C’est ce qu’a déclaré le cardinal André Vingt-Trois à La Croix, alors qu’Isabelle de Gaulmyn a fait part de son côté du caractère “invisible” de la génération Paul VI, la génération qui a fui les églises :
“Il y a sûrement de bonnes raisons pour que Paul VI soit canonisé, mais je ne suis pas sûr que ce soit une bonne chose de prendre l’habitude de canoniser tous les papes. Jean-Paul II a justement travaillé avec beaucoup de persévérance pour ouvrir les canonisations à toutes sortes de gens qui n’étaient pas choisis en fonction de leur état de vie.
Cela signifie-t-il que dans le monde moderne, il faut « plus de sainteté » pour être pape ?
Oui, certainement. C’est un peu injuste pour ceux d’avant, mais c’est vrai que la suppression des États pontificaux en 1870, le fait que la dimension de gouvernement ordinaire du pape a disparu, a renforcé l’implication du pape dans le gouvernement spirituel de l’Église, et donc c’est assez normal que leurs qualités de sainteté, de vigueur pastorale ressortent plus fortement.
Avez-vous un souvenir particulier avec Jean-Paul II ?
J’ai de nombreux souvenirs avec Jean-Paul II. J’ai en mémoire les JMJ à Paris en 1997, mais aussi les visites ad limina que nous avons faites pendant son pontificat, au cours desquelles il y avait des rencontres avec lui qui étaient toujours des moments très forts d’écoute et de dialogue. Et puis je n’oublie pas qu’il m’a nommé archevêque de Paris !
Y a-t-il un changement, avec Benoît XVI puis François, dans la manière dont Jean-Paul II cherchait à appliquer et faire appliquer le Concile ?
On a forcément changé de rythme. Benoît XVI, d’abord, n’a pas eu la même longévité que Jean-Paul II. Quand je parlais de l’énergie mise par Jean-Paul II dans l’application du Concile, je pensais en premier lieu à la succession des synodes des évêques qu’il a mis en œuvre pour reprendre le texte du concile d’une façon actualisée. Au moment où on l’a vécu, on ne l’a pas toujours perçu, mais c’était un plan délibéré, c’est-à-dire qu’il avait l’idée de faire avancer l’intégration du Concile dans l’Église par un travail continu des évêques. Je pense qu’il a continué à diffuser et mettre en pratique ce que le Concile avait dit.
Je pense que ses successeurs n’ont plus à faire le même travail. Ils ont un autre travail à faire, c’est-à-dire non plus simplement diffuser les textes du Concile, mais chercher comment ce texte éclaire la vie de l’Église au moment où l’on est, comment ils peuvent donner des impulsions, des orientations dans la vie de l’Église.”
ah non… pitié… Pfouu… on n’en peut plus
c’est vrai, on n’en peut plus! Et ils sont devenus – ces nouveaux chefs de l’eglise LA NEUVE – si foux, qu’ils ne s’aperçoivent meme pas qu’ils célébrent leur folie. En Italie on dit: se la suonano e se la cantano ( translitteré: ils se la sonnent et ils se la chantent. ). Et alors laissons-les ‘ se la sonner et se la chanter’!
Une telle rafale de canonisations papales ne s’est jamais vue dans l’Histoire. Ce manque de goût, pour en rester au simple niveau de la bienséance et de l’ “image” comme on dit aujourd’hui, était impensable dans un état de normalité de l’Eglise.
L’impression est catastrophique, en dehors comme au dedans de l’Eglise, pour “Témoignage chrétien” comme pour Ecône, sans parler du fidèle de base de nos paroisses qui entend les flons-flons de la fête auto-célébrationnelle et qui voit sur le terrain le gros n’importe quoi, le départ des jeunes prêtres, le génocide des vocations, la liturgie moribonde … Il faut les stopper, ces oligarques romains qui s’ennuient! C’est de la folie! Les blessures sont encore ouvertes. Envisager la béatification de Paul VI, indépendamment de sa valeur personnelle, de ses souffrances, de ses prises de conscience tardives (le fameux discours des “fumées de Satan”), c’est vraiment “parler de la corde dans la maison du pendu”. On ne peut plus supporter ce carnaval!
la génération a fuit l’Eglise!! la faute à qui? aux chrétiens de gauche!! voilà cherchez pas
J’attends un Pape courageux
qui osera , enfin, béatifier et canoniser
le Pape Pie XII !
Paul VI canonisé ?
Étant donné que la canonisation reconnaît les vertus personnelles d’un homme et n’est absolument pas une caution définitive donnée à toutes ses actions et décisions, même comme prêtre, évêque ou pape, il est tout à fait possible que Paul VI ait eu des vertus personnelles pratiquées « héroïquement » qui justifieraient que sa cause de béatification, puis de canonisation, « prospère », selon l’expression consacrée.
Serait-ce une bonne chose pour l’Église, pour le peuple de Dieu ? Je n’en suis pas certaine. D’abord, sur le plan général, ces canonisations précipitées de personnes trop proches dans le temps me paraissent, précisément, un peu précipitées. Je ne veux pas dire par là qu’elles seraient invalides, car elles ne le sont certainement pas, l’Église s’étant engagée sur leur sainteté. Je veux simplement dire qu’il aurait été peut-être préférable qu’elles interviennent plus tardivement.
