le rapporte Hilary White pour LifeSite. Elle ajoute que les cardinaux qui s’expriment ainsi, confortés par les mots du pape François, « Qui suis-je pour juger », ne vont certes pas jusqu’à justifier le « mariage » homosexuel : ils se contentent de trouver des qualités aux personnes homosexuelles, ou, comme l’affirme la relatio, à admirer les cas où le « soutien réciproque jusqu’au sacrifice » qui « constitue une aide précieuse pour la vie des partenaires ». Mais cette manière de parler laisse poindre l’approbation du style de vie.
Peu nombreux, ces cardinaux et évêques connus pour avoir ce point de vue bénéficient aujourd’hui, par le jeu du synode, d’une visibilité médiatique et d’un poids au sein de l’Eglise qui ne correspond pas à la réalité. On est bien face à une opération d’agit-prop.
Quels sont ses objectifs ? Outre la question des homosexuels, c’est toute la rigueur de l’exigence chrétienne en matière de sexualité et de doctrine du mariage qui est sous le feu des attaques. Il ne faut pas s’en étonner : ces vérités sur l’homme et la femme sont aujourd’hui la cible principale des adversaires de l’Eglise. L’attaque s’exprime depuis des décennies dans une déconstruction sans précédent des fondements naturels de la société ; elle vise aujourd’hui la seule institution au monde qui, en ne cessant jamais d’affirmer la dimension spirituelle et sacramentelle du mariage, signe de la fidélité de l’amour divin et de son alliance avec l’homme, a toujours rappelé que l’indissolubilité et la fécondité du mariage naturel sont des conditions imprescriptibles pour le bien commun, le bien social, le bien naturel de l’homme.
Antiracisme
L’attaque se mène avec des mots qui ne trompent pas sur l’origine et les objectifs des destructeurs. « Accueil », « conditions existentielles », « perspective inclusive », « dialogue », « discrimination » » : c’est le registre de l’antiracisme qui aboutit au refus de toute distinction entre les hommes. Il s’exprime parfaitement dans les différentes constitutions, chartes des droits et lois pénales interdisant toute discrimination « à raison » de la race, de l’ethnie, de la nationalité, de la religion, du sexe et de l’orientation sexuelle. C’est au fond l’expression légale de ce que Benoît XVI a appelé la dictature du relativisme qui est une tyrannie empêchant l’affirmation claire de la distinction entre le bien et le mal.
La relatio post disceptationem n’en est pas là, mais son expression indique clairement la tendance et repose sur le même appel au sentiment, le même refus du raisonnement, la même globalité et le même globalisme qui voudrait empêcher tout discernement analytique à quelque niveau que ce soit. A moins que cette « analyse » n’aboutisse à la mise à l’écart de toute vérité tranchante présentée comme cause de « rejet » ou d’exclusion…
Quelques affirmations de la relatio post disceptationem méritent d’être relevées davantage dans le détail.
L’homme n’est-il plus lui-même ?
Au numéro 5, on nous parle d’emblée d’un « changement anthropologique » qu’on se garde bien de définir. Là est pourtant la clef de lecture du document. En bon français (et italien, langue d’origine du document), cela désigne un changement de l’homme lui-même, et non seulement un changement sociologique – celui-ci est d’ailleurs désigné comme un « changement culturel ». Si l’homme est modifié, c’est qu’il est autre : il ne pense plus, il n’agit plus de la même manière, il ne respecte plus les mêmes règles que jadis parce que sa nature est modifiée. Raison pour laquelle on ne pourrait plus exiger un même respect d’un « idéal » qui le dépasse désormais. Et ils osent suggérer qu’ils ne demandent que la prise en compte de la réalité concrète !
Reprenons : « Le changement anthropologique et culturel influence aujourd’hui tous les aspects de la vie et requiert une approche analytique et diversifiée, capable de percevoir les formes positives de la liberté individuelle. » Sans nier les aspects négatifs de cet individualisme, l’idée majeure que les rapporteurs veulent faire passer est bien qu’il faut partir d’une recherche du bien dans les situations intrinsèquement désordonnées. Est-ce pour attirer les personnes, qui s’y trouvent, à terme, et selon la « loi de la gradualité », vers le vrai bien du mariage et de la chasteté propre à chaque état de vie ? On voit mal de quelle manière, sans claire affirmation du vrai bien ni de la réalité et de la gravité du péché qui coupe de la grâce.
Si l’Eglise n’était qu’un club de bienfaisance où il importe de se sentir bien et d’ouvrir ses portes à chacun, ce langage aurait toute sa place. Mais l’Eglise est le Corps du Christ ; sur cette terre elle a pour objectif maternel d’amener chacun à la Rédemption en l’arrachant à l’éternelle damnation qui serait notre lot sans le sacrifice du Christ – et Il n’a pas prêché une morale de situation. Accueil des pécheurs ? L’Eglise est là pour ça et nous en sommes tous : mais elle ne nous présente pas un « idéal », mais le chemin, le seul, de la Vérité et de la Vie.
Où sont passés le ciel et l’enfer ?
