Suite à mon post sur le silence épiscopal, Mgr Michel Aupetit, évêque de Nanterre et ancien médecin, livre son analyse de l’affaire Vincent Lambert mais ne dit mot sur le procès du docteur Bonnemaison :
“M. Vincent Lambert est un homme de 38 ans victime d’un traumatisme crânien à la suite d’un accident. Son état correspond à ce que les médecins appellent l’état pauci-relationnel qu’on appelle aussi état de conscience minimale qui est à distinguer d’un état végétatif permanent. M. Lambert n’est pas en fin de vie. Il s’agit seulement de savoir si on arrête sa vie en supprimant l’alimentation et l’hydratation. La première question qui se pose est de savoir si le fait de nourrir et de faire boire constitue un traitement ou un soin.
Certains affirment que, s’il s’agit d’un traitement, l’alimentation et l’hydratation peuvent être considérées comme un acharnement thérapeutique si elles sont maintenues. En revanche, s’il s’agit d’un soin, le fait de lui donner à boire et à manger n’entre pas dans le cadre une obstination déraisonnable mais d’une attention à autrui qui est le propre de l’humanité.
Certes, M. Lambert ne peut pas boire et manger tout seul étant donné son état de conscience voilà pourquoi le médecin qui le suit avait décidé d’arrêter.
La deuxième question est de savoir si ce que l’on fait en donnant à manger et à boire est vraiment au bénéfice de la personne soignée. Par exemple, il arrive que certains patients puissent faire une fausse route à la suite d’une alimentation invasive. Dans ce cas, cette alimentation lui est plus nuisible qu’utile. Tant que la personne n’est pas en fin de vie et que son alimentation et son hydratation lui sont plus bénéfiques que nuisibles, le fait de l’arrêter devient alors un acte grave puisqu’il entrainera inéluctablement et délibérément sa mort.
Il est impossible actuellement de dire ce qu’un patient peut vivre encore de relations interpersonnelles dans un état de conscience minimale. Celles qui se tissent encore révèlent la profondeur de notre humanité qui est à l’origine de sa dignité.
L’Académie Nationale de Médecine a rappelé que le droit des patients d’avoir accès à l’alimentation ne peut être conditionné par leurs capacités relationnelles. Cette position rejoint celle de l’Église qui persiste à défendre la dignité immuable de l’homme. Cette dignité ne vient pas d’un droit octroyé par un tiers : la société, les médecins ou les juges.
Enfin, il faut savoir que le cas de M. Vincent Lambert est un cas particulier à partir duquel il est difficile de légiférer. Il y a plus de 1500 personnes qui sont dans le même état. Ce que l’on va décider pour lui va-t-il impacter sur les autres patients ? On a voulu donner aux juges la décision finale. Or, s’il appartient aux juges de dire le droit, ils n’ont pas autorité pour définir le bien ou le mal.
L’Église, protectrice de la vie et de la dignité, estime qu’« un patient en « état végétatif permanent » est une personne, avec sa dignité humaine fondamentale, à laquelle on doit donc procurer les soins ordinaires et proportionnés, qui comprennent, en règle générale, l’administration d’eau et de nourriture, même par voies artificielles ».”
Regardons les choses attentivement.
Mgr Aupetit pose une question, la bonne question, mais se garde de la trancher alors que justement tout le problème est là, de savoir si l’alimentation et l’hydratation sont un traitement thérapeutique ou pas. Sur le cas particulier de Vincent Lambert, il laisse l’option ouverte (cf la phrase le deuxième alinéa: Si….., en revanche si…..) et c’est catastrophique car c’est accréditer que la position du Conseil d’Etat peut être, ou pas, la bonne, à chacun son avis… C’est très grave car face au mensonge, on a le devoir, quand l’enjeu est grave, de dénoncer sans ambages ce mensonge.
Et sur la position de principe de l’Eglise, Mgr Aupetit introduit un prudent “en règle générale”…
De plus, la phrase : “Vincent Lambert ne peut pas boire et manger tout seul étant donné son état de conscience “ne va pas. Vincent Lambert ne peut manger et boire parce qu’il est handicapé par des atteintes multiples, conséquences de son accident, dont l’état pauci-relationnel est un aspect parmi d’autres . Mettre son incapacité à s’alimenter et à s’hydrater normalement sur le dos de son état pauci-relationnel est inexact et a pour effet, insidieusement, d’alourdir le handicap pauci-relationnel en lui donnant une conséquence vitale qu’il n’a pas en tant que tel.
C’est grave que ce que dit Mgr Aupetit ne convienne pas, car il a l’autorité de l’évêque doublée de celle de médecin, ce qui fait que l’erreur se trouve accréditée.
Ajoutons que la gravité de la situation est telle (on donne la mort, dans ce pays, à un blessé dont la vie pourrait sans problème être prolongée sans même aucun soin thérapeutique) qu’elle appelle évidemment l’intervention solennelle de Mgr Pontier lui-même, qui se cache honteusement. La situation appelle que la lumière de l’Eglise apparaisse au grand Jour. On a atteint dans ce pays un extrême de barbarie qui appelle de sonner le tocsin.
Bravo ! c’est clair, net et argumenté.
Je trouve effectivement choquant que l’on aille demander à la justice si qqun a le droit de vivre ou non
Qu’elle est molle la réflexion de cet évêque!
