A la suite de l’intervention devant le synode extraordinaire sur la famille du couple australien Ron et Mavis Pirola, donnant en exemple des amis chez qui l’amant homosexuel d’un des enfants était « accueilli comme un fils » pour les fêtes de famille, le cardinal Raymond Burke a réagi avec beaucoup de clarté. Il s’avère en effet que la prestation des Pirola a été l’une des plus commentées par les médias. LifeSiteNews a demandé au cardinal son avis sur la question ; l’interview exclusive a été publiée ici jeudi soir, en anglais.
John Henry Westen de LifeSite signale d’emblée que la courte intervention des Pirola a été « accueillie par des applaudissements chaleureux » de la part de certains pères synodaux, ainsi que l’a délibérément révélé le cardinal anglais Vincent Nichols (les interventions, rappelons-le, se déroulent à huis clos mais les interviews sont libres).
Voici la traduction de l’interview recueillie lors d’une pause entre les sessions du synode.
— Comment des parents catholiques doivent-ils réagir dans une situation difficile comme celle-ci : alors qu’ils préparent une réunion de famille pour Noël, avec les présence de petits-enfants, ces parents sont sollicités par leur fils qui vit en « couple » avec un partenaire homosexuel s’il peut venir accompagné de celui-ci ?
Et en application de ces principes, comment les paroisses doivent-elles réagir par rapport à des couples ouvertement homosexuels qui s’approchent de la Sainte Table pour communier, et qui cherchent à prendre des postes de responsabilité au sein de la paroisse ?
— C’est une question très délicate, et elle est rendue encore plus délicate par l’agressivité du militantisme hoomsexuel. Mais il faut la considérer d’une manière très calme, sereine, raisonnable et depuis le point de vue de la foi. Si les relations homosexuelles sont intrinsèquement désordonnées – et elles le sont en effet – alors, que peut signifier pour les petits-enfants le fait de voir présent lors d’une réunion de famille un membre de celle-ci vivant dans une relation désordonnée avec une autre personne ?
Nous ne permettrions pas, s’il s’agissait d’un autre type de relation – quelque chose de profondément désordonné et néfaste – nous ne permettrions pas que nos enfants soient exposés à cette relation, à son expérience directe. Et nous ne devons pas davantage le faire dans le cas d’un membre de la famille qui non seulement souffre d’une attraction homosexuelle, mais qui a choisi de la vivre en acte, en commettant des actes qui sont, toujours et partout, mauvais.
Et donc, les familles doivent trouver un moyen de rester proches d’un enfant dans cette situation – fils, petit-fils, ou autre – de manière à essayer de faire sortir cette personne de la relation désordonnée.
Nous savons aussi qu’avec le temps, ces relations vont laisser la personne profondément malheureuse. C’est donc important de rester aussi proches que possible. Mais ce type particulier de relation ne doit pas être imposé aux membres de la famille, et spécialement aux enfants impressionnables. Et j’encourage les parents, ou les grands-parents – ou qui que ce soit – d’être très prudents en cette matière et de ne pas scandaliser leurs enfants ou petits-enfants.
Tant de choses dans notre société aujourd’hui répandent le message que n’importe quel type de relation sexuelle, du moment qu’elle apporte du plaisir d’une façon ou d’une autre – ou qu’on s’y sente attiré – est acceptable, est correcte. Et nous ne voulons pas que nos enfants aient cette impression, parce que nous aurons semblé approuver des actes gravement peccamineux de la part d’un membre de la famille.
Cela constitue certainement une source de grande souffrance, mais s’efforcer de faire ce qui est juste et bon implique toujours de la souffrance. Et dans ce cas, il en sera certainement ainsi. Mais cette souffrance aura toujours, au bout du compte, une valeur rédemptrice.
En ce qui concerne les paroisses, la situation est très semblable parce que la paroisse – comme l’a dit une fois, je crois, Jean-Paul II – est « une famille de familles ». Et donc, si un membre de la paroisse vit publiquement dans le péché au sein d’une relation homosexuelle, eh bien le prêtre doit essayer de rester proche de cet individu – ou des deux individus s’ils sont tous les deux catholiques – et essayer de les aider à quitter la relation peccamineuse et à commencer à vivre de manière chaste. Le pasteur doit également les encourager à prier et à participer à la messe dominicale, et tous les moyens propres à essayer de surmonter le péché grave dans leurs vies.
