Comme cela avait été annoncé, le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad TWAL, a rédigé une lettre chaleureuse aux responsables de Civitas. Dans ce courrier, on notera un remerciement et un soutien de nature explicite : «je souhaite vivement vous remercier et vous encourager pour votre démarche et pour cette manifestation de soutien que vous organisez le 21 septembre prochain pour les Chrétiens d’Orient persécutés ». Cet exemple pourrait être médité et suivi dans le monde catholique. Sans que tous les auteurs et les lecteurs de Riposte catholique partagent les options de l’association Civitas, il faut saluer les initiatives qui concourent au bien commun, y compris quand elles ne viennent pas de sa « paroisse ». La cause des chrétiens d’Orient est suffisamment douloureuse pour que l’on se permette des querelles dérisoires. Mgr Fouad TWAL l’a compris. Puissent ses confrères dans l’épiscopat (français ou non) faire de même ! Dernier détail : le patriarche latin de Jérusalem ne semble pas être un « ami » de la forme extraordinaire du rite romain (dans un décret daté du 23 septembre 2011, le patriarche considère que « la célébration de l’Eucharistie selon la forme extraordinaire du Rite Romain reste toujours exceptionnelle. Elle est consentie seulement pour les groupes de pèlerins déjà habitués à l’employer dans leur pays. » Autrement dit, l’usage de cette forme est inenvisageable pour les prêtres et les paroisses établis dans le patriarcat…). Deo gratias !
Oecumenisme tout court !
Car la FSSPX n’est pas plus catholique que les orthodoxes, elle le serait même moins, car, contrairement à ces derniers elle n’a d’enracinement local qu’artificiel : les patriarches orthodoxes gouvernent des églises cohérentes quoiqu’autocéphales alors que la FSSPX s’apparente davantage dans sa structure au protestantisme.
C’est à discuter, car la situation de l’Eglise est délicate, mais complexe. Rome a désavoué la FSSPX, mais n’est pas allée jusqu’à la reconnaissance de la Fraternité comme communauté séparée. Le schisme n’a pas été déclaré malgré tout, même s’il existe une tendance schismatique et des comportements équivoques chez certains membres ou fidèles de la FSSPX.