On ne devrai même pas ce poser la question ,le priver de nourriture et d’eau EST UN CRIME. a louvoyez la barque de Saint Pierre ne devient elle pas le radeau de la méduse?
ET n’oubliez pas les années 1930 .notre frère Vincent ,et après les impotents puis les boiteux les trisomiques ETC…..= l’homme nouveau pur sans défaut ,ils n’osent plu dire race ?
Je prie tous les jours pour les évêques d’Orient qui sont au front avec leurs paroissiens.Face à la mort brutale et parfois en pleine messe, la mutilation, les personnes handicapées à vie, la faim, des centaines de bouches à nourrir, le froid, les enfants terrorisés, les rapts de jeunes filles, des personnes épuisées physiquement et moralement, des églises en ruine…Que feraient nos évêques Français ? S’enfuir à l’ambassade ou se terrer dans leur caves?
Quand on a les “chocottes” on demande de l’aide à notre Seigneur et nos Anges Gardiens sont là…certains les évêques Français ne savent pas faire ça!!! Trop décalés du monde, trop dans leur bulle…ces évêques! Ou des taupes d’un système….
Saint Vincent de Paul était proche dans la vie , le curé d’Ars aussi, et de nos jours certains prêtres…merci.
Merci à Maximilien Bernard d’avoir créé ce blogue : c’est qu’un laïc peut réussir à rappeler quelques évêques fort assoupis à leur mission (même si la réaction du Monseigneur en question est vraiment minimale!…). La plupart des autres sont dans un profond sommeil à moins qu’ils ne soient fatigués ou dépressifs…
Dieu merci, Monseigneur Aillet, lui, a les mots justes, au moment juste; Dieu le bénisse!
Non, la réaction de cet évèque n’est pas molle du tout ! Bien au contraire, cet évèque met ses compétences de médecin pour resituer et analyser avec moins de passion et plus d’information, le débat autour de Vincent Lambert. Merci donc, Mgr, de resituer le role des juges, de l’Eglise, des médecins et des familles.
Pour illustrer la position de l’église qui considère que un patient en « état végétatif permanent » est une personne, avec sa dignité humaine fondamentale, à laquelle on doit donc procurer les soins ordinaires et proportionnés”,
qui peut dire qu’une personne dans le coma est un mort-vivant ???
Marthe Robin a été visitée par Jésus et par sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, dans son coma, que les médecins de l’époque qualifiait d’agonie et de fin de vie !!! Et elle y a survécu 50 ans, consciemment, au point d’avoir accompagné elle-même de nombreux catholiques dans des discernements existenciels de leur vie !
De mombreux médecins réanimateurs mais aussi de nombreux patients qui ont vécu dans le coma, témoignent que le coma n’est pas inutile, qu’il ne fait pas le réduire, à ce que nous en voyons !
Pour avoir accompagné de nombreuses personnes en fin de vie, je me souviens d’un patient dont le cerveau était passablement détruit par différents accidents neurologiques et pourtant quand nous diffusions un enregistrement de la voix de sa petite fille, qui l’encourageait à vivre, cet homme qualifié de légume, à chaque fois pleurait !!!
Quand les hommes vont-ils accepter de ne pas matriser tous les mystères de la vie ?
Voici ma version corrigée de ses fautes de grammaire et de frappe !!! C’était bien nécessaire !!!
Non, la réaction de cet évèque n’est pas molle du tout ! Bien au contraire, cet évèque met ses compétences de médecin pour resituer et analyser avec moins de passion et plus d’information, le débat autour de Vincent Lambert.
Merci donc, Monseigneur, de resituer à leur place et de rappeler, le rôle des juges, de l’Eglise, des médecins et des familles.
Pour illustrer la position de l’église qui considère qu’un patient en « état végétatif permanent » est une personne, avec sa dignité humaine fondamentale, à laquelle on doit donc procurer les soins ordinaires et proportionnés »,
qui peut dire qu’une personne dans le coma est un mort-vivant ???
Marthe Robin a été visitée par Jésus et par sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, dans son coma, que les médecins de l’époque qualifiaient d’agonie et de fin de vie !!! Et elle y a survécu 50 ans, consciemment, au point d’avoir accompagné elle-même de nombreux catholiques dans des discernements existentiels de leur vie !
De nombreux médecins réanimateurs mais aussi de nombreux patients, qui ont vécu dans le coma, témoignent que le coma n’est pas inutile, qu’il ne peut pas être réduit, à ce que nous en voyons !
Pour avoir accompagné de nombreuses personnes en fin de vie, je me souviens d’un patient, dont le cerveau était passablement détruit par différents accidents neurologiques, et pourtant, quand nous diffusions un enregistrement de la voix de sa petite fille, qui l’encourageait à vivre, cet homme, qualifié de légume, à chaque fois pleurait !!!
Quand les hommes, vont-ils accepter, de ne pas maîtriser tous les mystères de la vie ?
les médecins et la justice cherchent dans le dossier médical à justifier la mise à mort; les véritables raisons ne seraient-elles pas financières, faisant passer l’argent avant la valeur humaine, des économies à l’hôpital contre la vie des patients, je le croirais tant qu’on ne prouvera pas le contraire