On cherche en vain dans le rapport d’étape du synode, qui est censé exprimer l’enseignement catholique et déterminer comment amener les catholiques à y adhérer, une phrase sur les fins dernières de l’homme et la raison surnaturelle pour laquelle il importe, en définitive, chaque homme est appelé à suivre Jésus, Pasteur exemplaire qui a demandé à chacun de porter sa croix. Ses mots les plus durs ont été pour ceux qui « scandalisent » les petits en leur laissant croire que le mal peut être un bien, les entraînant ainsi au péché.
Alors, quand la relatio parle d’accueillir les personnes dans les situations « les plus disparates » (n° 11) pour encourager « le désir de Dieu et la volonté de se sentir pleinement partie intégrante de l’Eglise », on ne contestera certes pas l’importance pour chacun de trouver Dieu et le devoir de l’Eglise de l’y aider, mais cela ne peut pas être au prix d’une redéfinition de la miséricorde, comme si celle-ci pouvait contredire la vérité. C’est Dieu qui juge en toute justice, en tenant compte des faiblesses et du pardon demandé : mais on ne demande pas pardon pour un mal avec la ferme intention d’y demeurer.
Le n° 14 de la relatio est un monument de mauvaise foi.
« 14. Jésus Lui-même, en se référant au dessein premier sur le couple humain, réaffirme l’union indissoluble entre l’homme et la femme, tout en comprenant que “en raison de votre dureté de cœur (que) Moise vous a permis de répudier vos femmes ; mais dès l’origine, il n’en fut pas ainsi” (Mt 19,8). De cette manière, Il montre combien la condescendance divine accompagne toujours le chemin de l’homme, l’orientant vers son principe, non sans passer par la croix. »
Le Christ censuré
Comme si Jésus Lui-même, en disant cela, n’avait pas ajouté ces paroles de feu : « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas. » De quel droit ont-ils escamoté ces mots essentiels ? Jésus ne parlait pas à un public plus réceptif que celui du XXIe siècle, pourtant… Pour l’analyse de ce passage du rapport, voyez le blog d’Yves Daoudal, c’est par ici.
C’est encore lui qui démonte la tromperie des n° 17 à 20 , qui prétend trouver des éléments positifs dans les cohabitations et les « remariages », non point des non chrétiens mais ceux des catholiques des « semini Verbi répandus hors des frontières sacramentelles ». Autant il est vrai que tout bien vient de Dieu, ce qui permet de discerner les éléments de vérité qu’il peut y avoir dans la religiosité naturelle ou dans le mariage de non chrétiens respectueux de ses fins naturelles, autant on est là dans l’affirmation qu’une situation objective de péché pourrait être un début de bien en soi, à faire évoluer vers une plénitude de bien. C’est la confusion entre les actes objectivement bons que chacun peut poser, et le cadre objectivement mauvais où il a choisi de se placer.
Demander à l’Eglise de « se tourner avec respect vers ceux qui participent à sa vie de manière incomplète et imparfaite, appréciant plus les valeurs positives qu’ils conservent que leurs limites et leurs manquements » (n°20) relève de la même confusion volontaire : confusion entre le respect pour les personnes et le jugement à apporter sur leur état de vie – jugement miséricordieux en ce qu’il entend dire que cet état est synonyme de mort spirituelle dont il est possible de sortir.
La valeur du concubinage
Le n° 22 propose de considérer la cohabitation stable, sanctionnée ou non par un mariage civil, « marquée par une affection profonde, par la responsabilité vis-à-vis des enfants, par une capacité à résister dans les épreuves », « comme un bourgeon à accompagner dans son développement vers le sacrement du mariage ». Confusion encore : bien sûr qu’il faut essayer les couples catholiques (et même les autres, appelés au même salut !) qui choisissent l’union de fait ou le mariage civil, à s’engager dans le mariage sacramentel. Bien des pasteurs soulignent d’ailleurs combien ces engagements gagnent à se faire après une période de continence pour marquer, précisément, la différence entre les deux états et la reconnaissance de ce que le mariage sacramentel représente. Mais en cherchant le « bien » dans les unions libres ou civiles on les désigne comme bonnes. Pour les parents chrétiens, quelle claque ! Doivent-ils désormais accompagner leurs enfants vers l’union libre parce que celle-ci est un « bourgeon » de mariage sacramentel ? Seront-ils « discriminants » s’ils osent souligner d’abord le mal et le danger de ces unions ? S’agit-il de démissionner collectivement au nom du « changement anthropologique » ?
Il faut le croire, puisque la relatio propose non que la mission obtienne la conversion des brebis égarées, mais que s’père une « conversion missionnaire », « requise ». En d’autres termes, que celui qui dit le bien renonce au mal qu’on n’hésite pas à pointer chez lui : « Il ne faut pas se limiter à une annonce purement théorique et détachée des problèmes réels des personnes. » C’est au n°28, qui poursuit : « Il ne faut jamais oublier que la crise de la foi a comporté une crise du mariage et de la famille et, par conséquent, la transmission de la foi des parents aux enfants a été souvent interrompue. »
La crise de la foi
Et pourquoi cela ? Parce que la foi n’a plus été enseignée. C’est bien parce que des hommes d’Eglise ont abandonné l’annonce systématique et argumentée de la vérité sur le mariage – que rien n’empêche d’être libératrice et enthousiasmante, justement parce que la vérité rend libre et que l’enthousiasme est étymologiquement une manifestation de la présence divine – que le mariage est en crise. Je me souviens, petite fille passant mes vacances aux Pays-Bas à la fin des années 1960, de la jubilation des grandes cousines : « On peut faire ce qu’on veut ! C’est le curé qui vient de nous le dire. » Cela concernait, je l’ai mieux compris plus tard, l’activité sexuelle hors mariage et la contraception.
