Le dimanche 29 juin 2014 à 15 h 30 à la cathédrale Saint Charles, en la fête des saints apôtres Pierre et Paul, Mgr Dominique Lebrun ordonnera prêtres Rémi-Gabriel Perchot et Joseph Tung. Voici leurs témoignages :
Rémi Gabriel Perchot :
L’appel au sacerdoce peut à première vue contredire les plans que nous pouvons essayer de faire dans notre vie. C’est ce qui m’est arrivé. Un appel presse de suivre le chemin du vrai bonheur en faisant dans la joie la volonté du Seigneur. La joie naît et grandit au cours du temps.
Joie de se savoir aimé par Dieu qui est l’Amour même, joie de faire l’expérience de sa miséricorde, joie d’être guidé par le Chemin qu’est le Christ, joie de savoir que j’avance malgré les épreuves vers le bonheur éternel, vers Dieu.
N’ayez pas peur de faire la volonté du Seigneur.
N’ayez pas peur de vous donner à Dieu totalement, si le Seigneur le veut.
N’ayez pas peur d’avoir des enfants, des proches qui se donnent à Dieu. « _ Encore si le bon Dieu n’était pas si bon, mais il est si bon. »
C’est que ne nous dit le curé d’Ars. Dieu est bon, disons lui oui.
Joseph Tung :
Parmi les questions que l’on me pose souvent au sujet de ma vocation, certaines reviennent souvent : « Pourquoi avez-vous choisi cette vocation ? Cela ne sera-t-il pas trop difficile de ne pas avoir une famille avec une femme et des enfants ? Est ce que cela vous rend heureux… ? » Ce sont des questions personnelles qui m’amènent toujours à répondre dans une perspective de témoignage, bien que je ne sois pas très à l’aise pour en parler. Bien sûr, créer une famille est une vocation tout à fait humaine, et je n’en suis pas exclu. Une vie heureuse vient d’un choix qui répond à notre désir profond. Choisir la vocation vers le sacerdoce, pour beaucoup de gens, veut dire choisir de ne pas avoir sa propre famille. Oui, c’est un aspect parmi d’autres mais choisir nécessite de faire le deuil d’autre chose, personne ne peut faire tout ce qu’il veut.
Pour mon cas, ma vocation est née d’un désir de me rendre disponible pour être au service des autres, et en raison d’un grand manque de prêtres dans mon diocèse, quand j’étais enfant. Au cours du temps, en connaissant des hauts et des bas comme toute vocation, ce désir a grandi en moi grâce à la vie de prière, à la formation, au discernement et à l’accompagnement spirituel. Et si aujourd’hui j’ose demander l’ordination presbytérale pour m’engager toute ma vie dans cette voie, ce n’est pas parce que je me sens fort dans la foi et capable dans les services, mais parce que je sais que je pourrai y aller en comptant sur la grâce de Dieu, et je suis heureux de ce choix.