Déjà fort bien commentée par ailleurs (sur Le Salon beige par exemple), cette information ne saurait manquer ici, tant elle est symbolique de l’idéologie mortelle à l’œuvre au sommet de l’Etat.
Marisol Touraine, ministre de la Santé, a publié le 1er août sur son blog un communiqué appelant les Agences régionales de santé (ARS) pour assurer un bon accès à l’« IVG » pendant la période estivale. C’est le seul service de « santé » qui fasse l’objet d’une telle sollicitude : on n’a pas souvenir de communiqués appelant les centres de soins à assurer la continuité des services de dialyse, ou les médecins spécialistes à ne pas tout lâcher pendant les mois d’été. Quiconque a rêvé d’obtenir un rendez-vous d’ophtalmologie au cœur de l’été sait pourtant que c’est alors encore plus improbable que pendant les mois de froidure…
Donc, pour l’avortement, « la » ministre veut des permanences dans chaque territoire pour « garantir à chaque femme l’accès aux centres d’IVG pendant l’été et lever les obstacles territoriaux qui peuvent encore se dresser contre l’égalité d’accès des femmes à ce droit fondamental ».
L’avortement, « droit fondamental » ? On est dans la logique de la loi d’égalité femmes-hommes qui vient d’être adoptée et aux termes de laquelle la notion de « détresse » comme justificatif de l’« interruption volontaire de grossesse » a disparu du code de la Santé publique. L’avortement n’est plus qu’une affaire de libre choix de la femme, en droit et en fait.
Mais Mme Touraine pousse en fait la logique de mort plus loin en ne parlant même plus d’un « droit », qui à la limite peut se heurter à d’autres droits, mais de « droit fondamental ». Il s’agirait donc d’un de ces « droits primordiaux » de la personne humaine, partiellement détaillés par les droits de l’homme mais que ces derniers n’épuisent pas. Le droit fondamental découle de l’humanité et s’attache à elle, il est « inaliénable et sacré » pour chaque personne, opposable à tous. Mieux : au nom des droits fondamentaux, des « droits de l’homme », on mène aujourd’hui des guerres justifiés par le « droit à l’ingérence ».
Qualifier l’avortement de « droit fondamental » emporte des conséquences importantes. D’abord, le droit à l’objection de conscience, par nature d’ordre subjectif, ne peut faire le poids face à lui, et ce de deux manières. Premièrement, parce qu’une femme recherchant une « IVG » ne saurait voir son projet, mise en œuvre d’un de ses « droits primordiaux », ne saurait le voir empêché par le refus d’un médecin ou toute autre personne de pratiquer ou de participer à cet acte. Deuxièmement – plus fondamentalement parce que l’objection de conscience s’attache peu ou prou à la réalisation d’un acte que l’objecteur estime mauvais et qui comporte une dimension susceptible d’être considérée en soi comme un mal moral : celui qui refuse de s’enrôler dans l’armée peut arguer de sa répugnance à tuer des êtres humains, mal objectif que la défense de la patrie peut rendre nécessaire et excusable dans des circonstances données.
Ainsi en allait-il de l’avortement lorsqu’il était présenté comme répondant à une situation de « détresse » : le mal était assumé, mais l’objecteur pouvait continuer d’y voir un mal.
Mais s’il s’agit d’un droit fondamental, il ne peut plus s’agir que d’un bien.
Combien de temps jusqu’à ce que le droit à l’objection de conscience par rapport à « l’interruption volontaire de grossesse » devienne caduc ? Les paris sont ouverts.
En attendant il faut tout de même souligner qu’aucune convention internationale, aucune charte des droits ne qualifie l’avortement de « droit », et encore moins de « droit fondamental ».
Mme Touraine abuse donc du vocabulaire comme du droit.
Mais cela s’inscrit parfaitement dans les priorités du gouvernement socialiste, en allant (un peu) plus loin que les recommandations similaires, les années passées, d’une Roselyne Bachelot ou d’un Xavier Bertrand.
Marisol Touraine veut que les ARS garantissent à la fois l’information et la prise en charge des femmes qui souhaitent avorter, et elle a tenu à rappeler combien elle a déjà œuvré en ce sens avec les gouvernements successifs de François Hollande : remboursement des « IVG » à 100 % pour toutes ; revalorisation de l’acte chirurgical de 50 % pour les établissements hospitaliers ; création d’un site en .gouv pour « garantir aux femmes une information complète et fiable de leurs droits ».