Attardons-nous encore un instant sur le n° 28. Il se termine avec ces mots : « Lorsqu’elle est confrontée par une foi solide, l’imposition de certaines perspectives culturelles qui affaiblissent la famille et le mariage n’a pas d’importance. » Autrement dit une foi forte préserve des errances du temps, du « monde » dont nous ne sommes pas. Le plus urgent n’est-il donc pas d’enseigner la « foi forte », sans édulcorer son contenu, sans affadir son sel ?
Au n° 30, les rapporteurs s’offrent un petit détour par le dialogue interreligieux en expliquant que « beaucoup ont insisté sur une approche plus positive des richesses contenues dans les différentes expériences religieuses, sans passer sous silence les difficultés. Dans les différents contextes culturels, il faut d’abord saisir les possibilités, puis, à la lumière de celles-ci, repousser les limites et les radicalisations ». Et cela de la part de l’Eglise, qui a les paroles de la vie éternelle !
Le n° 36 revient sur « la réalité positive des mariages civils et, compte tenu de leurs différences, des concubinages » : voici le mariage sacramentel relégué au rang d’« idéal » auquel on peut aspirer ou duquel on se détache. Le n° 37 invite l’Eglise à « aller en aide » à ceux qui sont dans un concubinage « ad experimentum » (mariage à l’essai) ou dans un « mariage par étapes » à la mode africaine, en étant pour tous « la maison ouverte du Père ». On songe à la parabole de l’enfant prodigue : c’est en rompant avec sa vie dissolue et en reconnaissant sa faute, poussé par la misère qui s’avère pour lui miséricorde, qu’il revient au Père et y trouve la porte toujours ouverte.
Le n° 38 parle des difficultés matérielles pour se marier et de la peur des engagements définitifs, et des retards pris « non par rejet des valeurs chrétiennes relatives à la famille et au mariage, mais surtout du fait que se marier est un luxe ». Du prix de la fête au prix de la dot… Mais la réponse de l’Eglise doit-elle vraiment se centrer sur le fait que « dans ces unions aussi, on peut voir des valeurs familiales authentiques, ou du moins le désir de celles-ci » ? A force de « positiver », pourquoi s’inquiéter ? Pourquoi suggérer ensuite ce qui est considéré comme impossible d’emblée ?
Passons sur la simplification des procès de reconnaissance de nullité, cela mérite des développements à part.
Divorcés « remariés »
Le n° 46 parle des divorcés remariés (sans guillemets puisque le mariage civil a des aspects positifs…) : « Les situations des personnes divorcées remariées exigent aussi un discernement attentif et un accompagnement empreint de respect, évitant tout langage ou attitude qui les feraient sentir discriminées. Prendre soin de ces personnes ne représente pas pour la communauté chrétienne un affaiblissement de sa foi et de son témoignage de l’indissolubilité du mariage, au contraire, c’est par ces soins qu’elle exprime sa charité. » On goûtera le « au contraire » qui confond foi et charité. Bien sûr, l’Eglise doit apporter son secours – la communication de la grâce – à tous les hommes qui en ont besoin. Mais de cela il n’est pas question.
Le n° 47 est un autre monument :
« 47. Quant à la possibilité d’accéder aux sacrements de la Pénitence et de l’Eucharistie, certains ont argumenté en faveur de la discipline actuelle en vertu de son fondement théologique, d’autres se sont exprimés en faveur d’une plus grande ouverture à des conditions bien précises, quand il s’agit de situations qui ne peuvent pas être dissoutes sans entraîner de nouvelles injustices et souffrances. Pour certains, il faudrait que l’éventuel accès aux sacrements soit précédé d’un chemin pénitentiel – sous la responsabilité de l’évêque diocésain –, et avec un engagement évident en faveur des enfants. Il s’agirait d’une situation non généralisée, fruit d’un discernement réalisé au cas pas cas, suivant une règle de gradualité, qui tienne compte de la distinction entre état de péché, état de grâce et circonstances atténuantes. »
Du sac de Rome à celui du mariage
Voilà, c’est le point névralgique, le point de basculement recherché, tant il est vrai que le divorce est à la racine de toutes les autres destructions de la famille, de la filiation, de la société. On se demande en passant quel peut être cet « engagement évident en faveur des enfants ». Jamais on n’entend les partisans de cette communion accordée sans intention de sortir d’une situation objectivement et gravement désordonnée préciser de quels enfants il s’agit : ceux du « premier » mariage ? Ceux de la nouvelle union ? Et puis : y a-t-il désormais des étapes entre l’état de péché et l’état de grâce où l’on pourrait se trouver un peu, en raison des « circonstances atténuantes » ?
