En 2006, Mgr Eusebius J. Beltran, troisième archevêque d’Oklahoma City (Oklahoma) avait décrété que cette année
serait celle du « Père Rother » et invité les fidèles catholiques à prier pour la canonisation du P. Stanley Rother (1935-1981), considéré par l’archevêque comme
un martyr de la foi. Quatre ans plus tard, la phase diocésaine du procès en canonisation s’est achevée, et, le 20 juillet, c’est un dossier de 15 000 pages de documents et de témoignages que
l’archidiocèse vient d’adresser à la Congrégation pour la cause des saints à Rome, pour ce prêtre ordonné pour l’archidiocèse. Il fut envoyé en mission au Guatemala dès
1968 notamment auprès des Indiens Tzutuhil pour lesquels il traduisit le Nouveau Testament et célébrait la Messe en leur langue. La guerre civile qui ravagea ce pays d’Amérique
centrale dans ces années-là rattrapa le P. Rother qui fut assassiné le 28 juillet 1981 comme tant d’autres qui tentaient de défendre la foi dans ce climat de dictature et de
guérilla qui voulait faire taire la voix de l’Église (neuf prêtres et une centaine de catéchistes furent assassinés après l’avènement de Julio César [sic !] Mendez
Montenegro à la présidence de la République en 1966). À noter que logiquement la phase diocésaine du procès aurait du se dérouler au Guatemala, mais faute de moyens suffisants de
l’épiscopat local, l’archevêque d’Oklahoma City avait obtenu un accord de “dépaysement” et le conférence épiscopale du Guatemala et de la Congrégation romaine.