Le Center for Applied Research on the Apostolate (CARA) de Washington D.C. n’en revient pas. À tel point que cet organisme a mis en chantier une étude détaillée sur le phénomène : elle devrait paraître d’ici à un an…
Mais de quel “phénomène” s’agit-il ? Tout simplement d’un redémarrage des vocations religieuses féminines aux États-Unis.
On revient de loin… Les communautés religieuses féminines avait en effet connu, dans les années de l’après-Concile, une diminution constante et sensible de leurs effectifs. Alors qu’en 1965 on comptait encore près de 180 000 religieuses aux États-Unis, elles n’étaient plus que 66 608 l’an dernier : une réduction de près des deux tiers. Avec cela, un âge moyen des membres de ces communautés tournant autour de 70 ans (plutôt plus que moins) : les plus jeunes ayant quitté l’habit religieux par milliers et depuis longtemps, peu ou pas de vocations… Tableau sinistre de tout un pan de la vie religieuse en train de disparaître inexorablement malgré les promesses de « printemps de l’Église ».
Dimanche dernier, The Tennessean, le quotidien de Nashville (Tennessee) reproduisait un article d’Associated Press sur deux communautés de dominicaines enseignantes, l’une ancienne, fondée en 1860, les Dominican Sisters of St. Cecilia (Nashville) [1], l’autre toute récente, créée en 1997, les Dominican Sisters of Mary, Mother of the Eucharist (Ann Arbor, Michigan) [2].
Les premières viennent d’achever des travaux de rénovation et d’aggrandissement de leur monastère pour faire face à la croissance des vocations qui frappent à leur porte : plus de 100 au cours des quinze dernières années, 24 postulantes en 2006 (année qui a vu 11 religieuses prononcer leurs premiers vœux et 6 leurs vœux définitifs). L’âge moyen d’entrée des postulantes est de 24 ans. Les sœurs avaient besoin de 45 millions de $ pour ces travaux : elles en ont récoltés plus de 46. Les donateurs sont toujours généreux quant ils constatent les efforts pour revenir aux authentiques traditions dominicaines et… à l’habit de l’ordre.
Les secondes, qui ont dix ans d’existence, ont fondé leur maison à quatre. Elles sont aujourd’hui 73 ! L’an pasé elles étaient 69 : 9 ayant prononcé leurs vœux définitifs, 48 novices et 12 postulantes. L’âge moyen des postulante est là aussi autour de 24 ans. Enseignantes, elles ont créé la Spiritus Sanctus Academy avec deux établissements dans l’État (Ann Arbor et Plymouth), mettant en pratique le charisme traditionnel des dominicaines enseignantes : prêcher et enseigner la foi catholique aux jeunes (plusieurs centaines d’écoliers). Et respect de l’habit…
Ce ne sont là que deux exemples qu’on pourrait dire significatifs de la Millennial Generation, les moins de 27 ans (voir mon article « Jeunes prêtres et laïcs orthodoxes » [3]). Certes, « une hirondelle ne fait pas le printemps ». Tout au plus l’annonce-t-elle, même s’il est long à venir… Humainement et statistiquement parlant, la tendance générale sera à la baisse inéluctable du nombre de religieuses dans les années à venir, ne serait-ce qu’en raison du vieillissement évoqué plus haut des communautés. Mais la pente raide du déclin semble, depuis quelques années, s’infléchir et s’adoucir. Attendons l’étude du CARA pour en savoir plus, et, d’ici-là, prions.
Mais de quel “phénomène” s’agit-il ? Tout simplement d’un redémarrage des vocations religieuses féminines aux États-Unis.
On revient de loin… Les communautés religieuses féminines avait en effet connu, dans les années de l’après-Concile, une diminution constante et sensible de leurs effectifs. Alors qu’en 1965 on comptait encore près de 180 000 religieuses aux États-Unis, elles n’étaient plus que 66 608 l’an dernier : une réduction de près des deux tiers. Avec cela, un âge moyen des membres de ces communautés tournant autour de 70 ans (plutôt plus que moins) : les plus jeunes ayant quitté l’habit religieux par milliers et depuis longtemps, peu ou pas de vocations… Tableau sinistre de tout un pan de la vie religieuse en train de disparaître inexorablement malgré les promesses de « printemps de l’Église ».
Dimanche dernier, The Tennessean, le quotidien de Nashville (Tennessee) reproduisait un article d’Associated Press sur deux communautés de dominicaines enseignantes, l’une ancienne, fondée en 1860, les Dominican Sisters of St. Cecilia (Nashville) [1], l’autre toute récente, créée en 1997, les Dominican Sisters of Mary, Mother of the Eucharist (Ann Arbor, Michigan) [2].
Les premières viennent d’achever des travaux de rénovation et d’aggrandissement de leur monastère pour faire face à la croissance des vocations qui frappent à leur porte : plus de 100 au cours des quinze dernières années, 24 postulantes en 2006 (année qui a vu 11 religieuses prononcer leurs premiers vœux et 6 leurs vœux définitifs). L’âge moyen d’entrée des postulantes est de 24 ans. Les sœurs avaient besoin de 45 millions de $ pour ces travaux : elles en ont récoltés plus de 46. Les donateurs sont toujours généreux quant ils constatent les efforts pour revenir aux authentiques traditions dominicaines et… à l’habit de l’ordre.
Les secondes, qui ont dix ans d’existence, ont fondé leur maison à quatre. Elles sont aujourd’hui 73 ! L’an pasé elles étaient 69 : 9 ayant prononcé leurs vœux définitifs, 48 novices et 12 postulantes. L’âge moyen des postulante est là aussi autour de 24 ans. Enseignantes, elles ont créé la Spiritus Sanctus Academy avec deux établissements dans l’État (Ann Arbor et Plymouth), mettant en pratique le charisme traditionnel des dominicaines enseignantes : prêcher et enseigner la foi catholique aux jeunes (plusieurs centaines d’écoliers). Et respect de l’habit…
Ce ne sont là que deux exemples qu’on pourrait dire significatifs de la Millennial Generation, les moins de 27 ans (voir mon article « Jeunes prêtres et laïcs orthodoxes » [3]). Certes, « une hirondelle ne fait pas le printemps ». Tout au plus l’annonce-t-elle, même s’il est long à venir… Humainement et statistiquement parlant, la tendance générale sera à la baisse inéluctable du nombre de religieuses dans les années à venir, ne serait-ce qu’en raison du vieillissement évoqué plus haut des communautés. Mais la pente raide du déclin semble, depuis quelques années, s’infléchir et s’adoucir. Attendons l’étude du CARA pour en savoir plus, et, d’ici-là, prions.
[1] http://www.nashvilledominican.org
[2] http://sistersofmary.org
[3] http://americatho.over-blog.com/article-6315844.html