Les gens vivant ainsi ne peuvent certainement pas jouer un rôle de responsabilité dans la paroisse, car cela donnerait aux paroissiens l’impression que la manière dont ils vivent est parfaitement acceptable. Car lorsque nous jouons un tel rôle dans une paroisse, d’une certaine manière nous témoignons d’une vie catholique cohérente. Par exemple, on ne leur demande pas d’être lecteurs lors de la sainte messe – ni d’assumer quelque rôle de responsabilité – tant qu’ils n’ont pas rectifié leur situation, vécu la conversion de leur vie et atteint le moment où ils seront prêts à assumer de telles responsabilités.
D’un côté, cela est certainement occasion de scandale pour les paroissiens par rapport à une part très essentielle de notre vie, notre sexualité et ce qu’elle signifie. De l’autre, ce n’est pas bon pour les deux personnes impliquées dans la relation désordonnée car cela leur donne également à elles l’impression que d’une façon ou d’une autre, l’Eglise approuve ce qu’elles font.
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Tout cela paraît évident puisque Notre Seigneur commande de ne pas scandaliser les enfants, s’il en reste après leur passage à l’école “républicaine”.
où le cardinal burke remet-il des “choses” à l’endroit ?
devant un journalistes et quelques lecteurs ?
une affaire de désordre l’homosexualité ? C’est tout ?
les prélats font tant d’études prestigieuses et occupent de grands postes pour dire ça dans l’océan médiatique?
chaque interview représente qui en fait? un diocèse dans le monde ? ça rame dans tous les sens, oui.
certains applaudissent l’ homosexualité et d’autres relèvent seulment son désordre ?
Qu’ils mettent tous de l’ordre dans leur Parti-église et parlent vraiment d’une seule voix, ce sera un bon début.
Car sinon, ce que le pape tranchera ne représentera que lui et non son parti-église divisé dispersé.
l’édifice s’effondre toujours autant.
une voix de plus chuchotte dans le désert du monde, elle aura “fait son travail”, hmm.
Les loups sortent du bois. Il apparaît enfin clairement que la question de la miséricorde vis à vis des divorcés remariés couvrait une demande de miséricorde pour l’homosexualité et l’infidélité conjugale.
Les attaques excessive vis à vis des « curés pédophiles » relèvent de la même stratégie et des mêmes objectifs.
Et vous que feriez-vous devant une telle demande ?
Je crois que votre cœur de père ou de mère serait déchiré.
Mais je crois aussi que les situations ne sont pas uniques ni uniformes.
Il faut d’abord être au clair pour soi-même vis à vis de l’homosexualité.
Pour ma part, je considère qu’il s’agit là d’un trouble du comportement ou si l’on préfère d’un comportement pathologique qui s’impose avec une certaine force à la personne, comme la boulimie, l’alcoolisme, la dépendance au jeu, mais aussi le don-juanisme invétéré ou le messalinisme. Ce qui veut dire, que pour ma part je considère l’homosexualité comme une sexualité anormale, déviante, pathologique, névrotique. En aucun cas je ne considère qu’il s’agit là d’une variante d’une sexualité normale.
Mais il est totalement exclu de rejeter une personne, de rompre le contact, de laisser croire que l’on n’aime plus la personne. Mais il est aussi impossible d’accueillir la personne avec des reproches permanents.
Toutefois il est impossible, et contre son propre intérêt, de laisser croire que l’on trouve normal ce comportement d’un fils que l’on aime pourtant, peut-être même plus qu’un autre.
Beaucoup de choses dépendent donc de l’attitude que l’on aura eue au moment du « coming out » et avant. Beaucoup de choses dépendent aussi de ce que l’on aura vraiment dit et montré aux frères, sœurs et aux petits enfants.
Il me semble personnellement que si l’attitude est claire, que les réserves et la tristesse de la situation ont été clairement exprimées, tant vis à vis de l’intéressé que vis à vis de la famille et des enfants, il est peut-être possible de l’accueillir dans les réunions familiales, sans jamais donner à penser que l’on trouve cela « normal ».
Il n’est toutefois pas impossible, que si l’on garde « une certaine réserve », ce soit l’enfant qui raréfie ses visites, trouvant cette réserve insupportable.
Merci, Cardinal Burke !
