Editorial de Mgr Pâtenotre, évêque de Sens-Auxerre :
“Ce mois d’octobre est marqué par la tenue du Synode des évêques à Rome sur “Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’Évangélisation”. Nous avons tous eu l’occasion de nous y préparer en envoyant nos contributions personnelles ou collectives. Cela a permis la composition d’un “Instrument de travail” qui va être travaillé par les membres du Synode. C’était une première dans la préparation d’un Synode. Auparavant, seuls les participants étaient invités à préparer leur contribution, même s’ils pouvaient faire appel, bien sûr, à qui ils voulaient.
Ayant participé au dernier Synode, je souhaite que le prochain renouvelle sa façon de travailler. J’ai eu l’impression que l’originalité et la diversité de nos interventions passaient par une sorte de rouleau compresseur qui aplatissait toute leur originalité. Comme si tout devait rentrer dans des cases préparées à l’avance. Je ne doute pas que la personnalité de notre pape François va donner un autre style à ce Synode. La nouveauté de proposer deux Synodes sur le même sujet est déjà un signe.
Vous avez remarqué qu’il s’agit ”des défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’Évangélisation”. Autrement dit, il ne s’agit pas de la pastorale familiale en tant que telle, mais bien des défis de cette pastorale dans un monde qui n’est plus chrétien – au moins chez nous – et qu’il s’agit d’évangéliser. En ce sens-là, le Synode devra bien se situer dans la dynamique de la belle Exhortation Apostolique de notre Pape : “La joie de l’Évangile”. J’espère que vous avez été nombreux à la lire. C’est un texte le plus souvent facile à lire et remarquable.
Le sujet est grave. Nous sommes tous témoins des drames qui tournent autour de la famille dans notre pays. Toutes les familles sont concernées. Comment concilier, d’une part, les exigences inhérentes à l’authenticité d’une vie de famille et, d’autre part, la miséricorde à exercer au cœur de situations nouvelles incontournables ? Jésus lui-même a dû faire face à ces questions au cœur de l’Évangile. Relisons le passage de la femme adultère.
Catholiques, nous croyons au modèle de la famille tel qu’il se présente dans le sacrement de mariage. Comment le proposer de telle sorte qu’il soit “Bonne nouvelle” à tous ceux et celles qui cherchent un chemin pour apprendre à aimer ? Habités par l’amour, trop d’enfants et de jeunes – voire de moins jeunes – ne savent plus où aller. Ils meurent de soif à côté de la Source.
Nous mesurons bien notre responsabilité de chrétiens au cœur de ce monde traversé par tant de tragédies. Qu’elles nous soient proches ou plus lointaines, au Proche Orient, en Méditerranée ou en Afrique. Nous avons la grâce de connaître les chemins de l’Évangile. Ce seront toujours ceux des Béatitudes. Celles que nous entendrons bientôt à la Toussaint. Soyons heureux d’être chrétiens. Jésus nous a confié le secret du bonheur. Il n’évite pas le chemin de la Croix, mais c’est un chemin d’espérance pour nous et pour le monde. Je n’en connais pas d’autre.”
maximilienbernard@perepiscopus.org
OUI NOUS Y CROYONS DE TOUTESNOS FORCES.Le CHRIST lui meme a eu une famille.C est le plus beau cadeau que la VIE peut nous faire.