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Comment peut-on en arriver à une aberration pareille??
Revendiquer comme un “droit” le fait de tuer son propre enfant!!
Jusqu’où les socialistes et Marisol Touraine descendront-ils dans l’abjection!!
Même les nazis n’étaient pas allé jusque là!!!
C’est tout simplement inquiétant pour la libre pratique médicale.
Il faut une réaction claire et forte de l’ordre des médecins.
Si elle ne vient pas, ce qui est à peu près certain, il faut une une prise de position publique et claire, de médecins courageux prêts à aller en prison et à subir des sanctions économiques (licenciement, non remboursement, augmentation des primes d’assurances pour faire face aux procès, et que sais-je encore).
Manifestement la guerre est déclarée, les grandes manœuvres engagées à un niveau mondial.
A chaque citoyen non seulement d’exprimer son opinion mais aussi de soutenir concrètement les victimes de ce combat.
Vive le professeur Bogdan Chazan.
Voyons, Socrate, l’ordre des médecins? Un médecin sur 4 est franc-maçon parmi les généralistes, 1 sur 2 parmi les gynécologues.
Au moment de la loi Veil 50 % des médecins étaient opposés à l’avortement. Aujourd’hui, il faut les chercher!
La guerre est déclarée depuis le “non serviam” et augmente en intensité à l’approche de l’antéchrist.
L’avortement sera un mauvais souvenir quand les prêtres et évêques prêcheront à temps et à contre-temps contre l’avortement, tous les dimanches s’il le faut. S’il y a 5% de pratiquants qui répètent à leurs voisins et amis le sermon contre l’avortement, cela sera plus efficace que toutes les propagandes du Planning (familial).
Bonjour,
Marisol Touraine est ministre de la santé ??? Je dirai ministre du droit de tuer son ou ses propres enfants !!! Franc – Maçonnerie !!! Que la Sainte Volonté, la Sainte Justice , la Sainte Vérité de DIEU s’accomplisse et triomphe de par sa Sainte Victoire certaine. Merci ô mon DIEU. Amen. +++
Rien n’arrête le “progrès” !
Et voilà qu’après la mort de Dieu à la fin du XIXème siècle,
nous entrons dans une nouvelle période avec la mort de l’Homme où ce dernier est réduit à un pur processus biologique. Amen !
Marisol va entrer dans l’Histoire.
Y’a pas d’fric pour prendre soin des malades, des personnes handicapées et des personnes âgées, mais on trouve du fric pour tuer des bébés qui n’ont rien demandé à personne. Je suis écoeurées, car nous le personnel soignant, on travaille en effectif si réduit et on nous en demande de plus en plus, il y a de plus en plus de harcèlement moral dans les hôpitaux, de burn-out, qu’on en arrive à des tentatives de suicides mais chut c’est pas politiquement correct. Je tiens à préciser que contrairement à certaines émissions de télé qui nous le présente c’est pas le malade que l’on maltraite mais le soignant.
Il est curieux de constater que ceux qui sont les plus grands défenseurs de l’abolition de la peine de mort ( pour les criminels ) , sont également les plus acharnés à promouvoir la peine de mort, dans des conditions atroces, pour d’innocentes victimes, ( IVG ), on tue légalement des bébés dans le ventre des mamans !……
Des sa conception , le bébé possède une âme , l’appellation de ” fétus” , inappropriée , donne bonne conscience aux assassins légalisés.
Mais, pour ce gouvernement socialiste, que ne ferait-on pas pour aller à la pêche aux voix !
Nos gouvernants ont encore près de 3 ans pour répandre le mal et la instaurer la persécution des objecteurs de conscience, et c’est long. Parfois on se réjouit que le mandat présidentiel ait été réduit à 5 ans. Nous avons déjà subi 14 ans de mitterandisme. Et maintenant, 5 ans de hollandisme, c’est 5 ans de trop.
Prions pour qu’ils soient rattrapés par le temps et les vives réactions des opposants avant qu’ils aillent trop loin dans leur œuvre de mort. Le compte à rebours a commencé.
Il ne suffit pas de prier…..ni d’avoir de “vives réactions”.
Il faut refaire, reconstruire, corriger.
La grâce est agissante, aussi.
