Mgr Pascal Wintzer, archevêque de Poitiers et responsable de l’Observatoire Foi et Culture de la CEF, analyse les deux premiers épisodes de la saison 2 de la série “Ainsi soient-ils”, qui sont diffusés à partir de ce jeudi 2 octobre sur la chaine ARTE :
“Après deux ans, ARTE nous ramène dans les murs du séminaire des Capucins et de la Conférence des évêques de France (CEF), les lieux principaux où se déroulent les événements de la saison 2 d’Ainsi soient-ils.
On retrouve aussi des visages familiers, ceux des séminaristes, des Pères du séminaire, alors que d’autres nouveaux se joignent à eux. Le supérieur du séminaire, le Père Fromenger, que jouait Jean-Luc Bideau, écarté pour une « ouverture d’esprit » excessive, a été remplacé par le Père Bosco qui semble tenir la « ligne romaine » avec un zèle sans faille ; sa mise en application des entretiens psycho-affectifs visant à détecter d’éventuels troubles sexuels chez les séminaristes en témoigne. Quant au président de la CEF, du fait du décès de Mgr Roman, dont on apprendra les circonstances, c’est son vice-président, l’évêque de Limoges (je salue mon confrère) qui lui a succédé. On sait que Michel Duchaussoy, qui incarnait Mgr Roman, est mort à la fin du tournage de la saison 1, c’est désormais l’excellent Jacques Bonnaffé qui lui succède pour incarner ce personnage.
Quoi de neuf dans la saison 2 ? Sur le fond, moins de manichéisme, et même telle ou telle apparition de l’humour, bien discrète tout de même. Les figures incarnant la hiérarchie de l’Eglise semblent moins préoccupées de leur stratégie de communication. N’ayant vu que les deux premiers épisodes, projetés à Poitiers – la Région Poitou-Charentes participe au financement de la série –, je ne sais si les épisodes suivant nous emmèneront à Rome. Si tel était le cas, on peut espérer que l’image donnée du pape et du Vatican sera plus subtile que ce que montrait la première saison : le pape y ressemblait à un Pie XII plus caricatural que vraisemblable.
A la vue de ces épisodes, il me semble tout de même que tout est un peu trop. Trop importante est la dette à laquelle le président de la CEF va faire face ; je ne veux cependant pas dire que l’Eglise catholique en France soit indemne d’une telle situation ni des choix rigoureux à quoi cela l’appelle. Mais, une Eglise plus pauvre, est-ce si mal ?
Trop grand et majestueux l’immeuble de la CEF, ses couloirs, ses escaliers ; c’est le Palais d’Iéna, siège du Conseil Economique Social et Environnemental qui a servi de décor.
Trop insistance et directe la recherche des failles affectives et sexuelles qui peuvent marquer des séminaristes.
Trop longue la mèche d’un certain prélat, si on la rapproche de celle de l’évêque auquel les auteurs de la série veulent peut-être nous faire penser…
Trop chargé le pathos des situations humaines vécues par tel ou tel des séminaristes.
Trop grandiloquents les propos d’un prêtre du séminaire au sujet de l’amour et le couple.
Cependant, nous sommes dans une série télévisée, il faut soutenir l’attention et l’intérêt des spectateurs. La banalité des jours qui caractérise la plupart des vies humaines, et ce quel que soit le métier, aurait peine à susciter cela. Il est légitime que les auteurs veuillent aborder les grandes questions existentielles qui affectent, non seulement des jeunes qui veulent devenir prêtre, mais tout à chacun.
A l’avantage de la saison 2, les personnages ont pourtant gagné en incarnation, ils ne se contentent pas d’être des ectoplasmes représentant de grands débats de société, au travers des événements qu’ils traversent.
Surtout, il faut saluer l’ambition de cette série télévisée, et saluer ARTE et les producteurs, comme on le fera au sujet de l’excellent Petit Quinquin de Bruno Dumont, auquel Ainsi soient-ils succède dans la même case horaire.
Il n’est pas si fréquent que les séries télévisées françaises fassent quitter les intrigues policières et les prétoires. De plus, les auteurs et leurs équipes, tant artistique que technique, ont réalisé un travail dont il faut honorer la qualité, tant pour l’image, les décors, et l’interprétation d’un bon nombre des acteurs.
Que des questions soient posées, que des désaccords s’expriment, c’est bien à quoi veut conduire une œuvre qui interroge sur notre époque, mais qui surtout choisit de le faire au travers de situations et de personnages qui sont certainement pour la plupart de nos contemporains bien éloignés de leur vie quotidienne.”