S’agissant des papes, je crois qu’il ne faudrait pas que l’Église prenne l’habitude de canoniser ses papes les plus récents, alors qu’elle n’a canonisé que peu de papes depuis de nombreux siècles. Ce serait prendre le risque de donner l’impression que l’Église n’a de bons papes que depuis très peu de temps et que de la fin du VIIIème siècle jusqu’au XXème, très peu nombreux sont ceux qui ont montré autant de vertus que saint Jean XXIII, saint Jean-Paul II ou, puisque c’est de lui qu’il est question, Paul VI, le XXème siècle ayant été apparemment le premier siècle où se soit manifesté un renouveau de la sainteté chez les souverains pontifes. Ce qui pourrait n’être pas exact !
En ce qui concerne Paul VI, j’ignore tout de ses vertus privées, comme homme, comme prêtre, évêque et pape.
En revanche, nul n’ignore quelques-unes de ses décisions, que lui-même a regrettées d’ailleurs, estimant avoir été incapable d’empêcher les « fumées de Satan » d’entrer dans l’Église.
Les décisions prises à propos du Missel, avalisant la prétention sans doute excessive d’un groupe de liturgistes qui se sont crus en mesure de remplacer avantageusement l’”ordo” fruit de vingt siècles de prières et de réflexion par le fruit de leurs propres travaux pendant quelques années, semblent avoir eu un effet plutôt nocif.
Or, si la canonisation ne sanctionne pas comme valides les décisions prises par un pape, en revanche elle reconnaît chez lui la présence à un degré élevé de la vertu de prudence qui pourrait – je dis bien pourrait, car je n’en sais évidemment rien – lui avoir fait défaut en la circonstance.
Je lis : “la succession des synodes des évêques qu’il a mis en œuvre pour reprendre le texte du concile d’une façon actualisée” et “non plus simplement diffuser les textes du Concile, mais chercher comment ce texte éclaire la vie de l’Église au moment où l’on est”.
Et je suis troublé de constater que depuis 50 ans on cherche toujours à actualiser, interpréter, mettre en oeuvre etc… les textes de Vatican II. Apparemment sans y parvenir car pendant ce temps là, l’Eglise en Occident fond comme neige au soleil.
A quoi / qui la faute ?
Aux textes ? A leur mauvaise interprétation ? A leur manque de mise en oeuvre ? Aux laïcs ? Aux Clercs ?
Mais, hormis la liberté religieuse – jusqu’à l’athéisme – présentée comme une vertu humaine digne de respect, et pas simplement comme un moindre mal (mais un mal tout de même), et la reconnaissance que les autres religions sont partiellement valables (sans dire ce qui y est valable), il n’y a pas de textes théologiquement scandaleux, ce ne sont que des évolutions de structure. Même la réforme de la messe était très timide par rapport à ce qui a été fait en application.
Il et certain que liberté religieuse et vérité partielle des croyances reconnues par l’Eglise elle-même n’incitent ni au sacerdoce ni à la pratique. Sans compter les haines entre chrétiens qui suivirent Vatican II (et qui perdurent) car qui croire quand chacun dit posséder la Vérité ?
Par son absolutisme et sa surdité, l’Eglise progressiste qui croyait ferme à sa puissance, a gravement endommagé la foi.
La guérison passera forcément par un retour explicite vers le dogme traditionnel sur la liberté religieuse et les fausses religions, dont la clé est “le salut des non chrétiens”. Ceci ne devrait pas jeter aux orties le judaïsme qui n’est pas à proprement parlé une fausse religion mais une religion tronquée du Christ (qui est toujours attendu) et dont l’Eglise espère toujours la conversion.
Encore et toujours leur sacré concile !
Ils n’ont décidément que celà à l’esprit, c’est l’alpha et l’omega de toute leur pensée…
Le trésor inépuisablle de l’Eglise,
le passage de la nuit à la lumière…
L’aube du monde nouveau…
Arrêtez, on n’en peut plus !
Dans une revue maçonnique on peut lire que Mr Gamberini, Grand Maitre du Palazzo Giustiniani, Grand Orient d’ Italie, le jour de l’ election papale de Montini, avait dit: ” Questo è l’uomo che fa per noi” ( “voilà notre homme!” ).
Le meme Gamberini a écrit le nécrologe du meme pape de cette façon:
” Pour nous c’est la mort de celui qui a fait tomber la condamnation de Clement XII et de ses successeurs. C’est à dire que c’est la première fois – dans l’histoire de la maçonnerie moderne – que le chef de la plus grande religion occidentale vient de mourir pas en état d’hostilité avec le francs”-maçons. Et il conclut:” Pour la première fois les franc-maçons peuvent rendre hmmage au tumulus d’un pape, sans ambiguiténi contradiction”
Dans une lettre privée écrite par un franc-maçon, un ami du Comte Leon de Poncis, on peut lire une telle phrase:” :.Avec Pie X et Pie XII nous francs-maçons avons pu si peu, mais ‘ avec Paul Vi nous avons vencu”…
—Il est normal que ses “frères” le veuillent, lui aussi , à l’honneur des “Autels”, pour sanctionner l’oeuvre d’intoxication des fidèles…