Sans doute, Madame Smits, Madame Touraine ne sait pas faire la différence entre les “droits” et les “droits fondamentaux”. En effet, l’avortement ne relève pas d’un “droit”, mais concerne une enfreinte gravissime aux droits fondamentaux et c’est la Cour européenne, aujourd’hui d’en juger puisque le Conseil constitutionnel, depuis 1975, se refuse de le faire, ne se considérant pas autorisé à faire un contrôle de “conventionnalité”.
La loi dite “égalité hommes-femmes” sera certainement votée telle quelle, malgré de graves enfreintes à la Constitution et aux droits fondamentaux (et pas seulement l’avortement). Il ne reste plus qu’à en obtenir une invalidation partielle :
– en allant à Strasbourg pour que le “droit à la vie” triomphe sur ce texte “scélérat”…. et Me Triomphe, bien nommé (et aussi Me Teutsch et d’autres, Me Collard, pourquoi pas ?) s’y emploieront vaillamment,
– ou bien en allant rue Montpensier débattre d’une “question prioritaire de constitutionnalité” (QPC) pour invalider ce qu’il y a de plus choquant au regard des Déclarations de droits de 1789-1946. Là encore, ces avocats sauront plaider comme il convient.
Il n’y a plus que les avocats, en effet, puisque nous, catholiques et “hommes de bonne volonté” (l’avortement ne concerne pas que les catholiques) avons depuis longtemps abandonné la partie, suivis par la hiérarchie à moins que ce ne soit cette hiérarchie qui ait recommandé cette attitude.
Il n’y a plus que les avocats puisque les partis politiques (pas seulement l’UMPS comme le dites à juste raison ; voyez aussi au Front national, peu exemplaire en la matière, sauf quelques individualités, Me Collard… un avocat, justement !) ont eux aussi abandonné la partie soit à l’initiative de leurs dirigeants respectifs, soit aussi à l’initiative de leurs adhérents.
…. et je complète mon message d’hier :
Ce que je supposais comme très probable s’est réalisé : le Conseil constitutionnel a décidé de ne pas s’emparer de la question, ainsi que le révèlent sa décision rendue ce 4 août, à lire avec les observations du gouvernement et celles des parlementaires ayant engagé ce recours (perdu d’avance, car fait à la hâte et mal préparé) : v. le journal officiel de ce 5 août en tête de page.
Et oui, chère Madame Smits,
Encore un article qui ne “vous plaît pas”… à moi non plus d’ailleurs.
Mais si l’on continue comme cela à “pointer” ce qui ne va pas dans ce qui est dit, écrit et fait officiellement ou en termes journalistiques alors que de notre côté, sérieusement, pas grand chose n’est fait, c’est nous qui passerons pour des grincheux.
Est-ce cela que vous voulez franchement ?
Alors….
action ! comme pour le film “Cristeros” (et on ne leur arrive pas à leur cheville pour l’instant), ce qui signifie :
– faire un droit de réponse au “Point” avec des arguments bien sentis (et vous êtes journaliste, vous saurez l’écrire) ;
– créer un parti politique de la famille, se substituant à l’UMP et au FN, incapables d’avoir un discours articulé sur la famille…. et persistant dans cet abandon… et se moquant ainsi de leurs électeurs ;
… se substituant aussi à “la manif pour tous” si ce mouvement est toujours incapable de flair politique et reste toujours à la remorque de l’UMP ;
– faire du 17 janvier une VRAIE journée pour la vie, ne réunissant pas seulement que des fondamentalistes convaincus (c’est bien, mais c’est insuffisante), mais aussi des associations familiales représentatives, des responsables religieux (pas seulement catholiques : dépassons nos tropismes) et évitons que cette journée soit parasitée comme cette année par des mouvements du genre “Hollande démission !”, tout à fait contreproductifs (si l’on veut faire la révolution ou la contre-révolution, on s’y prend autrement ; mais pour l’instant, le régime représentatif que nous avons, malgré ses défauts, reste légitime, il me semble) ;
– réunir toutes les bonnes volontés pour avoir un argumentaire cohérent auprès de la Cour européenne des droits de l’homme, laquelle tend à définir aujourd’hui, dans notre pays, les fondements du droit de la famille. Ce concours de bonnes volontés ne concerne pas seulement les juristes ou les sociologues. D’autres compétences sont nécessaires et bienvenues.
Et voilà, vaste programme, n’est-ce pas ? mais plus intéressant que les récriminations sans résultat.