Les derniers paragraphes concernent l’accueil des personnes homosexuelles ; il semblerait que le cardinal Peter Erdö, qui a présenté le rapport à la presse, en ait été marri, n’ayant semble-t-il pas pris la peine d’en prendre connaissance avant la présentation : il s’agirait de l’opinion du rédacteur très libéral, Mgr Bruno Forte. Après avoir plaidé pour l’accueil des personnes, ce qui n’a rien de scandaleux en soi, l’article 50 parle de ces homosexuels qui « souhaitent rencontrer une Eglise qui soit une maison accueillante ». « Nos communautés peuvent-elles l’être en acceptant et en évaluant leur orientation sexuelle, sans compromettre la doctrine catholique sur la famille et le mariage ? » Dans le contexte, on comprend mal le choix d’« évaluant » pour traduire le mot italien originel « valutando » : commet « évaluer » une orientation sexuelle ? « Apprécier » se comprendrait mieux, au sens de « valoriser ». Et là, cela se passe de commentaires…
Valoriser l’homosexualité
Mais le paragraphes qui a fait le plus plaisir aux médias est celui-ci, nonobstant le précédent qui évoque pour les dénoncer les « organismes internationaux » qui « soumettent les aides financières à la condition d’introduire des lois s’inspirant de la l’idéologie du gender » :
52. Sans nier les problématiques morales liées aux unions homosexuelles, on prend acte qu’il existe des cas où le soutien réciproque jusqu’au sacrifice constitue une aide précieuse pour la vie des partenaires. De plus, l’Église prête une attention spéciale aux enfants qui vivent avec des couples du même sexe, en insistant que les exigences et les droits des petits doivent toujours être au premier rang. »
On retombe dans les erreurs à propos des unions de fait en faisant abusivement la confusion entre des actes objectivement bons et le cadre où ils se réalisent. La presse y a vu une reconnaissance des unions homosexuelles, et eu égard à la lettre de ce n° 52, cela ne se justifie pas. Mais c’est bien d’impression qui domine. Alors qu’ailleurs, le document suggère que nos contemporains raisonnent de plus en plus avec leurs tripes, c’est elle qui reste ; on pouvait même le dire d’avance.
Debout !
Ce « tremblement de terre » à tous les étages aura du moins le mérite de réveiller les assoupis. Colère et interrogations ont semble-t-il accueilli le texte de la relatio – « Qu’est devenue la notion de péché ? », a demandé un évêque.
La doctrine de l’Eglise ne changera pas. Mais en attendant la voici exposée, attaquée, ridiculisée, au point que ceux qui la défendent passeront pour des Pharisiens. Où l’on comprend à quel point l’Eglise est la seule forteresse qui tienne debout face aux assauts de la culture de mort. Une forteresse d’un type un peu particulier, puisqu’elle est prête à offrir sa protection à tous les hommes de bonne volonté.
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Chère Madame,
S’il y a une “forteresse”, laquelle, en principe, qualifie l’Eglise, il faut bien admettre que ce n’est pas ce qualifie l’Eglise catholique de ce monde, en 2014, en tout cas pas à Rome, capitale de la Cité du Vatican, sous le règne de François 1er, pape.
De toute façon, le ver est dans le fruit depuis Vatican II et il ne sert à rien de se perdre sur la question de savoir s’il s’agit de “la lettre” de Vatican II ou de “l’esprit du Concile”. Pire : on peut douter à présent de la formation théologique du pape actuel, de sa capacité à décider car il ne suffit pas d’avoir été jésuite pour être capable de réfléchir et de décider de façon responsable. Et à supposer qu’il ait ces qualités, même partiellement, le sens de l’autorité a déserté la papauté à Rome depuis Jean XXIII ou Paul VI.
En revanche, la “communication” du pape actuel masque mal sa démagogie. Et cela a déjà fait des dégâts.
Si les pères synodaux intègres que nous estimons ont un peu de courage (et on les appuiera par la prière), ils sortiront de cet instance (“synode” dit “extraordinaire”) qui ne sert plus à rien, quitteront Rome tout de suite, au sens propre comme au sens figuré et rejoindront la Fraternité saint Pie X et d’autres associations placées dans la même ligne pour “refonder” l’Eglise du Seigneur. C’est ce qu’il y aura de mieux à faire pour ne pas trahir davantage et trop longtemps Notre Seigneur et ne pas renier Ses promesses faites à l’Eglise catholique.
Après tout, il n’est pas écrit dans la Bible que le Christ ait demandé que Son Eglise soit installée à Rome, en Italie, et ce, pour toujours.
Et si par miracle, au sens propre comme au sens figuré, le synode se ressaisissait – et il lui faudrait beaucoup de courage pour affronter les médias actuels -, ce serait déjà trop tard, car voici plus de 50 ans que le magistère romain n’exerce plus son autorité, n’étant plus capable d’aller à contre courant des dérives actuelles, sinon de les rectifier avec fermeté et justice.
Meilleurs sentiments.
Je repense à la prophétie de St Malachie sur les souverains pontifes, à laquelle je n’avais porté qu’une attention distraite jusqu’à ce que je réalise qu’elle attribue l’extinction de la papauté à la période qui est la nôtre en ce moment. Si on m’avait dit il y a peu que je dirais et vivrais de telles énormités…
Tant de jugement, de haine, de peur, de crispation….Au nom du Seigneur???
