C’est le site américain The Catholic Knight qui l’a révélé hier après avoir visionné un
entretien accordé en direct ce même jour depuis Rome par l’archevêque Raymond Burke à Fox News. L’archevêque émérite de St. Louis (Missouri), et désormais la plus haute autorité
judiciaire de l’Église catholique 1, puisqu’il est préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, déclare qu’en son état actuel le projet
de loi visant à la réforme du système de santé américain, l’ObamaCare « n’est certainement pas acceptable » parce qu’il comporte des dispositions qui autorisent le financement de
l’avortement avec l’argent du contribuable, qui permettent l’euthanasie ou l’arrêt des soins médicaux aux vieillards, ou qui remettent entre les mains de bureaucrates gouvernementaux le droit de
décider qui est digne ou pas de recevoir des soins ! L’archevêque Burke est un éminent juriste et il a lu les 1 018 pages du projet de loi…
Ce même jour on apprenait que, malgré les promesses d’Obama le 9 septembre dernier devant le Congrès (« pas un seul dollar fédéral pour l’avortement » et respect « de la clause de
conscience »), la Maison Blanche a précisé qu’elle ne s’engagera pas à ce qu’une rédaction excluant explicitement l’avortement soit formulée dans la loi… C.Q.F.D.
1. Comme me le font justement remarquer deux lecteurs attentifs, la « plus haute autorité judiciaire » de l’Église est bien évidemment le Pape. Ma formule un peu trop “journalistique” était
évidemment fautive. Je la laisse telle quelle avec cette note de repentir… N’empêche que la « justice réservée » du Saint-Père – expression tirée de nos légistes d’Ancien Régime – est «
déléguée » et que Mgr Burke est en quelque sorte le chef de cette délégation.