Dans une cathédrale de Madrid comble, le cardinal Antonio Maria Rouco Varela a pris congé du diocèse qui a été le sien pendant vingt ans au cours d’une messe d’action de grâces centrée sur l’Eucharistie. Au cours de son homélie il a pris des accents prophétiques pour décrire les dangers qui menacent la famille et la foi, exhortant les fidèles à « prier », prier beaucoup, dans les temps troublés que connaît l’Eglise. Avec des accents qui rappellent ceux du cardinal Lustiger lorsqu’il a quitté sa charge d’archevêque de Paris.
Il a rappelé d’abord à ce sujet que la crise économique atteint d’abord et surtout les « couples mariés et les familles ». Et que si les laïcs sont appelés à un engagement dans « la vie publique », afin de « donner un cadre “vertébral” à la société où priment la justice, la solidarité et la paix », au service de l’homme, ce service doit « prioritairement s’orienter vers la sauvegarde de son droit à la vie depuis sa conception dans le sein maternel jusqu’à sa mort naturelle, la promotion de la vocation du mariage à la mesure de la vérité de Dieu – c’est-à-dire comme communauté une et indissoluble de vie et d’amour fécond dans le précieux fruit que sont les enfants – afin de pouvoir construire ainsi une famille véritable ».
Et de poursuivre :
« Il n’est pas nécessaire d’avoir un quelconque don de prophétie pour entrevoir que dans l’avenir proche – l’avenir de notre Patrie, de notre Communauté autonome et de notre Ville – seront mises à l’épreuve la fermeté et la clarté de notre foi au Christ, l’unique Sauveur de l’homme, la force de notre espérance et la volonté de suivre et d’accomplir fidèlement le commandement évangélique de l’amour. Nous ne devons pas nous effrayer, ni reculer dans notre mission qui est d’être des témoins vaillants de Jésus-Christ (…). Et évidemment, en cette heure de l’histoire difficile et complexe, il va falloir prier, prier beaucoup, pour l’Eglise et ses pasteurs, pour les religieux et les religieuses, pour les familles, pour les jeunes et pour les enfants… afin que nous sachions continuer d’être “la lumière” et “le sel” de la terre nouvelle, c’est-à-dire témoins de l’espérance véritable pour tous ceux qui souffrent dans leur âme et dans leur corps : pour toute notre société si vacillante, sceptique et déprimée. »
Le cardinal Rouco Varela a conclu en disant que les fruits de tout cela viendront à condition d’aimer le Seigneur « plus que ceux-ci », ainsi que le Christ l’avait demandé à Pierre, et de ne pas « nous attrister » en lui répondant « Tu sais que je t’aime », « même en entendant les paroles mystérieuses adressées à Pierre comme dites à nous-mêmes : “Quand tu étais jeune, tu te ceignais toi-même et tu allais où tu voulais ; mais quand tu seras vieux, tu étendras les mains, un autre te ceindra et t’emmènera là où tu ne veux pas aller.” »
L’homélie a été intégralement mise en ligne sur Infocatolica.
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J’ai été très surpris de ne pas trouver un mot sur les JMJ de Madrid et le passage de Benoît XVI. En revanche l’éloge de la réforme de la liturgie par Vatican II laisse rêveur…
A l’écoute des premières conclusions de ce synode pour la famille, je tremble. Je me demande si l’Eglise catholique restera celle de Verbe de Dieu, du Logos, à la faveur d’un pathos qui deviendrait la mesure de ce qui est juste et bon. En d’autres termes, l’orthopraxis serait en train de se substituer à l’orthodoxie, et de réduire à néant l’evangile qui précisément, vient délivrer l’homme du poids de son “pathos” : “la vérité vous rendra libre”. L’Eglise m’apparaissait comme le dernier rempart d’une anthropologie capable de mettre l’homme debout. Mais si Elle oublie la réflexion de tant de siècles et la prière de tant de saints, qui ouvrira la route du salut ? Je pense à Jean-Paul II et Benoît XVI qui ont développé avec tant de talent et de finesse les rapports entre foi et raison… Heureusement, tous les cardinaux ne cèdent pas aux vents du relativisme, en particulier le cardinal Rouco Valera, à la parole forte et claire que je vous remercie d’avoir porté à notre connaissance. Il nous reste la prière pour tous ces prélats fidèles au Christ, ces bons pasteurs courageux et lucides.
Mettre comme première cause de tous les maux cité: la marginalisation de Dieu permettrait de résumer et de pointer juste. le retour au catéchisme des enfants, caté supprimé depuis 2 générations en France, nous donne même des séminariste affiliés à cette Eglise des hommes qui ne parle qu’horizontalement et jamais du salut éternel but de la vie. “Des pauvres, vous en aurez toujours”. Mais ne craignez pas ceux qui tuent les corps… craignez ceux qui tuent les âmes. Et les enfants qui font leur profession de foi, connaissent-ils les commandements, savent-ils réciter le 3Je crois en Dieu”. Savent-ils que le premier mot à apprendre à un enfant n’est pas le merci, le SVP et l’au revoir… C’est le mot …. PARDON… A l’heure de la mort, orgueilleux, l’homme oublie de s’humilier comme l’enfant prodigue et le voilà parti pour un long purgatoire ou pour l’enfer, car il y en a si peu qui, aux obsèques prient dans ce sens pour le défunt…