Je trouve cet article de Monseigneur Wintzer très objectif. Il
Quel temps perdu à regarder la télé !
Un évêque n’a t il pas autre chose à faire ?
J’ai vu lors d’une retraite dans un couvent toutes les sœurs réunies devant le journal télévisé …..écoutant avidement la désinformation proposée …
Stupidité ambiante.
Monseigneur Wintzer n’est certainement pas le style à “perdre son temps”. De plus, cela me parait important qu’un évêque reste connecté avec la réalité de la société. Ce n’est pas en restant dans leur bulle catholique que les prêtres ou les évêques pourront annoncer la Bonne Nouvelle !!!
Je crains malheureusement que l’intention d’Arte, en diffusant cette série, ne soit pas aussi didactique et bienveillante que Monseigneur de Poitiers ne semble l’exprimer.
Quant à la réflexion sur Pie XII, je ne doute pas que le Vénérable Serviteur de Dieu appréciera.
Mon sentiment, après lecture de ces lignes, tient donc en cette phrase: beaucoup de mots pour pas grand chose.
Cela n’est que mon avis.
Je n’ai pas regardé , je ne regarderai pas !
Toute cette “merde” télévisuelle est à ignorer !
Les évêques , en France , n’ont plus rien à dire …
Ils sont lamentables et tellement mondains qu’ils en viennent
à ressembler à nos politiques qui s’imaginent faire “peuple”
en adoptant toutes les idioties ambiantes en espérant se
rapprocher du chrétien de base qui ne les écoute plus depuis
longtemps !
Ce matin France-info a donné la cote des audiences de la veille: les auditeurs ont regardé massivement la 1er chaine, les autres chaines ont eu moins de succès, mais c’est Arte qui est bonne dernière, les auditeurs l’ont boudée; J’avais commencé à regarder cette émission, ces séminaristes auraient pu aussi bien se trouver dans une caserne, ou un pensionnat strict , rien sur leur vie spirituelle, j’ai fermé mon poste rapidement
J’ai entendu parler, sur France-Inter, de cette suite à la saison une en bien ; surprenant n’est-ce pas ? Mais il y a un mais, ceux qui en parlaient se félicitaient qu’il y soit fait voir des séminaristes ayant des impulsions homosexuelles.
Cette nouvelle série n’est donc pas ce qu’elle semble être, mais en fait une ode à l’homosexualité !
Ils ne peuvent pas s’empêcher de faire la promotion de cette perversion sexuelle en faisant une série sur des séminaristes. Le loup avance avec le masque du petit chaperon rouge ; ne nous y trompons pas derrière ce qui semble être il y a du dénigrement, le contraire m’aurait surpris ! (ce qui a été au début)
Cette série donne beaucoup trop d’importance à la Conférence des évêques, présentée comme le gouvernement d’une Eglise de France centralisée : la CEF gère le budget de l’Eglise et vend une abbaye pour combler le déficit, achète des stocks d’hosties, dirige les séminaires …
Je regrette qu’on ne montre pas les séminaristes un stage dans des paroisses, cela aurait permis de montrer différents visage de l’Eglise .
Je suis athée, mais de culture catholique.
J’ai regardé, en grande partie, la 1ère ” saison ” de Ainsi-Soient-Ils ”. Sans nier des qualités indéniables ; jeu des acteurs, mise en scène, décors et une certaine maîtrise des thèmes et de l’histoire du monde catholique et de ses serviteurs, j’avais été intrigué et choqué par certaines ” histoires ” dans l’histoire tels que les amours homosexuelles de deux séminaristes, les magouilles financières et les intrigues de pouvoir…
Très vite, j’ai eu le sentiment que cette série, insidieusement, avait un objectif : dénigrer et nuire à l’image de l’Eglise catholique.
La deuxième saison, que je n’ai regardée que quelques minutes, par ci, par là, m’a semblè confirmer ce sentiment. J’ai donc zappé….
Cet objectif, habilement mené, est conforme aux idéologies de la chaîne ARTE, dont beaucoup d’animateurs ou journalistes ( 28 minutes et autres ), de façon non – déontologique, sont les défenseurs : christianophobie, antisémitisme et relative islamophilie, et, surtout, homophilie et bien-pensance, le tout, parfois, sans aucune honte, avec une manipulation de l’information.
Dommage.
Michel