Le Pape François est envoyé par le Saint Esprit, j’en suis certaine!!!
“Ne vous asseyez pas à la 1ère place…” Vous me faite de la peine; Jésus ne se rencontre pas par les dogmes, la fermeté et le rejet des autres; Non, c’est une rencontre en cœur à cœur et donc pleine d’Amour, de joie qui se voit
sur les visages et les propos!!!
Et si vous vous trompiez???
Pouvez-vous l’envisager un instant????
Que Dieu vous aide…
Le mal est fait…. Les effets d’annonces et les fausses promesses sont perçues 5 sur 5 par le grand public…. L’heure est maintenant aux mesures exceptionnelles qu’on ne souhaite pas en temps normal car elles font du dégât. Le schisme est là désormais…. Il faut qu’un terme rapide et vigoureux soit opposé à cette comédie qui est une tragédie…Un groupe de cardinaux doit se lever et demander l’arrêt de cette réunion. Les distances que prend le titulaire apparent de la chaire de St Pierre par rapport à la foi catholique expriment que nous sommes dans un état de nécessité qui appelle l’action. Je ne pensais pas vivre de telles heures.
En effet, cher William, il y a urgence et si aucun miracle ne se produit au sens propre comme au sens figuré au sein de ce “synode extraordinaire”, il faut partir et avoir le courage de partir pour sauver l’Eglise et plus exactement respecter les promesses que le Christ a demandé à saint Pierre de tenir jusqu’à Son retour.
Les invertis-la vraie appellation-catholiques comme Julien Green ou Max Jacob n’ont jamais demandé à se marier et à avoir des enfants et se sont toujours tus et sentis pécheurs.Green a meme dit en privé que “grace à Dieu” il était devenu continent à environ 55 ans.Ce Pape est-il simplement “rusé” ou “fourbe”?Un nouveau schisme est inévitable s’il persévère à utiliser le langage meme des ennemis de l’Eglise!
Impression que, née dans l Eglise catholique, c’est dans une secte que je quitterai cette terre. .. Mgr Lefevre disait déjà : l Eglise est occupee.
Une fois de plus Jeanne Smits, merci pour cette analyse remarquable.
Mais pourquoi diable, l’Esprit Saint a-t-il permis l’élection de ce jésuite plutôt que d’un dominicain? Pourquoi un berger qui a peur de crier au loup?
Non seulement un berger qui a peur de crier “au loup” par peur de ne pas être écouté, mais qui ouvre la porte de la bergerie pour que le loup se convertisse et devienne une brebis. Ça risque de faire des dégâts et de faire fuir les brebis non lupesques par la fenêtre.
Le cardinal Peter Erdô, rapporteur général du Synode, a rédigé cette synthèse d’étape. Ce n’est tout de même pas un débutant. Il faut croire qu’elle reflète bien les interventions d’un nombre substantiel de pères synodaux, et on voit mal pourquoi le Saint-Esprit n’assisterait plus son Eglise.
Cher Monsieur,
Que voulez-vous dire, au juste ?
Quel que soit le statut de ce texte, c’est à dire même s’il n’est que très préalable, très provisoire, et quelle que sera l’issue finale de ce débat tragique, c’est à dire même si les idées aberrantes aujourd’hui présentées comme étant en débat sont finalement écartées, dores-et déjà, l’inacceptable, l’odieux est commis, car il suffit, pour que l’ inacceptable soit franchi, que les plus hautes autorité ecclésiales se permettent de tolérer ne serait-ce qu’un instant la publication de telles folies. Tolérer cela, c’est considérer qu’il est parfaitement possible de déraisonner, de se libérer des lois de la logique et du raisonnement qui sont les lois naturelles de l’intelligence que Dieu déposa en chacun de nous. Sans le respect de ces lois, c’est à dire sans le respect de l’exigence de cohérence, il ne peut plus y avoir de dialogue entre les hommes car il n’y a plus langage (qu’est-ce qu’un discours sans la raison?) et on entre dans l’arbitraire complet, car sans la raison, il n’y a plus aucun moyen de départager entre des thèses qui s’opposent, on entre ainsi dans la tyrannie de ceux qui tiennent le pouvoir, et l’homme perd sa dignité et son humanité. L’homme perd aussi bien entendu en même temps sa foi, car comment appréhender la Parole, avoir de celle-ci la moindre intuition au sens philosophique du terme, si l’on piétine la raison?
Le fait, donc, qu’une proportion notable des cardinaux jettent aux orties la raison comme le prouve le fait qu’ils tolèrent la publication d’un texte absurde, tissu de contradictions et d’incohérences, constitue en soi un événement d’une gravité inouïe. L’Eglise est dores-et-déjà en perdition. Sans même avoir besoin de pronostiquer ce qui sera décidé au terme du synode, on peut déjà, on doit déjà, sonner le tocsin: un immense sursaut s’impose. Prions.