Bonsoir,
L’Église catholique n’a pas à chercher une autre attitude que celle développée par le Cardinal Burke.
C’est la voie de la Vérité. Toute compromission avec le péché est source de malaise et de déviance dans les relations humaines. Pas de faux semblant, “la Vérité vous rendra libre”.
Il est urgent d’appeler un chat, un chat. Il est inutile et même nuisible de chercher un nouveau langage pour le nommer.
Je me demande si ceux qui tentent de noyer le poisson, en voulant tordre le droit chemin de Notre Seigneur JÉSUS-CHRIST, ont vraiment pris la mesure des conseils qu’ils prodiguent à leurs ouailles? Ont-ils conscience qu’ils privent, ceux qui prêtent l’oreille à leurs assertions, de la VIE ÉTERNELLE! Rien que çà!
Prions mes amis, prions pour que les faux prophètes cessent de répandre leur venin mortel.
Le plus grave c’est qu’ils sont parfois tapis dans l’église catholique elle-même!
Maranatha!
Merci!
JFL
ouf ! merci d’être aussi clair Emminence, parce que des prelats aient applaudi un témoignage comme celui des Pirola est profondement inquietant!
Plaise au Ciel que l’intervention du cardinal Burke soit entendue et acceptée de tous comme une Vérité et que la peste soit des Kasperophiles, quels qu’ils soient, empourprés ou non !
Ce synode remet en cause les sacrements institués par le Christ et ne devrait donc pas exister !
Des Kasper et des kasperophiles, il y en a toujours eu dans l’histoire. Ce n’est pas une raison pour en faire une nouvelle “évangélisation” et un scandale publique.
Matthieu. XVIII, 6. : Mais, si quelqu’un scandalisait un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on suspendît à son cou une meule de moulin, et qu’on le jetât au fond de la mer.
7. Malheur au monde à cause des scandales ! Car il est nécessaire qu’il arrive des scandales ; mais malheur à l’homme par qui le scandale arrive !
Parole du Christ, dont se fiche Kasper et sa clique, modernistes, relativistes et faux pasteurs. Quant aux laïcs n’en parlons pas, une seule chose compte “se faire plaisir”, ainsi en était-il à Sodome et Gomorrhe !
Les choses se passent exactement comme il y a 50 ans (c’est d’ailleurs une technique bien rodée de la gauche) : On insulte, on terrorise puis on élimine les opposants réactionnaires : la bonne discipline exige qu’ils se reconnaissent eux-mêmes coupables et abjects…) – les médias sont là pour les y aider. Les plus encombrants ont d’ailleurs été écartés vers quelque goulags, les autres ont peur et se tairont…
Puis Yosif Vassilievitch , pardon, François, va rappeller les grands principes intangibles, et alors on les piétinera joyeusement au nom de la pastorale.
Et l’esprit du synode va s’unir à l’esprit du concile, et donner le coup de grâce à l’Eglise Catholique : en mon âme et conscience, je crois qu’il s’agit bel et bien ici du terrible péché contre l’Esprit (le Saint et le Vrai avec une majuscule “Sanctus Spiritus” “Sviato Douxha”… ) péché diabolique qui ne sera pas pardonné!
Je ne voudrais pas être à la place de ce Yousif…
A moins que Dieu ne mette son Doigt dans leur engrenage l’Eglise Romaine va mourir!
sorry : je crois que goulag s’écrit sans “s”
Parfait Mon Cardinal. Que ceux qui ont les oreilles pour entendre entendent une fois pour toutes. Le militantisme homosexuel commence a fatiguer les gens de bonne volonte. L’Eglise devrait adopter une position tres claire la-dessus et personne n’est au dessus de l’Eglise, meme pas le Pape. L’Eglise transcende les individus. Elle appartient exclusivement au Christ – seul crucifie sur la croix – et non au Pape ni a tous les eveques du monde reunis.
Merci, Éminence !
On peut se demander quelle est la stratégie de François avec ce synode, car il y a deux hypothèses possible : ou bien, en bon jésuite, “il a jeté un pavé dans la mare” pour obliger les modernistes à se découvrir, ou bien il partage leurs idées, et dans ce cas l’interprétation de la parole de Dieu pour être dans “l’air du temps” ouvre une brèche dont l’Eglise ne se remettra pas, car tout deviendra permis.