Devant le tollé provoqué par ses déclarations sur la trisomie 21 et l’avortement, l’universitaire athée excusé sur twitter, affirmant que la concision des « tweets » a pu le conduire à utiliser une « phraséologie abrégée qui a causé tant de désagréments ».
Richard Dawkins s’est
Répondant à une femme qui se disait incapable de savoir ce qu’elle ferait si elle était enceinte d’un trisomique, il avait écrit qu’« il serait immoral de le mettre au monde » si elle avait le choix.
Les gros médias anglophones se sont saisis du sujet et se sont émus de ces propos.
Vingt-quatre heures plus tard, Dawkins s’est donc rétracté, mais avec modération, soutenant toujours que pour aboutir à moins de souffrance l’avortement des trisomiques est la solution « réellement morale » mais précisant que rien ne pouvait lui être plus étranger que l’idée de dicter sa conduite à une femme ni d’imposer ses vues à quiconque.
Dans le même temps, il a accusé les personnes qui ont interprété ses propos comme dignes du nazisme et de l’eugénisme d’être « avides de mal comprendre ».
Que les responsables pro-vie réagissent avec force à ses propos, rien de plus normal pourtant. L’affaire se complique lorsqu’il s’agit de journaux à grande circulation. Car on ne sache pas qu’ils s’émeuvent souvent de la réalité : l’élimination massive, encouragée par le corps médical et par la société de la quasi totalité des enfants à naître dépistés trisomiques : au moins neuf sur dix dans les sociétés occidentales.
La presse ne s’émeut pas davantage de la multiplication des tests et diagnostics prénataux qui ont pour unique objectif de faciliter l’avortement en cas d’anomalie : des tests souvent présentés comme obligatoires et qui mettent une forte pression sur les femmes enceintes.
En cela Dawkins aura été un révélateur d’hypocrisie, disant tout haut ce que la « tyrannie bienveillante » qui oppresse le monde dissimule sous couleur de faire le bonheur des peuples en éliminant la souffrance et l’anormalité.
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Parmi les arguments de Richard Dawkins sur la “moralité” de l’avortement dans ce cas, il y a le fait que le fœtus n’a pas de sentiments humains.
Si les êtres humains qui n’ont pas de “sentiments humains” doivent être avortés (ce qui est la position de ce professeur émérite d’éthique), alors lui-même est passif d’un “avortement après naissance”, même longtemps après naissance.
Sous l’Allemagne hitlérienne, nul doute qu’il aurait trouvé “éthique” l’élimination des sous-hommes (Untermenschen, également désignés par le terme Stück, chose).
Tiens, et le jour ou, par accident, il se retrouve en chaise roulante, verrait-il d’un bon oeil que ses enfants le fasse euthanasier sans lui demander son avis ? Ils lui diront, comme inculqué, que c’est pour son bien et que de toute façon, il doit d’office être malheureux! C’est pourtant, je pense, le sort qui pourrait arriver à des parents qui prônent devant leurs enfants, que l’on peut supprimer la vie pour abréger les souffrances dues à un handicap. Il y aura certainement un retour de manivelle…tout en croyant bien faire!
Et il s’étonne que des gens lui disent que ses propos (sons digne du nazisme )la race pure il ne sait pas ce que c’est?qu’il s’informe sur les années 30/45.
En outre, des femmes qui attendaient un enfant “trisomique” selon le diagnostic prénatal et qui ont résisté à la pression de l’entourage et du corps médical pour se faire avorter ont eu la bonne surprise de mettre au monde des bébés tout à fait “normaux”. D’autres ont refusé ce diagnostic. Trisomiques ou non, tous ont droit à la vie et cela bien des mères l’ont compris.