A ce stade de la procédure , ce document n’est que la concaténation des diverses interventions liminaires des membres de ce synode;ce n’est donc ni la proposition finale du synode, ni à fortiori la position du pape. Sauf à remettre en cause le principe même d’un synode, ou considérer que le synode ne sert qu’à entériner un texte écrit à l’avance, je vois mal comment on peut porter un quelconque jugement de valeur sur ce texte qui ne fait que rendre compte et prendre acte d’une réalité: l’expression de pères synodaux.Ce synode est fait pour qu’ils s’expriment ,ils le font . Y a t il là matière à critique?
La raison pour laquelle le Saint-Esprit n’assisterait plus cette Eglise, c’est que ce n’est plus la sienne depuis belle lurette.
La cuisine bourgeoise vaticane, c’est pas son truc à l’ Esprit-Saint.
Discret et Doux le Paraclet, mais les faits sont là, à toute échelle.
C’est décidé.
Hé bien, je suis dans l’admiration du travail des Pères du synode et leurs déclarations me paraissent sereines, pleines de bonté lucide.
Les critiques effarouchées que je lis dans vos commentaires sont injustes et cela vient des conclusions erronées que vous tirez de leurs propos : vous leur faites dire ce qu’ils ne disent pas. Vous n’êtes pas objectifs. Savez-vous que c’est malhonnête ?
Vous déformez ce qu’ils disent. Vous allez plus loin qu’eux, c’est un comble ! Lisez comme s’ il s’ agissait d’une lettre que vous receviez d’un ami. Voyez le bien. Cherchez-le, vous verrez qu’il y est.
Et surtout, ne vous épuisez pas à contre-temps … attendez tranquillement le document final, en priant, en demandant pour vous-mêmes de ne pas succomber aux partis-pris et pour que chacun de nous ait l’humilité de prendre le chemin que désignera l’Esprit, plutôt que le sien.
On va refuser du monde chez Saint Pie X s’ils continuent sur cette voie qui ne semble pas être La Voie…….
Benoît XVI est ainsi durement châtié de sa renonciation. S’il était toujours pape, une telle calamité ne se serait pas produite.
“La satisfaction des lobbies LGBT” – cela est clairement le tocsin, une vrai indication de danger, pur et simple.
« Pas un iota de la loi ne sera effacé » C’est Jésus lui-même qui le dit… Pourtant, il le dit alors même qu’il semble enfreindre cette loi… Il cueille des épis de blés pendant le sabbat… Mais aussi, il va manger chez les publicains, il sauve la femme adultère sans qu’elle lui ait rien demandé et sans rien lui demander lui-même… Il est venu pour sauver, pour guérir et non pour les bien-portants… C’est aussi lui-même qui le dit… comme il dit de ne pas regarder la paille dans l’œil du voisin avant d’avoir cu et enlevé la poutre qui est dans le nôtre.
Et ce n’est qu’après avoir sauvé la femme adultère, avec tant d’intelligence, de ruse, qu’il lui prescrit « ne pèche plus ». De la miséricorde à la loi.
C’est vraiment l’attitude de Jésus et c’est l’attitude de notre pape François.
La loi ne doit pas être sur les bannières, elle ne doit pas nous servir de citadelle et encore moins d’élément d’auto- satisfaction… Elle doit être dans notre cœur (J’inscrirai ma loi dans vos cœurs de chair)… Et pour qu’elle aille s’inscrire dans le cœur du prochain que nous sommes appelés à aimer, quel qu’il soit – nous devons toucher son cœur. Nous devons d’abord manifester l’amour de Dieu… Et c’est dans cet amour que l’on découvre la nécessité de la loi, les bienfaits de la loi.
Je crois à cette nécessité, je crois à ces bienfaits comme je crois à l’œuvre de l’Esprit- Saint au cœur de l’Eglise… Je crois « que pas un iota de la loi ne sera effacé »
Gardons précieusement cette loi dans nos cœurs pour savoir l’énoncer, l’annoncer au bon moment. C’est notre rôle de chrétiens. Participer à la vie de l’Eglise, ce n’est pas seulement tenir un rôle dans les structures, c’est suivre Jésus avec audace et confiance.
Le stade suivant, lors de Vatican III, sera d’accorder le mariage religieux aux homosexuels.
Ce coup de bélier du pape et de ses pions, son 1er groupe terroriste restreint, est le premier du genre si prévisible depuis le début de son mandat, plein de ptites phrases et mises en scènes très suspectes.
Ce coup de bélier contre l’édifice n’est qu’un premier essai.
Il ne se soupe pas seulement de la Tradition sur plusieurs point, mais aussi de leur concile V2, ainsi que de ses prédecesseurs qui n’auraient jamais tenté ce coup de force ultra minoritaire parmi les bonnets rouges, ultra moderniste.
3 points de rupture radicaux qui va l’isoler forcément, mais tout en l’unifiant au bloc médiatique et opinion publique generale de cette époque: ce qui en fait bien le pape-du-monde, et le curé “universel”, souverainement ” moi-je-moi-je” global, devant NSJC et le Saint-Esprit, c clair.
Connaissant l’animal, il va sans doute faire demi-tour après son coup de force, mais le mal est deja fait, et il portera son fruit plus tard par sapes successives classiques, tel une catapulte catastrophique.
Sa stratégie habituelle, sera de tourner rapidement cette page pour travailler sur un autre point de l’édifice, tel un zappeur fou qu’il est depuis 2 ans: ses voyages en turquie, à strasbourg et en france prochainement lui permettront de se cacher derrière ces habiles diversions.
Ce coquin de pape est très rusé, très fourbe: quand il declara qu’il lutterait de toutes ses forces contre le fondamentalisme religieux, on pouvait se demander lequel.
car, on voit mal ce pape françois tirer des caricatures sur mahomet ou des groupes islamistes précis.
par contre, n’ayant pas d’os à ronger par là, il vient de démasquer ce que sera sa lutte souveraine contre le fondamentalisme: la lutte contre les fondements de l’église, l’exemple du viol de l’évangile, le viol de la vraie foi, la banalisations de ce qui s’appelle des Crimes d’Etat, aussi des Crimes d’état, son état souverain.
Pour un pape anti-règne qui se fait passerr uniquement comme eveque de Rome, il fait preuve d’une audace terrible à attaquer avec une violence sourde son-christ et son évangile, attaquer ensuite sa propre église comme jamais un pape n’osa le faire en 2000 ans.
son action soit-disant uniquement pastorale, va faire que c’est le nouvel usage pastoral qui va dominer sur le doctrinal traditionnel , qui lui partira aux oubliettes, et sera effacé plus tard, aucune importance.
Ce pape a terriblement bien compris que ce qu’il ne peut ouvertement pas détruire, son combat sera vainqueur pour conquerrir le plus d’ esprits par un langage revolutionaire et de nouvelles pratiques “graduelles” dans chaque église autonome local, ce combat mondial mené avec une poignée de soldats romains démultiplié indéfiniement par les médias et réseaux cathos ultra-modernistes.
en facade, il reprendra l’alibi du “concile des médias” de ses prédecesseurs, pour dire que ce “synode des médias” a relayé de la désinformation, mais il ne dira jamais laquelle, et en sachant très bien qu’il aura deja atteint son objectif de faire passer l’impossible dans les coeurs et esprits , tout cela en court-circuitant la voie hierarchique écclésiale établie.
ce pape est un habile et puissant manipulateur de “masses”, par le “paraitre”, par le langage démago-hypocrite&mensonger, bien au-delà des poulaillers diocesains.
Après Benoit 16, personne ne l’a vu venir ce fou du monde: ce pape est un adorateur idolatre du monde, à suivre, à imiter.
L’OUVERTURE AU MONDE de l’Eglise Conciliaire n’a que toujours été “L’IMITATION DU MONDE”, et non l’imitation du Christ completement opposée !!
Dans ce document, la manoeuvre est habile pour ne pas exposer cette vérité d’imitation du monde à tout prix:
le langage évoque “le changement antropologique de notre époque”, donc l’homme ayant changé il faut meme pas l’imiter et imiter donc son monde pour lui parler et l’evangeliser, car soi-disant nous-tous-mondiaux avons changé subitement parce que le pape&partisans a décidé de ce changement anthropologique.
c’est de la pure subversion obligeant a croire et adhérer à cette “révolution (=banal “changement “dans ce document synodal) anthropologique effective et irréversible” à tout le monde.
c’est rusé et puissant, car ce nouvel “ENTRISME” est DEGUISE derrière une “REVOLUTION SOUVERAINE DES HUMAINS ET DE LEUR SOCIETE”:
si bien que la Rébellion Vaticane se cache derrière cette révolution mondaine hypothetique&imposée comme faite, pour faire adhérér à la “Marche (immuable) de l’Histoire(souveraine..)” 2 termes issus de Marx.
Le pape a souvent répété que Dieu est le Dieu de l’Histoire, que c’est Dieu qui fait l’Histoire-Entière: c’est du marxisme romain pur.
Pourquoi marteler ça ? mais pour que la revolution papale&ultras soit IRREVERSIBLE, ca sert à ça d’ADORER le dieu-Histoire car une fois la subversion opérée, elle est imprimée pour toujours dans les esprits!
c’est un vrai travail préparé tout ça ! et conscient, VOLONTAIRE !!!
Alors voilà, ce pape n’est évidement pas Dieu, il est fils du concile mais veut aller plus loin comme la plupart des ouailles.
L’église n’est pas de Dieu, car la fameuse Collégialité pronée par francois pour dissoudre l’autorité ancestrale du pape, s’avère etre une Collégialité des alliés du pape francois, et non une collégialité reprsentative des territoires-églises-peuples du monde.
C’est un véritabe SOVIET SUPREME réactualisé composé de “choisis du pape” mais appelé “collège”, ça passe tres bien dans les coeurs et esprits.
Toute cette mouvance ultra-minoritaire mais fortement mondialisée court à sa ruine, à sa perte.
Malheur à tous ceux et celles qui se compromettent avec cette Rébellion contre Dieu.
La hiérarchie catholique de France a baissé les bras dans les années 60, les journaux bien-pensants ont enfumé leurs lecteurs (le principe de la grenouille dans l’eau froide), les quelques uns, jeunes à l’époque, qui se sont rendus compte de cette situation ont été traités de réac et Marie-Claude Monchaux qui est l’auteur de :”Ecrits pour nuire” s’est faite stigmatisée de censeur, alors qu’elle ne faisait que prévenir les parents, “le gender”s’installait déjà, les cathos bien pensants n’ont rien voulu savoir, encore moins les religieux!
Tout à été dit à cette époque, il suffisait d’être attentif c’est tout!
Je souhaite que les jeunes actuels demandent des comptes sévères aux séniors qui étaient jeunes adultes à l’époque, ils ne voulaient pas savoir, voilà c’est tout!
Un grand merci à Courivaud pour cette belle analyse. Combien de Catholique, conciliaires, ne nous écouter pas nous autres traditionnalistes ! Et surtout ceux de la Fraternité Saint Pie X. Faudrait -il en arriver à cette limite pour que vous soyez courageux ? Qu’allez vous faire continuer à vous voiler la face ?
Oui, comme d’autres l’on dit bien mieux, moi non plus, je ne pensais pas vivre de telles heures.
Moi non plus, je n’imaginais pas lire de tels propos comme le compte-rendu d’un synode de l’Eglise catholique.
j’ai peur que des ténèbres approchent encore de notre pauvre barque de saint Pierre.
Et des ténèbres complaisamment tolérées par qui ?
Peut-être bien par celui dont c’était la mission même de les écarter.
Quoique j’essaie de la chasser de mon esprit, il me vient de plus en plus souvent à ce sujet une pensée effrayante.
Et s’il n’était pas un ami ?
Et s’il n’était pas vraiment le bon pasteur du troupeau ?
Et s’il était, à un moment pourtant crucial de l’histoire des hommes, au lieu d’un soutien, une épreuve de plus pour l’Eglise ?
Vous vous souvenez, cet acharnement d’il y a quelques mois contre la Curie, ce comité mis en place auprès de lui et dont toute l’action consiste à la déstabiliser ?
Vous vous souvenez, ces propos étranges (bizarres) sur le pasteur qui doit avant tout suivre l'”odeur du troupeau” ?
Et cette persécution des malheureux Franciscains de l’Immaculée, sous le bâton du commissaire Volpi ?
Et ces interviews un tantinet bavardes, racoleuses même, accordées à des journalistes notoirement hostiles….
D’abord perplexe, puis inquiet, je crains la suite des évènements, en espérant encore me tromper.
Mais la confiance n’est plus vraiment là.
A lire les commentaires, j’ai l’impression qu’on s’affole un peu vite ! N ‘oublions pas qu’il s’agit pour l’instant d’un document de travail susceptible donc d’être profondément modifié et je ne doute nullement qu’il le sera car c’est l’Esprit-Saint qui aura le dernier mot !!!
Il semble évident que certains ont profité de la mise au point de ce document pour y introduire leur vision hérétique et luciférienne sur la question en espérant que les évêques n’oseront pas trop s’y opposer compte tenu de la formidable pression médiatique et sociétale ambiante et du laxisme ( supposé…) du Pape François. Mais François ou pas, évêques timorés ou pas, je ne doute pas un seul instant que c’est la Vérité éternelle de Jésus-Christ qui triomphera, l’Eglise en a vu d’autres dans le passé.
La seule chose à regretter, ce sont les dégâts que cela cause d’ores et déjà à l’Eglise, quand je lis certains commentaires qui poussent à la quitter…
En somme, accepter le monde tel qu’il est, c’est avoir de la miséricorde, c’est le monde qui convertit l’Eglise!!; Saint Pierre avait dit “vers qui irions-nous, Tu as les paroles de la vie éternelle” ceux qui cherchent Jésus ne le trouveront pas dans le monde
Toute la journée mon commentaire a été en attente de publication, parce qu’il contredisait votre publication.
Est-ce votre sens de la conversation ? Vous ai-je insultés ? Quelle estime peut-on avoir pour vous et combien je le regrette. ..
La situation est d’une gravité inouïe au sens propre du terme. Depuis 2ooo ans que l’Eglise existe, si les projets évoqués sur l’accès à la communion des divorcés-remariés aboutissent, ce sera la première fois que l’Eglise écartera l’enseignement du Christ. La première fois que l’Eglise renie son Sauveur. La première fois……Ces cardinaux le réalisent-ils? Même Mgr Muller, qui décèle parfaitement l’ erreur, en mesure-t-il mesure-t-il complètement le caractère inouï? Il faut qu’il complète son discours en qualifiant la gravité en ces termes qui sont parfaitement fondés. De fait, il est impossible de citer un précédent pour pareille infidélité. Jamais l’Eglise, si par malheur cette folie se concrétisait, n’aurait commis pareille infidélité. Jour de tristesse immense pour ceux qui sont lucides et qui aiment l’Eglise leur mère.
C’est toujours pareil!
Juin 1789: les états généraux font un coup de force en se déclarant assemblée nationale,
1962: une minorité à Vatican II fait annuler la préparation des travaux et en impose une autre plus “ouverte au monde”
2014: une minorité au synode, appuyée par le pape, tente de mettre en avant des sujets heureusement refusés (pour le moment?) par la majorité. Mais le Mal, colporté par les media, est déjà fait dans bien des esprits.